jeudi 30 novembre 2006


En revoyant Audrey Hepburn dans Breakfast at Tiffany's chantant Moon River chez Un violon, un jambon, j'ai tout de suite pensé à la petite merveille chantée par Claudine Longet dans The Party, meilleure comédie de l'histoire du cinéma (carrément, enfin selon moi), réalisée aussi par Blake Edwards et avec Peter Sellers.
Un pure moment de grâce dans un film totalement délirant, où Peter Sellers enchaîne gaffe sur gaffe.

mercredi 29 novembre 2006

Sufjan Stevens: Songs for Christmas
C'est Noël!Comme je suis heureux...


EDIT:Après moultes hésitations, je vais mettre ce coffret dans ma sélection, car même si les chansons datent de 2001 à 2006, le volume V mérite à lui seul la
Sélection album de l'année

Le voilà donc enfin, ce coffret de chansons de Noël!
Ces chansons traditionnelles ou compositions originales, regroupées à l'origine par Sufjan sur un CD-R, étaient destinées à ses proches (famille et amis). Sufjan Stevens voulait ainsi retrouver l'esprit originel de Noël en composant chaque année ces chansons. Puis c'est devenu un projet de coffret pour le grand public, parce qu'il n'y a pas de raison pour que lui aussi ne profite pas de l'effet commercial des fêtes de fin d'année (quand c'est aussi bon que ça, on lui pardonne).

On est donc en présence d'un joli objet, constitué de cinq EPs individualisés, d'un livret avec paroles, grille d'accords et deux nouvelles écrites par Sufjan, d'un poster, d'une petite BD et d'autocollants (très à la mode depuis Beck!).

Tout cela est bien joli, mais le plus important c'est bien sûr la musique, et là...
Le premier volume (Noël), compilé en 2001, est essentiellement composé de titres joués au banjo et à la guitare, dans le style de ses premiers albums, avec la participation de Matt Morgan (déjà présent sur l'album A sun came!).
Il faut attendre le volume II (Hark!) mais surtout les volumes III et IV (Ding!Dong!/Joy) pour retrouver le style caractéristique de Sufjan Stevens, l'alternance de titres banjo/guitares calmes et de titres piano/choeurs/glockenspiel/percussions diverses plus mouvementés, comme dans les albums Michigan ou Illinoise. L'équipe est d'ailleurs la même que pour ces albums, les désormais célèbres Illinoisemakers (notamment Shara Worden aka My Brightest Diamond sur quelques titres).
Quant au volume V (Peace), composé cette année, il regroupe les chansons les plus grandioses du coffret, ce qui est très encourageant pour les albums à venir. On atteint carrément des sommets en fin de disque avec l'enchaînement Jupiter Winter/Sister Winter/Star of Wonder (sortez le gros pull pour Sister Winter,la plus belle chanson de l'année, non pas qu'il fasse froid en ce moment (c'est le moins que l'on puisse dire) mais parce des frissons vont vous parcourir tout le corps, je vous le garantie).

Bref, pari réussi pour Sufjan Santa qui nous mets dans les meilleurs dispositions possibles avant Noël tellement on se sent heureux, apaisé et joyeux à l'écoute de ces chansons.

Comme c'est Noël, un petit paquet (de mp3s)
Vol I: Amazing Grace
Vol II: I saw three ships et Only at Christmas time
Vol III: Come on!Let's boogey to the elf dance!
Vol IV: Did I make you cry on Christmas day? (Well,you deserved it!)
Vol V: Sister Winter et Star of Wonder

Achetez ou offrez Songs for Christmas

lundi 27 novembre 2006

Grizzly Bear: Yellow House




Sélection album de l'année


Grizzly Bear, groupe new-yorkais, ne se situe pas du tout dans la scène rock que l'on connait dans la ville américaine: pas de grosses guitares ici comme The Strokes ou CYHSY entre autres.
On est plutôt en présence d'un folk sous-tension, toujours au bord du gouffre, avec des envolées lyriques et une voix un peu étouffée rappellant le chant de Midlake.

Yellow House est un album très dense et homogène, qui constitue ainsi vraiment une oeuvre cohérente, avec des titres tels que le planant Lullabye, le tube Knife et sa superbe mélodie, ou Little Brother qui rappelle les premiers disques de Bonnie 'Prince' Billy. Plus loin, Marla se base sur une vieille chanson, composée par l'arrière-grande tante du chanteur (allez lire l'histoire chez Said the gramophone), puis arrive juste derrière la merveille du disque, On a neck, on a spit, avec un final en puissance.

Grizzly Bear: Marla (mp3)
Grizzly Bear: On a neck, on a spit (mp3)

Achetez l'album ici ou

Bonus: beaucoup plus festif, l'album rempli de tubes des suédois de Peter, Bjorn & John, avec le tube de l'été:

Peter, Bjorn & John: Young Folks (mp3)

Achetez l'album Writer's Block
And the winner is...



C'est tout frais: le vainqueur du Ballon d'Or 2006 est Fabio Cannavaro, réputé comme étant le meilleur défenseur au monde. Champion d'Italie avec la Juve, Champion du monde avec l'Italie... Pas mal comme palmarès cette année.

samedi 25 novembre 2006

La chanson Parfaite #1




Faire une chronique d'un disque sorti il y a plusieurs années, voire dizaines d'années, me paraissant un peu périlleux, je lance une nouvelle rubrique: la chanson parfaite. Peu de bla-bla et juste un titre extrait d'un de mes albums préférés: un moyen de vous faire découvrir les disques les moins récents de ma discothèque. Commençons tout de suite par la pop-song parfaite:

The Go-Betweens: Love goes on (mp3)

Achetez 16 Lovers Lane

Et vous, c'est quoi votre chanson parfaite?

mercredi 22 novembre 2006

Grandaddy:Just like the fambly cat



Sélection album de l'année

Grandaddy, groupe californien, c'est avant tout Jason Lytle: il est à la fois le leader, songwriter et producteur du groupe. Et Grandaddy, c'est aussi l'un des groupes de rock indépendant les plus passionnants de ces dernières années. Ou plutôt c'était, devrai-je dire, car Jason Lytle a annoncé avant la sortie de Just like the fambly cat que cet album serait le dernier.

C'est donc à la fois avec un grand interêt et une certaine appréhension que j'attendais ce disque: serai-ce l'album de trop, fait pour contenter les fans avant le split?
Disons le tout de suite: la réponse est non. C'est encore du grand Grandaddy, avec cette formule magique qui n'a pas varié au fil des 4 albums: un parfait mélange de pop vaporeuse, d'envolées noisy, de touches d'électro, toujours avec la voix angélique de Jason.

Rien de très original, mais que voulez-vous, quand on aime, ça on en redemande: Jeez Louise (titre ultra musclé), Summer....its gone (single symbole de la pâte Grandaddy), Where Im anymore (pop planante avec miaulements (!!))... C'est un quasi sans-faute du début à la fin, pas leur meilleur album mais le dernier et c'est déjà énorme.

So I guess that's it then,
and now I will say,
farewell......and may
fortune befriend you all.
Sincerely Jason Lytle

mp3_Grandaddy:Summer...its gone
mp3_Grandaddy:Skateboarding saves me twice

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En bonus aujourd'hui, frissons garantis avec ce titre des américains de Okkervil River (album réédité cette année)

mp3_Okkervil River:For real

Achetez Black sheep boy

mardi 21 novembre 2006

Robert Altman 1925-2006




Robert Altman, l'un des plus grands réalisateurs américains, est mort hier à l'âge de 81 ans. Mash, The Player ou Short Cuts sont quelques uns de ses fims, parmi les plus connus. Le dernier, A Prairie Home Companion, sort dans 3 semaines en France et le titre français sera....The Last Show. Evidemment.

lundi 20 novembre 2006

#5 Clap Your Hands Say Yeah:Clap Your Hands Say Yeah




Petit rappel pour ceux qui prendraient le train en marche: la fin de l'année approchant, je me suis lancé dans une petite sélection très subjective des meilleurs albums de 2006, afin de me préparer au classement final que je compte diffuser fin décembre. Les premiers posts étaient donc consacrés à The Decemberists (#1), Band Of Horses (#2), Joanna Newsom (#3) et Beirut (#4), cet ordre étant purement aléatoire.

Pour le numéro 5 donc, place à Clap Your Hands Say Yeah, groupe new-yorkais symbole de la mouvance indie actuelle. Ces garçons se sont d'abord fait connaître sur internet grâce à leur génial single Over and over again, avant de signer chez Wichita pour une distribution de leur disque dans le monde, sauf aux USA où ils commencent par envoyer eux-mêmes leur album (!!!).

Dès l'entrée en matière qu'est Clap your hands, les avis seront partagés: on remarque tout de suite la voix du chanteur Alec Ounsworth, rappelant David Byrne de Talking Heads, qui en horripillera plus d'un(e). Si par contre vous accrochez à cette voix particulière, la musique rock sans concession fera le reste pour vous convaincre.

Avec le deuxième titre Let the goddess rust away, on atteint déjà les sommets, avec des guitares stridentes comme des coups de poignards. Tout le reste est du même niveau: Over and over again, Details of war et son final en beauté avec harmonica et guitare crescendo, ou les trois derniers titres aussi brillants les uns que les autres. Et puis il y a le sommet de l'album, en plein coeur du disque, avec The skin of my yellow country teeth qui s'enchaîne en un joli fondu sur Is this love?, 8 minutes de bonheur non stop.

On est donc ici en présence d'un album sans faute du début à la fin, incroyablement maîtrisé pour un premier album. Signalons en plus que le groupe ne chôme pas puisque le deuxième album est attendu pour le printemps 2007.

mp3_Clap Your Hands Say Yeah:The skin of my yellow country teeth
mp3_Clap Your Hands Say Yeah:Is this love?

D'autres titres sur le site officiel du groupe

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Et dans la catégorie bonus, ce sera aujourd'hui les suédois I'm From Barcelona (29 membres quand même) et ce titre à écouter le lundi matin si vous êtes à la bourre pour aller à la fac ou au boulot:

Been oversleeping on Monday
I don't care let's pretend that it's Sunday


m3_I'm From Barcelona:Oversleeping

A ne pas rater aussi: le concert à emporter chez La Blogothèque

Achetez l'album Let me introduce my friends

jeudi 16 novembre 2006

#4 Beirut:Gulag Orkestar




Derrière le nom de Beirut se cache un petit génie de 19 ans, Zach Condon, originaire d'Albuquerque au Nouveau-Mexique et ce premier album est l'une pépites de l'année, selon moi mais aussi selon de nombreux autres blogs.

Côté musique, on se situe quelque part entre Sufjan Stevens, Yann Tiersen et la musique des brass bands des Balkans, genre musique de films de Kusturica. On est donc en présence de multiples instruments:accordéon, ukulele, piano, trompette, violon... et aucune guitare! A tout ça vient s'ajouter la voix traînante et ensorcelante de Zach.

L'ensemble de l'album est assez homogène sans être monotone. Les titres sont parfois assez semblables mais on se laisse porter par l'ensemble. Un disque très cohérent donc, même si un titre survole au dessus de la mêlée:Postcards from Italy, un des tubes de l'année.

mp3_Beirut:Postcards from Italy
mp3_Beirut:Elephant Gun

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Et dans la catégorie Pas loin du top:Daniel Smith alias Danielson, le génie de la famille de musiciens, avec la petite merveille suivante:

mp3_Danielson:Did I step on your trumpet

Achetez Ships

mardi 14 novembre 2006

Joanna Newsom:Ys
Y(e)s!!!


Sorti il y a tout juste une semaine, le deuxième album de la Californienne Joanna Newsom est incontestablement pour moi un des grands disques de 2006 (donc #3 de la sélection pour ceux qui suivent). Commençons tout de suite par la liste des participants à ce disque:Van Dyke Parks à la production, Steve Albini à l'enregistrement, Jim O'Rourke au mixage... Voilà, ça c'est fait...

Ys, c'est surtout un album unique, atypique, original:5 titres, 55 minutes, c'est déjà assez peu commun. Et puis il y a ensuite la musique (c'est quand même le plus important), du folk médiéval (???) pourrait-on dire, avec la harpe de Joanna, les arrangements de cordes grandioses de Van Dyke Parks, et surtout cette voix d'ange, mais alors un petit ange âgé de tout juste 10 ans. Tous les titres sont aussi sublimes les uns que les autres, avec souvent un final en beauté (notamment Emily et Only Skin avec le banjo, c'est une obsession chez moi je sais).

Cet album me rappelle d'ailleurs les contes musicaux de mon enfance (le genre "Quand vous entendrez la petite musique Ding Ding Ding, tournez la page"), avec un livret qui est presque une oeuvre d'art où l'on trouve tous les textes accompagnés de calligraphies, peintures et illustrations. En bref, un vrai chef-d'oeuvre, à s'écouter d'un bout à l'autre, au calme et au casque de préférence.

mp3_Joanna Newsom:Emily

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Bonus:Pas loin du top, Tortoise And Bonnie 'Prince' Billy, juste pour leur merveilleuse reprise de Bruce Springsteen

mp3_Tortoise And Bonnie 'Prince' Billy:Thunder road

Achetez The brave and the bold


lundi 13 novembre 2006

Band Of Horses:Everything all the time

La fin de l'année approchant, il va être temps de penser au fameux classement des meilleurs disques de 2006. Si vous avez lu les posts sur The crane life des Decemberists (disque #1 donc) ici et , vous aurez compris quel est mon gros favori. Mais bon, faisons comme s'il y avait un peu de suspense:je lance aujourd'hui une petite sélection de mes 20 disques préférés cette année. Cette liste est dans le désordre, le classement final arrivera à la fin de décembre.

#2_Band Of Horses:Everything all the time

Groupe de rock US dont on pourrait qualifier la musique d'americana, Band of horses a sorti son premier album cette année. Neil Young, My Morning Jacket:voilà les noms qui viennent à l'esprit à l'écoute de Everything all the time.

Tout au long de l'album, on alterne entre titres calmes, acoustiques et titres plus énergiques, avec des murs de guitares électriques:Wickel Gil (entrée en matière entraînante), Our Swords et sa superbe ligne de basse, Monsters et son banjo (merci Sufjan!), le final St Augustine avec deux chanteurs pour une seule guitare acoustique en accompagnement. Et bien sûr il y a le chef-d'oeuvre du disque, The funeral, chanson bouleversante composée lors du décès du père du chanteur:In every occasion I'll be ready for your funeral (des frissons me parcourent alors l'échine).

mp3_Band Of Horses:The Funeral

mp3_Band Of Horses:Monsters

Achetez l'album

Bonus:je mettrais aussi une petite rubrique supplémentaire, disons Pas dans le top 20 mais pas loin, avec aujourd'hui Asyl (profitez-en c'est le seul disque français de la sélection!), premier album d'un groupe français au rock racé et aux textes intéressants.

mp3_Asyl:Music hole

Achetez l'album Petits cauchemars entre amis ici ou

Les fils de l'homme

Alfonso Cuaron, réalisateur mexicain, est un cinéaste intéressant:des débuts prometteurs à Hollywood, un retour dans son pays pour réaliser le génial Y tu mama tambien, avant de diriger la super-production Harry Potter 3 il y a deux ans. Cette filmographie éclectique se poursuit donc cette année avec Les fils de l'homme, film d'anticipation avec Clive Owen, Julianne Moore et Michael Caine (extra en hippie du futur, sosie de John Lennon).

Nous sommes en 2027. Depuis 2009, toute la population mondiale a été rendue stérile par une mystérieuse épidémie. Le plus jeune être humain a 18 ans, et l'annonce de sa mort dans une bagarre au couteau fait la Une des journaux TV et bouleverse l'opinion publique. Depuis l'épidémie, la situation politique a également changée:l'anarchie règne dans tous les pays du monde, sauf en Grande-Bretagne où une dictature a été instaurée pour conserver un certain ordre. Nous allons alors suivre l'histoire de Theo (Clive Owen), ex-militant des droits de l'homme aujourd'hui bureaucrate blasé, qui va être contacté par son ex-compagne Julian (Julianne Moore) afin d'obtenir des papiers pour une réfugiée pas comme les autres:elle est enceinte de 8 mois et va donc attiser toutes les convoitises.

Les premières choses qui frappent dans ce film, ce sont la photo et la mise en scène. On découvre une ville de Londres grise, sale, noire et la caméra est portée à l'épaule tout au long du film, donnant un style ultra-réaliste, genre reportage de guerre. Il suffit de suivre la première scène, d'une violence brute, pour être tout de suite dans le bain.

Les fils de l'homme est donc évidemment un thriller dont le suspense vous tiendra en haleine jusqu'à la fin, mais c'est surtout une réflexion sur notre avenir. On est ici très loin de l'univers ultra contrôlé, aseptisé et futuriste de Minority Report: les rues sont sales, les voitures plus pourries qu'actuellement, les réfugiés qui affluent vers l'Angleterre sont enfermés dans des cages en pleine rue avant d'aller dans des camps, et les choix politiques sont limités à la dictature ou l'anarchie.

La musique est également en phase avec le thème du film, avec des artistes ayant abordés le sujet du futur dans leur oeuvre:Radiohead, Aphex Twin, King Crimson, Pink Floyd (avec un clin d'oeil à la pochette de l'album Animals dans un plan).

Mp3_Radiohead:Life in a glass house

Achetez la BO Les fils de l'homme

samedi 11 novembre 2006

Juste un petit mot...

Et oui encore eux...

...pour dire que je suis toujours vivant et que je vais reprendre un rythme plus soutenu la semaine prochaine. Le boulot, le manque d'inspiration (non je déconne :)) et l'envie de laisser The Decemberists en tête de blog quelques temps explique mon absence cette semaine.

En attendant donc, je vous propose une deuxième dose de Decemberists avec la session AOL The Interface (découverte chez My Old Kentucky Blog):3 titres et une petite interview (in english, of course!)

Session AOL de The Decemberists

PS_Petit changement au niveau des mp3s:vous pouvez désormais les télécharger directement sur le blog et ils ne sont plus limités à 7 jours. J'ai changé les liens des premiers posts donc vous pouvez fouiller dans les archives (tout est encore dispo sur cette page).

lundi 6 novembre 2006

Vivement Décembre!
La révolution (musicale) est en route!

L'hiver et la fin de l'année approchant, il y a une autre épidémie que celle de la grippe qui arrive: c'est celle du classement des meilleurs albums de l'année. Elle touche plus particulièrement les journaux et blogs musicaux, et je dois avouer que je n'y échappe pas. D'ailleurs dès le début de l'année j'ai commencé à y penser: ça a été The Strokes pour débuter (acheté le 2 janvier), puis sont arrivés d'autres prétendants comme Clap your hands say yeah, Midlake, TV on the radio, Peter von Poehl ou Guillemots, avant que ne débarque soudainement le futur vainqueur plus que probable......The Decemberists!!(bravo à ceux qui ont trouvé avant la chute;))


The Decemberists, donc, est un groupe américain (Portland,Oregon) mené par le chanteur/compositeur Colin Meloy et ayant pour influences les groupes traditionnels de la musique indie US tels que REM ou Neutral Milk Hotel. Leur nouvel album, The crane wife, est le premier à sortir chez une major (Capitol) et sort un an seulement après le déjà très remarqué Picaresque, l'un des meilleurs albums de 2005.
Avec l'entrée en matière tonitruante qu'est The crane wife 3, on est tout de suite dans le bain: guitare acoustique, choeurs mêlés, montée en puissance...Tout le style des Decemberists est là. Puis vient The island, chef-d'oeuvre en 3 parties et plus de 12 minutes avec cassures, accélérations, instruments divers et final calme et magnifique. Ajoutez juste derrière Yankee bayonet, titre dynamique avec Laura Veirs au chant, et vous êtes déjà conquis.
Tout le reste est ensuite du même niveau: les puissants O Valencia (single évident) et Summersong, The perfect crime #2 très funky et surprenant, When the war came et son rythme lent et lourd (à la The Electric Soft Parade).
Enfin, The crane wife 1&2, autre sommet de 11 minutes avec 2 parties (chacune se terminant en crescendo) et surtout Sons & daughters, la merveille du disque, viennent achever ceux qui auraient pu résister jusque là (pas moi en tout cas!!!).

N'en rajoutons pas: The crane wife est bien un grand disque, sans doute le meilleur de l'année, un album qui vous fait le même effet que Come on!Feel the Illinoise! l'an dernier, homogène et varié à la fois, passionnant du début à la fin.
En clair, Sufjan Stevens et The Decemberists sont actuellement les artistes les plus novateurs et productifs, inventant la musique américaine de demain.

The Decemberists: Yankee bayonet (I will be home then)

The Decemberists:The Island (via yousendit)

Et aussi les posts des collègues Interprétations diverses et Aujourd'hui plus qu'hier (avec mp3s)

Achetez The crane wife (et pour une fois c'est un ordre ;))


[PS:Merci à Antoine pour le sauvetage de post pendant la panne blogger samedi]

dimanche 5 novembre 2006

Qui ne saute pas n'est pas...

rennais bien sûr!

Pour commencer, je rassure les allergiques au foot:ce type de post sera rare ici. Mais là quand même, je me devais de saluer la belle victoire rennaise hier soir face à Lyon, qui stoppe ainsi une série de 14 victoires de suite.
On a donc eu droit à un match plein, intense, avec de nombreux évènements pour animer le match: le but de M'Bia, la blessure de Monterrubio, le gros pressing lyonnais en début de 2e période, l'expulsion de Juninho en fin de match et le but de Wiltord refusé pour hors-jeu dans le temps additionnel.
Allez, encore quelques matchs de ce genre et le Stade rennais devrait remonter un peu au classement!
En tout cas il est clair que Lyon n'est pas facile à battre:

Hard-Fi:Hard to beat

Achetez l'album de Hard-Fi, Stars of CCTV
Sparklehorse

Du rock...animal

Juste un petit mot sur Sparklehorse. Je ne ferais pas une chronique de leur dernier album Dreamt for light years in the belly of a mountain puisque mes camarades de Words & Sounds et Sleepwalkers & Black Sheeps l'ont déjà fait (et bien fait), mais je vous signale juste le passage du groupe de Mark Linkous dans l'émission L'album de la semaine sur Canal+ la semaine prochaine. C'est donc du lundi 6 au vendredi 10/11 à 18h15 en clair bien sûr.

Comme vous pouvez aussi découvrir le nouvel album en mp3s chez Cécile, je vous mets plutôt un petit extrait du précédent, le sublime It's a wonderful life:

Sparklehorse:Sea of teeth

Achetez les albums de Sparklehorse ici ou

mercredi 1 novembre 2006

Pete Doherty est toujours vivant!



Au moins au moment où j'écris ces lignes en tout cas.
Ce que je trouve vraiment déplorable, c'est que Pete Doherty soit plus connu pour ses problèmes avec la drogue et la justice, ou pour sa relation avec Kate Moss, que pour sa musique.
J' ai la nette impression que l'on n'attend plus que l'annonce de sa mort pour pouvoir le faire entrer au panthéon des rock-stars décadentes aux côtés de Jim Morrisson, Jimi Hendrix ou Kurt Cobain.
Pourtant, le garçon est avant tout un génial songwriter et un chanteur à la voix sublime, fragile et touchante. Pour ceux qui en douterait encore (si si il y en a :)), écoutez simplement l'une de mes chansons préférées, une pure merveille:

Wolfman featuring Peter Doherty:For Lovers

En face B de ce single composé avec Wolfman (son dealer, ai-je lu quelque part???), on retrouve son ex-acolyte des Libertines, Carl Barât, pour un titre très rock, Back from the dead. Titre qui se trouve aussi sur le premier Babyshambles, Down in Albion, dans une version plus lente (je met cette dernière juste pour ne pas offrir tout le single!).

Babyshambles:Back from the dead

Achetez Wolman featuring Peter Doherty:For lovers

Little Miss Sunshine


Little Miss Sunshine, un film de deux débutants américains (Dayton/Faris), est sans aucun doute la petite merveille de l'année au cinéma.On découvre l'histoire d'une famille d'Albuquerque dont tous les membres semblent plus cinglés les uns que les autres: oncle homo suicidaire, grand-père cocaïnomane ou fils ayant fait voeu de silence jusqu'à son entrée dans l'armée de l'air...
Quant à la petite dernière, elle est persuadée de réussir à gagner un concours de mini miss, malgré ses grosses lunettes et son physique rondouillard. Toute la famille va donc partir en Californie dans un van un peu pourri pour le concours de Little Miss Sunshine, et le voyage ne va pas être de tout repos...

Ce joli film réunit de plus toute les qualités du nouveau cinéma US indépendant, c'est-à-dire un humour léger et omniprésent, des acteurs quasi inconnus et tous formidables, et une musique indé collant parfaitement aux images splendides du grand ouest américain avec de nombreux titres de Devotchka et deux chansons de Sufjan Stevens (aaah l'intro de Chicago avec un travelling du van et le paysage en arrière-plan...).

Sufjan Stevens:Chicago

Le site du film