mercredi 29 juillet 2009

Girls are boys


Après Women, encore un autre groupe ingooglisable et qui ment sur son identité sexuelle: Girls. Non, toutes les filles de la photo ci-dessus ne font pas partie du groupe, elles prenaient juste le bus à ce moment là. Ce sont les deux garçons au premier plan qui composent Girls, Christopher Owens et Chet JR White (de droite à gauche).

En fait je pensais tomber une fois de plus sur un groupe noisy pénible néo-shoegaze genre... enfin vous voyez quoi, tous les trucs hype en ce moment. Il y a bien cette guitare électrique limite shoegaze en arrière-plan au début de Hellhole Ratrace, puis plus limite du tout sur la fin du morceau, mais point de noisy ou de pénible chez Girls (hype par contre...). La guitare acoustique est splendide, la mélodie également, le chant de Christopher de même, légèrement détaché et désabusé pour chanter ce texte qui semble n'être destiné qu'à moi.



im sick and tired of the way that i feel,
im sick of dreaming and its never for real.
im all alone with my deep thoughts.
im all alone with my heartache and my good intentions.

i work to eat and drink and sleep just to live,
feels like im never getting back what i give.
ive got a sad song in my sweet heart.
and all i really am is needing some love and attention.

and i dont want to cry my whole life through,
i want to do some laughing too.
so come on, come on, come on, come on, laugh with me.
and i dont want to die without shaking up a thing or two,
yeah, i want to do some dancing too.
so come on, come on, come on, come on, dance with me.

sometimes youve just gotta make it for yourself.
sometimes sugar, it just takes someone else.
sometimes youve just gotta make it for yourself.
sometimes baby, you just need someone else.

and i dont want to cry my whole life through
i want to do some laughing too
so come on, come on, come on, come on, laugh with me.
and i dont want to die without shaking up a thing or two
yeah, i want to do some dancing too
so come on, come on, come on, come on, dance with me.



L'album de Girls, Album, sortira le 22 septembre prochain chez True Panther/Matador, mais en attendant vous pouvez vous procurez ce superbe single 10'' chez Fantasy Trashcan, avec la chanson Solitude en face B. Et une jolie pochette qui plairait à Start Murdoch!
Les deux titres sont disponible gratuitement grâce à Matador:

Girls: Hellhole Ratrace (mp3)
Girls: Solitude (mp3)

Hellhole Ratrace sera sur l'album, Solitude non. Une autre chanson de l'album à venir, Lust for Life ("this is not a cover" comme le dirait Eddie Argos d'Art Brut), est à télécharger chez la Blogothèque.

vendredi 24 juillet 2009

Cotton Jones: Paranoid Cocoon


[Sélection retour sur les oubliés de 2009]

Pour celui-ci ça tombe bien parce que je me le gardais de côté pour en parler cet été, et il entre pile poil dans la sélection. Car Paranoid Cocoon est sorti en plein milieu de l'hiver, en début d'année, alors qu'il a tout du disque estival.

Michael Nau et Whitney McGraw composent le groupe Cotton Jones, raccourci de The Cotton Jones Basket Ride, le nom du groupe avant ce premier album (notamment sur un Ep évoqué brièvement ici), et sont plus connus pour leur groupe précédent, Page France.
Changement de cap avec Cotton Jones: basse, cuivres, carillons (Up a Tree (Went This Heart I Have)), sifflements et guitare électrique bluesy remplacent le folk pur de Page France. Le rythme est langoureux, l'ambiance ensoleillée à souhait, parfois un peu psychédélique avec ces nappes de synthés (Blood Red Sentimental Blues) ou de guitares (Some Strange Rain).
Et que ceux qui n'aimaient pas la voix particulière de Michael Nau chez Page France se rassurent: elle est ici beaucoup plus douce et les choeurs avec la jolie voix de (la non moins jolie) Whitney McGraw sont magnifiques.




Album: Paranoid Cocoon (vinyle recommandé pour le son chaud de l'album!)

Thanu en a dit quelques mots ici

mardi 21 juillet 2009

Sufjan Stevens revient en force!


Même si l'on n'avait pas perdu sa trace, on commençait sérieusement à s'inquiéter sur la sortie éventuelle d'un nouvel album de Sufjan Stevens (dernier album studio en 2005, si l'on écarte les deux compilations de 2006 The Avalanche et Songs for Christmas).
Et voilà qu'Asthmatic Kitty annonce en quelques jours la sortie de deux nouveaux albums de Sufjan Stevens!

Le 6 octobre d'abord, ce sera Run Rabbit Run, une version orchestrale du deuxième album de Sufjan, Enjoy Your Rabbit, sorti en 2001, un album électro un peu atypique dans sa discographie. J'avoue que cette nouvelle ne m'a pas trop enthousiasmé sur le coup, parce que faire du neuf avec du vieux, ce n'est pas forcément ce que j'attends de Sufjan Stevens. On verra bien ce que cela donnera.

Sufjan Stevens: Year of the dog (mp3)(sur Enjoy Your Rabbit) via Asthmatic Kitty




Le 20 octobre ensuite, ce sera The BQE, "a cinematic suite inspired by the Brooklyn-Queens Expressway and the Hula-Hoop". Tout un programme. Sufjan Stevens a travaillé en 2007 sur ce projet, à la fois derrière la caméra et à la baguette pour diriger l'orchestre symphonique de la Brooklyn Academy of Music. The BQE sortira au format CD+DVD, avec également un comic book. Le trailer ci-dessous me fait plutôt saliver en tout cas!

THE BQE- A Film By Sufjan Stevens from Asthmatic Kitty on Vimeo.



Et sinon, Sufjan, les états américains ça avance?

lundi 20 juillet 2009

Je crois que l'on tient...


... notre tube de l'été!
Certes, ce n'est pas celui que l'on entendra sans arrêt à la télé (ça existe toujours les tubes de l'été télé?), à la radio ou dans les boîtes de nuit mais c'est celui que j'écouterais en boucle tout l'été!

Atlas Sound: Walkabout (ft Panda Bear) (mp3) via Fader
tilidom.com

Walkabout est le premier extrait de Logos, le deuxième album d'Atlas Sound qui sortira le 20 octobre chez Kranky. La collaboration entre les deux "ox" Bradford Cox (Deerhunter) et Noah Lennox (Animal Collective) fait des merveilles, une vraie bouffée d'O(x)²!

jeudi 16 juillet 2009

Blackout Beach: Skin Of Evil


[Sélection retour sur les oubliés de 2009]

Ok, on n'est pas là pour rigoler aujourd'hui. Déjà qu'avec Carey Mercer, membre de Swan Lake et Frog Eyes, c'est pas souvent la grosse déconne, mais là, avec son projet solo Blackout Beach, encore moins. Oubliez le "beach", c'est plutôt le "blackout" qui compte ici.

Boîte à rythme minimaliste, guitares déstructurées, backing vocals féminins fantomatiques composent cet album noir, très noir, entièrement enregistré par le songwriter canadien. Une musique totalement dépouillée de tout artifice, avec parfois une guitare électrique seule ou la voix plus hantée que jamais de Mercer a capella. Des choeurs féminins (The Roman) ou un piano viennent parfois mettre un peu de douceur dans cet univers très rêche, mais malgré ça un titre comme The Whistle reste loin de la délicatesse des sifflements d'Andrew Bird!

En tout juste trente minutes, Skin Of Evil est un voyage fascinant, où l'on navigue constamment entre attraction et répulsion (les premières écoutes peuvent être assez éprouvantes), mais dont on a finalement du mal à décrocher.

Blackout Beach: Cloud Of Evil (mp3) via Soft Abuse Records




Album: Skin Of Evil

La chronique de Toto



PS: pour rester dans la famille des songwriters canadiens, je vous propose une battle Swan Lake vs Sunset Rubown sur Listen2Fight

samedi 11 juillet 2009

Sin Fang Bous: Clangour


C'est l'été, et l'été on sait tous ce que ça veut dire au niveau des sorties de disques (pour ceux qui achètent encore des disques)(si, apparemment ça existe toujours). Pour ce mois de juillet j'ai noté deux sorties vraiment intéressantes, Bowerbirds et Chris Garneau. Fin juin a été assez économique également puisque j'ai acheté quatre disques ces trois dernières semaines. Du coup j'étais un peu à court d'idées de chroniques pour les semaines à venir, et j'ai donc eu l'idée (un peu copié ailleurs, certains sauront de quoi je parle!) de revenir sur les disques sortis au premier semestre de l'année qui n'ont peut-être pas eu l'exposition qu'ils méritaient. Ce ne sont sans doute pas les meilleurs albums de l'année (sinon on en aurait entendu parler un peu plus) mais ce sont des disques qui méritent tout de même un peu d'attention.
Je mettrais en fin de billet des liens vers ceux qui en ont parlé, car je ne pense pas qu'il y aura dans cette sélection des albums totalement méconnus dont absolument personne n'a parlé (histoire de relativiser mon pouvoir de défricheur, pouvoir qui s'épuise de plus en plus au fil des années d'ailleurs je trouve...).

[Sélection retour sur les oubliés de 2009]

Et on commence donc avec Sin Fang Bous, le projet solo de Sindri Már Sigfússon, leader du groupe de folk islandais Seabear (ou groupe islandais de folk plutôt, je suis pas sûr que la scène folk islandaise soit très développée).
Sindri s'éloigne ici un peu des sentiers folk balisés par son groupe, car il est plus question sur Clangour d'électro-folk, avec un esprit bricolo qui fait un peu penser aux premiers Beck par moment (Advent In Ives Garden). On pense aussi à Radical Face ou Miracle Fortress, deux groupes qui tournent également autour du folk tout en y ajoutant une petite touche personnelle qui donne un charme certain à leur musique (Catch the Light). Parfois l'atmosphère se fait planante avec des couches de synthés brumeux, des percussions diverses et variées (dans le genre, le dernier titre Lies avec son intro au piano est assez superbe).
Tout n'est pas parfait, certains morceaux se ressemblent peut-être un peu trop, mais il y a quand même de très belles choses sur ce disque, avec notamment un enchaînement plus qu'efficace en milieu d'album avec le très entraînant Melt Down The Knives suivi d'un Clangour and Flutes avec un refrain au synthé ravageur.




Album: Clangour

Les chroniques de Toto, Benoît et Emmanuel




lundi 6 juillet 2009

Mina Tindle: The Kingdom 7''


A l'écoute des quelques démos disponibles sur myspace (puisque jusqu'ici c'est tout ce que l'on pouvait trouver), je ne m'attendais vraiment pas à ça pour la première sortie de Mina Tindle, alias Pauline, que l'on a déjà pu croiser aux côtés de Toy Fight ou Orouni. Je pensais découvrir des petites comptines lo-fi à la guitare acoustique, avec la voix voilée de Pauline. Comme les premières secondes de The Kingdom en fait.

Mina Tindle: The Kingdom
tilidom.com

La princesse semble bien seule en son royaume, mais ça ne dure pas. Qui avec son banjo, qui avec son piano, les princes (Maxime Chamoux ou Olivier Marguerit entre autres) accourent autour de Mina Tindle, pour construire au bout de quatre minutes une petite merveille, une couronne de diamants pour la princesse. Des pierres précieuses que sont ces vents sufjaniens et cette batterie puissante au rythme martial qui aurait eu toute sa place sur la BO de Little Miss Sunshine avec les compositions de Mychael Danna.
En face B, on monte dans le van jaune direction Austin pour un second morceau tout aussi beau, guitare acoustique et piano, avant l'apparition d'une rythmique déphasée (boîte à rythmes et handclaps) comme on en trouve sur quelques morceaux du dernier St. Vincent.
Impressionné!



The Kingdom/Austin est disponible au format vinyle 7'' (ou 45 tours si vous préférez!) chez Sauvage Records (le label de The Limes, Maison Neuve et (P)DBM), avec une jolie pochette faite main par Pauline. Un code pour télécharger les chansons en mp3 est fourni avec le disque. Ceux qui n'ont pas de platine vinyle (les pauvres!) peuvent se procurer les deux chansons sur iTunes ou Amazon MP3.

Vivement la suite, et avec 5'' de plus si possible!

mercredi 1 juillet 2009

Ed Harcourt: Russian Roulette EP


Dernière étape en date dans la discographie d'Ed Harcourt, l'EP Russian Roulette est sorti cette année au format digital et également sous la forme d'une clé USB au design particulier que vous pouvez apprécier ci-dessus (et ici pour bien voir que non, ce n'est pas un jouet sexuel mais bien une clé USB!).

Pour son deuxième EP, neuf ans après Maplewood, Ed Harcourt revient vers des ambiances différentes de ses quatre albums, au moins sur la moitié des morceaux.
Certes, le premier titre qui donne son nom à l'EP est assez classique, ballade au piano suivi d'une explosion de batterie et de guitare sur la fin, tout comme Black Feathers, ballade à la guitare acoustique ou encore le dernier titre Girl With The One Track Mind.
Mais sur les trois autres morceaux, on retrouve des sons auquels l'anglais ne nous avait pas habitué. Sur Sour Milk, Motheaten Silk, un tempo à la Gorillaz ou Beck et des loops électro rencontrent un violon joué pizzicato, opposition de style assurée. Caterpillar a tout de la ballade au piano classique également, mais elle est pimentée par un petit beep électro dans le fond (ainsi que par un refrain explosif). Quant à Creep Out Of The Woodwork, l'exotisme naît de la rencontre entre un rythme sud-américain et un violon style western.

Autant sur la forme que sur le fond, Ed arrive encore à nous surprendre. Espérons que ce sera toujours le cas avec son cinquième album studio, actuellement en cours d'enregistrement (sortie début 2010 sans doute).

En écoute, les deux premiers titres Russian Roulette & Sour Milk, Motheaten Silk
tilidom.com


Russian Roulette EP, la clé USB chez Dovecote Records

Disponible également sur iTunes