vendredi 23 mars 2007

ARCADE FIRE - OLYMPIA 19/03/07


Enorme. Magique. Envoûtant. Mystique... Vous avez sans doute déjà vu tous ces superlatifs dans d'autres reviews de ce concert d'Arcade Fire. Alors je vais casser tout de suite le suspense (pour peu qu'il en restait encore...): oui cette soirée a été énorme, magique, envoûtante et mystique.
En arrivant devant l'Olympia, en avance avant l'ouverture des portes, on a d'abord droit à un spectacle plus terre à terre: la revente des places au marché noir. C'est parfois assez chaud entre vendeurs et acheteurs, j'ai presque cru qu'on allait assister à un meurtre à un moment!
"T'aurais pas une place à vendre? _ Euh non désolé je crois que je vais la garder ma place..."


Les portes s'ouvrent enfin et je retrouve Cécile, Jerrymill et Toto. Une petite heure bien sympa pour faire connaissance en attendant la première partie assurée par Electrelane. Entrée assez timide des 4 filles de Brighton, sans doute peu habituées à être devant un public si nombreux.
Electrelane déroule son jeu, entre rock furieux assez immédiat genre Pixies et titres plus expérimentaux, bruitistes genre Sonic Youth, avec morceaux anciens (3 albums au compteur) tels que Bells ou Eight Steps et extraits du prochain album, No Shouts, No Call (sortie le 24/04).
Aprés un début assez calme, leur show se termine sur un petit moment de folie, avec les distorsions de guitares de Mia qui se couche sur son ampli. Une entrée en matière plutôt énergique.


Mia en action sur l'ampli (mais si... avec un peu d'imagination vous le verrez ;)


Après une demi-heure d'entracte assez malvenue, qui fait un peu retomber la pression, il est temps pour Arcade Fire d'entrer dans l'arêne. Oui dans l'arêne et non pas sur scène, car grâce semble-t-il à La Blogothèque, on a droit à un Concert à emporter en direct, à quelques mètres de nous seulement! La tension monte, la foule est en ébullition, on aperçoit les perches des micros et des caméras: oui le show va commencer dans le public!
Win Butler entame alors Wake Up en acoustique, aidé tout de même d'un mégaphone pour se faire entendre dans ce chaudron. Puis brusquement: "BOUM BOUM", un bruit de grosse caisse venant de la scène, et Will, le frère de Win, se joint à la fête pour donner une autre dimension à ce moment de pur magie.



Le groupe monte ensuite sur scène, au milieu des néons, projections lumineuses et vidéos (par moment le concert est projeté en direct sur l'écran derrière la scène). Et ça commence très fort avec Black Mirror, titre introductif de Neon Bible, ici débarrassé de ses artifices de studio qui l'étouffait un peu, et qui prend donc une autre ampleur, d'une puissance incroyable. Suivent deux nouveaux titres, Keep The Car Running et No Cars Go, pour un début de concert sur les chapeaux de roue (c'est le cas de le dire ;), intense et épuisant (faut vraiment que je reprenne le sport je crois...).



C'est ensuite Régine qui assure le chant: Haïti, une reprise de France Gall avec Poupée de Cire, Poupée de Son déjà jouée par le groupe sur les shows précédents et Black Wave / Bad Vibrations, l'un des moments forts de Neon Bible, où Win prend le relai au chant sur la fin du morceau.




Après cela, un moment de calme n'est vraiment pas superflu, permettant au groupe et au public de souffler un peu: Win se place derrière l'orgue pour My Body is a Cage, suivi de Neon Bible et Ocean of Noise, soit les trois titres les plus calmes du dernier album (The Well And The Lighthouse vient tout de même s'interposer entre ces 3 titres).
Repos de courte durée: la fin du set est absolument monstrueuse: Rebellion (Lies), Neighborhood #1 (Tunnels) et Intervention; la foule est en délire, le sol tremble sous l'effet des sauts (d'ailleurs l'élasticité du sol de l'Olympia est vraiment géniale, on se croit sur un trampoline!).

Régine à l'orgue et Win à la guitare acoustique sur Intervention


On reste sur le même rythme pour le premier rappel avec Neighborhood #2 (Laika) et Neighborhood #3 (Power Out): les chansons de Funeral sont définitivement taillées pour la scène. Alors que le groupe a quitté la scène, la salle continue à chanter pendant quelques minutes. Fin du concert, les lumières se rallument et la salle commence à se vider tout doucement. Mais la tension est toujours là, l'adrénaline a du mal à baisser, on sent qu'il peut encore se passer quelque chose.
Grondement de la salle, tout le monde retourne vers la scène: ils sont de retour! Win arbore un haut de survêt bleu très seyant, preuve que ce deuxième rappel n'était pas prévu au programme. Et c'est donc In The Backseat, titre qui clôture Funeral, qui conclue cette soirée extraordinaire...


Les autres reviews de la soirée: ici et et puis aussi par là
Et aussi celle(s) du 20/03: ici
(Je mettrais à jour au fur et à mesure)
Et par là, Indie-Boy a reconstitué les deux concerts avec Dailymotion/YouTube: 19 et 20 mars

EDIT: Bonne nouvelle-> et là vous comprenez tout!!!
Mauvaise nouvelle-> annulation de la fin de la tournée européenne (dont Lille, Lyon et Bruxelles)

Vous le savez sans doute déjà: cliquez sur les photos pour les agrandir

[Merci à Cécile, Jerrymill, Toto et Distance Has The Way (même si ce fut bref Distance ;) pour cette soirée]

26 commentaires:

  1. oooh, ça fout des frissons!! merci pour ce compte rendu et les jolies photos, je n'avais pas remarqué que sous l'influence du flash, les bandes sur la chemise de Win devenaient phosphorescentes!
    Je comprends maintenant pourquoi Bopper parlait de séisme, apparemment, le sol tremblait littéralement sous vos pieds!!
    Il y a dû avoir des bousculades lors du rappel surprise..

    plus tard, tu pourras dire à tes enfants (?) "j'y étais!"

    RépondreSupprimer
  2. Et moi, à mes petits enfants, je pourrai leur dire : "je l'ai lu chez Erwan..."

    RépondreSupprimer
  3. @Kadi: C'est vrai que c'est sympa les bandes fluos, ça fait un peu agent autoroute ;)

    @Coolbeans: ça fera moins classe c'est sûr...

    RépondreSupprimer
  4. chouette compte rendu qui donne encore plus envie d'y être (mais ce ne sera que dans une semaine pour moi ).
    Quelque part on appelle ça être en lévitation . Et y'a rien à faire , quand on peut voler (même virtuellement ) , c'est emoustillant .

    RépondreSupprimer
  5. Chouette! Il reste des places à Lyon? ;)

    RépondreSupprimer
  6. Ouais, moi je veux bien 2 places à Lyon aussi parc'qu'avec ce compte-rendu, ça me remet la rage de pas avoir été là le 19; en +, vous étiez tous là (mais comment vous avez fait pour réserver vos places? Moi je m'y suis pris à 10 h pétantes sur Internet!).Franchement c'est malin Erwan, je me disais que peut-être tu allais faire un compte-rendu assez mitigé, mais non, les Superlatifs continuent...

    PS : vous avez pas vu Bopper donc?

    RépondreSupprimer
  7. Quelle claque ce concert ....
    Je fait partie des cons qui se sont barrés avant le deuxième retour sur scene ... je le sentais mais les gens qui m'accompagnaient n'ont pas votre feeling ... ca m'apprendra ...
    La prochaine fois je me joins a vous, la rencontre etait super breve :((
    Sinon pour IBT on a tous vu bopper, vu sa taille c'est un peu notre etoile du berger :)

    RépondreSupprimer
  8. @IBT: j'ai vraiment essayé de me retenir pour faire mitigé, mais j'ai pas pu... ;)
    Et oui on a vu Bopper, et il y avait même Syd Matters à un mètre de nous!

    @Distance: dommage en effet, nous on était quasiment partis, c'était limite, ouf... (ce qui explique l'angle de la dernière photo)

    RépondreSupprimer
  9. OK, t'en as encore d'autres comme ça à nous raconter, Syd Matters à un mètre de nous. J'hallucine. Je crois que je vais me jeter dans la Seine à nouveau.
    Donc Bopper est très grand, telle une Etoile du Berger! ;-)

    RépondreSupprimer
  10. Oui alors y avait aussi Sufjan à ma gauche, Joanna à ma droite, et Thom Yorke pas loin...
    Mais si je te jures!!! ;)

    RépondreSupprimer
  11. Thom Yorke???? ah là, c'est la syncope...il n'y avait pas Jonny Greenwood aussi non? ;)

    RépondreSupprimer
  12. Ouais...et t'as aussi tapé la discute au Bar avec Pascal Nègre, Cali, Stephan Eicher et Raphael.

    RépondreSupprimer
  13. Je confirme pour Jonhatan Morali, le chanteur de Syd Matters, Cecile a pas pu s'empêcher de lui dire 2 mots à la fin du concert. Par contre Sufjan, Thom and co...je croyais que c'était interdit de fumer à l'Olympia ;-)

    RépondreSupprimer
  14. @IBT: j'ai pas tapé la discute, j'ai pris Pascal Nègre pour taper sur les trois autres ;)

    RépondreSupprimer
  15. Rholala ! Quelle soirée !!

    Chouette compte rendu et chouettes photos ! :)
    Hi hi ! Avec les bandes fluos, ça me fait penser à Kraftwerk !

    C'est vrai qu'avec ma taille, j'ai l'habitude de servir de "point rencontre" :-p Je n'ai vu que Distance de loin. Mais pas les autres :( Mes excuses.

    Rayon people, j'ai pas grand chose à raconter, à part Cali... J'avais franchement fait mieux à Polnaroufe la semaine d'avant (Drucker, Delarue, Charlebois, Jeanne Moreau...).

    RépondreSupprimer
  16. Ben dis donc, il avait l'air drolement bien ce concert, jamais vu un concert qui générait autant de posts sur la blogosphere !

    RépondreSupprimer
  17. @Bopper: Merci, ta review est assez extra aussi.

    @Vince: n'est-ce pas? Mais je crois qu'à Londres c'était pas mal non plus!

    RépondreSupprimer
  18. Bon pour Lyon , c'est rapé .
    Avant c'était complet , maintenant c'est annulée .
    Mais ça devrait être reprogrammé dans l'année .

    RépondreSupprimer
  19. Ouais j'ai lu ça. Vraiment désolé :(
    Pour te consoler le lien vers le concert à emporter de la Blogothèque: énorme...

    RépondreSupprimer
  20. Ton plaisir fait plaisir à lire Erwan!

    RépondreSupprimer
  21. Hello Erwan,

    Je me suis enfin (presque) remis de ces émotions musicales intenses partagées avec Cécile, Toto et yourself! Bravo pour le compte rendu qui témoigne à merveille du moment que nous avons vécu. Le "Wake Up" inaugura au milieu de nous et le rappel historique "In the Backseat", obtenu après 10 minutes d'insistance et de persévérance, resteront certainement les instants les plus forts de mes innombrables expériences musicales en live! Au plaisir de te rencontrer à nouveau pour de nouvelles aventures musicales.

    RépondreSupprimer
  22. C'est vrai que le retour à la réalité est assez dur...
    Au plaisir aussi :)

    RépondreSupprimer
  23. Concert sublime sur tous les plans, merci pour le compte-rendu. On a eu de la chance d'en être...

    RépondreSupprimer