mercredi 31 octobre 2007

Playlist Halloween

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Encore une playlist? Et oui, je crois que la fainéantise automnale me gagne... Et comme il n'y a pas de raison que seuls les journalistes aient droit aux marronniers (bien pratique en cas de panne d'inspiration), voici la playlist spéciale Halloween!
Bon je sais que, comme moi, vous n'en avez sans doute rien à foutre de cette fête, mais ça fait toujours une bonne excuse pour écouter quelques chansons en rapport avec Halloween, les sorcières, monstres, zombies et autres horreurs...

Chris Garneau: Halloween (mp3) sur Music For Tourists 2007
Sufjan Stevens: They Are Night Zombies!! They Are Neighbors!! They Have Come Back From The Dead!! Ahhhh! (mp3) sur Illinoise 2005
Band of Horses: Is There A Ghost (mp3) sur Cease To Begin 2007
Daniel Johnson: Casper The Friendly Ghost (mp3) sur Welcome To My World (compilation 2006)
Neutral Milk Hotel: Ghost (mp3) sur In The Aeroplane Over The Sea 1998
Ryan Adams: Halloweenhead (mp3) sur Easy Tiger 2007
PJ Harvey: Meet Ze Monsta (mp3) sur To Bring You My Love 1994
Eels: Friendly Ghost (mp3) sur Souljacker 2001
The Cramps: Zombie Dance (mp3) sur Songs The Lord Taught Us 1980
Lou Reed: Halloween Parade (mp3) sur New York 1989
The Raveonettes: Attack Of The Ghost Riders (mp3) sur Whip It On 2002
Queens Of The Stone Age: Burn The Witch (mp3) sur Lullabies To Paralyze 2005
Wolf Parade: Dear Sons And Daughters Of Hungry Ghosts (mp3) sur Apologies To The Queen Mary 2005

Playlist d'Halloween, 59Mo-45 min (ZIP)

On pourrait continuer toute la nuit comme ça tellement il y en a...

EDIT: A la demande de Coolbeans (voir commentaires), une petite sucrerie...

El Perro Del Mar: Candy (mp3) sur El Perro Del Mar 2006


dimanche 28 octobre 2007

Playlist Octobre



Gros gros mois d'octobre après un milieu d'année plutôt calme au niveau des sorties. Très bon pour les oreilles, un peu moins pour le porte-monnaie, malgré le nouveau Radiohead, l'évènement du mois voire de l'année, obtenu pour 0€ (oui, et j'ai pas honte de le dire... je vois pas pourquoi il faudrait payer deux fois la même chose).
Une playlist qui commence avec le petit génie Beirut, qui a enregistré avec l'équipe de la Blogothèque une vidéo pour chaque morceau de son deuxième album The Flying Club Cup, et qui se termine avec le clip du dernier single extrait du premier album de Ola Podrida, Lost And Found... un clip euh... vraiment très bizarre, à voir absolument!
Entre les deux, de l'anti-folk (ça existe encore ce mouvement?) avec Jeffrey Lewis qui reprend un groupe punk, du Broken Social Scene en solo (ou pas, c'est vraiment pas clair cette histoire) avec Kevin Drew, du folk de toute beauté avec Bowerbirds (album sorti depuis quelques mois déjà). Et aussi Jens Lekman, notre suédois préféré et sa pop classique, New Buffalo et Magnet, deux groupes moins connus mais néanmoins chaudement recommandé: les deux titres en écoute sont de véritables tubes en puissance.


Bowerbirds: In Our Talons (mp3), sur Hymns For A Dark Horse (dispo sur Myspace)

Jeffrey Lewis: Punk Is Dead (mp3), sur 12 Crass Songs (vidéo de l'originale)

Broken Social Scene Presents Kevin Drew: Safety Bricks (mp3), sur Spirit If...

Magnet: Lonely No More (mp3), sur The Simple Life

Jens Lekman: Kanske Ar Jag Kar I Dig (mp3-à vos souhaits), sur Night Falls Over Kortedala

New Buffalo: Cheer Me Up Thank You (mp3), sur Somewhere, Anywhere.



Playlist d'octobre (ZIP)

A part Bowerbirds, retrouvez tout ces albums ici ou

mardi 23 octobre 2007

The year of the dogs


Parlons aujourd'hui du premier album de Guillaume Eluerd, The Year Of The Dog, sorti il y a tout juste un mois. Un bel album de folk, enregistré ces deux dernières années dans des conditions assez minimalistes: "J'ai tout fait chez moi, dans mon 33 m² à Paris. J'ai acheté une guitare classique à 30 euros, un micro, un magnéto et puis l'ordinateur." dit-il dans une interview à Attica Webzine.

Autant une abondance de moyens ne garantit pas la qualité du résultat, autant le manque de moyens n'empêche pas de réussir un disque excellent: la preuve avec celui-ci. Le folk de Guillaume Eluerd est certes parfois dépouillé, très pur (Paper Of Armenia (Quiet), Failure), mais il s'accompagne parfois de petites touches électro, comme pour The Beauty Of Mankind, aux textes très élaborés. Il nous emmène aussi en balade, sur la cadence de sa boîte à rythmes et avec des paroles dans lesquelles tout amateur de musique se reconnaîtra.


Save a ballad for the bad times
Put a sweet song in your bag
Save a sad tune on your hard drive
Keep that music in your mind

There's nothing else I can rely on
I'm using every song
And whenever you start to listen
Then I know I'm not alone

And you can be afraid if you want to
Or you can sing alone if you want to

Save a ballad for the bad times
Fot the love we all once had

La seconde moitié du disque laisse place à quelques compositions plus riches au niveau des arrangements: Paper Of Armenia (Not So Quiet), le titre d'ouverture en plus énervé, rappelle beaucoup Animal Collective et les airs symphoniques de Friends confirment que l'on vient de se faire un nouvel ami. On y trouve aussi la chanson la plus dépouillée, LA merveille du disque, Oh Brother, What A World!, où la guitare monte et descend en fonction du chant... Fabuleux! Une chanson encore plus touchante à la lecture des notes de pochette. Le tout se termine sur une note plus optimiste avec la chanson (presque) cachée The Old House, très courte et légère.

Guillaume Eluerd: Paper Of Armenia (Not So Quiet) (mp3)
Guillaume Eluerd: Oh Brother, What A World! (mp3)





Album: The Year Of The Dog, à la Fnac ou sur Myspace





Un autre disque qui a du chien: The Sheperd's Dog, le nouvel album de Sam Beam, le barbu plus connu sous le nom de Iron And Wine. On alterne ici entre folk classique et titres plus symphoniques également, ainsi que des rythmes exotiques (le single Boy With A Coin).

Iron And Wine: Resurrection Fern (mp3)




Album: The Sheperd's Dog


2 autres mp3s chez Sub Pop, en écoute en intégralité sur Myspace

jeudi 18 octobre 2007

Miracle Fortress: Five Roses

Non mais surtout dis-le si on t'emmerde...

Derrière ce nom de Miracle Fortress se cache en fait un canadien (et oui encore), Graham Van Pelt, membre du groupe Think About Life, auteur d'un premier album éponyme de disco/hip pop bordélique l'an dernier.

La mode étant ces temps-ci aux side projects, surtout chez les canadiens (demandez à Spencer Krug), Graham sort donc un premier album solo, Five Roses.
Tout de suite on se sent bien dans l'atmosphère de cet album, bien accueilli par l'instru noisy pop Whirrs. On est comme dans un rêve, envahi par une sensation d'apesanteur bienveillante en entendant les voix doublées, triplées voire quadruplées de Have You Seen In Your Dreams, qui porte donc bien son nom, ou les bruits de mer, d'animaux, les pleurs de Five Roses, la chanson.
Five Roses, l'album ou la rencontre de deux décennies: 90's pour la noisy pop qui parcoure tout ce disque, et 60's pour les harmonies vocales chères aux Beach Boys ou pour l'intro spectorienne de Maybe Lately. Beach Boys? Non, Beach Baby, un titre qui porte lui aussi bien son nom, plein de voix multipliées, dignes des Beach Boys à l'école maternelle, avant qu'ils ne se mettent au surf en grandissant.
Five Roses c'est aussi des merveilles de mélodies, sur des textes parfois minimalistes (Hold your secrets to your heart/where the love can build its heat/it hurts when we're apart/I'm hiding in your blood sur Hold your secrets to your heart), parfois pas (Little Trees ou Poetaster).


Mother free me,
they beat my body blue,
bloody.
So boldly take me up to you.
I'm in no shape
to share my point of view.
Maybe failing's
the first thing I can do.

Devil, Angel,
anyone you are,
place me safely
somewhere very far.
They came ably
to take me to the end.
Faced me, chased me,
made my courage bend.
I know, always,
we're on different trains.
Someday meet me,
see me here again.
Undo errors they left behind my teeth.
Undo these errors they left behind my teeth.




Miracle Fortress: Have You Seen In Your Dreams (mp3)
Miracle Fortress: This Thing About You (mp3)


Album Five Roses sur Amazon ou Secret City Records




PS: Le nom de Miracle Fortress ne viendrait pas du fait que c'est un miracle de regarder le film Fortress jusqu'au bout...

dimanche 14 octobre 2007

I wanna be a little seabear


2003 Michigan, 2004 Seven Swans, 2005 Illinoise, 2006 The Avalanche+Songs for Christmas, 2007... ?! Quoi? Rien du tout cette année? C'est impossible, il se cache forcément quelque part, à composer en secret son prochain chef-d'oeuvre...
Alors j'ai fouillé partout autour du monde, cherché et encore cherché sans cesse, avant enfin de retrouver sa trace en... Islande. Officiellement ce serait un groupe islandais, mais je n'y crois pas beaucoup... Je suis sûr que c'est notre petit Sufjan qui se cache derrière ce projet. Seabear d'ailleurs: seahorse ok je vois, sealion c'est plus abstrait mais passe encore (la moustache sans doute), mais seabear, ours de mer?!

Seabear: Arms (mp3)

Cette voix de velours posée sur un lit de guitares, banjo et violon: so Sufjan! On retrouve aussi quelques airs sufjaniens sur le titre final Seashell et sa course effrénée vers la fin du disque, chose que l'on ne voulait vraiment pas voir arriver de si tôt.
Avant cela, tout n'est qu'alternance entre folk mélancolique (Cat Piano et sa superbe ligne de piano justement, Hospital Bed et ses cordes birdiennes (et non byrdsiennes, ça c'est plus pour les lignes de guitares...)) et pop bucolique (un Libraries très rythmé, les cuivres de Owl Waltz), sans pour autant que ça ne rende ce disque bancal, ce qui est parfois le cas quand deux styles différents s'opposent.
Bref: le meilleur non-disque de Sufjan Stevens de l'année...

Seabear: Seashell (mp3)

Seabear: Singing Arc (mp3) sur Singing Arc EP


Album: The Ghost That Carried Us Away

D'autres titres chez Romain

Le groupe offre son premier EP, 8 titres de 2004, sur son site

Une reprise de Teenage Kicks (The Undertones) sur Myspace

mercredi 10 octobre 2007

What Put A Smile Upon Your Face?


Il y a des jours comme ça...
Je me lève, (presque) content d'aller au boulot. Et oui, aujourd'hui nous sommes le 10 octobre et depuis dix jours, vous savez comme moi ce qui ce passe ce 10 octobre. Sur le chemin du travail, le nouveau Beirut (une petite bombe) dans les oreilles, un grand sourire béat sur les lèvres, les passants semblant se dire "Mais qu'est-ce qui lui prend d'être si heureux à cette heure celui-là?".
Puis la journée de boulot, longue, interminable... 16H20: je profite de l'inattention de mes collègues pour filer en douce, quelques (dizaines de) minutes avant l'heure. Petit détour pour éviter de passer devant le bureau des chefs (hé hé), et hop! l'air libre, la liberté, la fin de The Flying Club Cup dans l'iPod (merci Albert Fert!), tout de suite enchaîné avec Gulag Orkestar, parce que c'est toujours aussi bon un an après.
At home: je me jette sur le PC, récupère le lien dans ma boîte mail et télécharge enfin ce In Rainbows, 7e album de Radiohead, LE groupe de ces 15 dernières années qui révolutionne l'industrie musicale en proposant son album en mp3s à un prix libre, et deux mois avant le format physique.
Téléchargement, gravure, lecture....

Radiohead: Videotape (mp3)

A peine déçu, allez... L'évènement était tellement important, l'attente immense, que cette petite déception était quasi obligatoire, à moins d'avoir affaire à un disque du niveau de OK Computer. Evidemment, ce n'est pas le cas. Juste une écoute pour l'instant, donc ne lâchons pas de verdict définitif trop tôt, mais c'est du pur Radiohead, du bon Radiohead, un peu moins classique que son prédécesseur Hail To The Thief. Nul doute qu'au fil du temps mon sentiment évoluera...
Si vous n'avez pas réservé l'album, sachez que le site est un peu surchargé en ce moment. Patience...



Absolument rien à voir: Signez la pétition contre l'amendement sur les tests ADN lors des regroupements familiaux.
D'abord obligatoire, le recours à un test ADN pour faire venir sa famille en France est maintenant facultatif, après passage au Sénat. Les pros-ADN (si l'on peut dire) utilisent d'ailleurs cet argument sans cesse: "Mais c'est pour aider les gens, pour que ça aille plus vite, et puis c'est facultatif."
Bien, mais ça pose tout de même quelques problèmes:
  • financiers: 300€ le test, pour toute une famille africaine ça commence à faire pas mal non?
  • éthiques: c'est quoi, une famille? Est-ce seulement des liens de sang? Les enfants adoptés ne pourront pas venir en France alors... Les enfants du père non plus, dans les familles recomposées, étant donné que c'est avec l'ADN de la mère que l'on fera le test.
  • logiques: franchement, vous pensez vraiment que cet amendement est fait pour favoriser le regroupement familial? C'est le genre de ce gouvernement? Alors même que les conditions de logement et de ressources seront durcies pour limiter ces regroupements...
Bref: "C'est dégueulasse!" dixit Fadela Amara, membre du gouvernement (dur dur l'ouverture...). Signez sur www.touchepasamonadn.com

Re-absolument rien à voir: La Blogothèque veut ma mort: après Elvis Perkins, c'est au tour de St Vincent de s'essayer au concert à emporter. Annie Clark, plus sexy que jamais, allongée sur un lit, posée dans un parc ou rêvassant à la fenêtre, sur les toits de Paris (is burning)... RHAAA LOVELY!!!!



Ne me mettez pas Bishop Allen pour le prochain parce que sinon je meurs vraiment de bonheur ce coup là!!

dimanche 7 octobre 2007

Out of Control


J'ai lu que Control était le meilleur film musical jamais réalisé. Certes. Mais cela serait exact si c'était seulement un film musical. Control c'est bien plus que ça. C'est une histoire d'homme. D'un homme, Ian Curtis. Une histoire de femmes, deux femmes, Debbie et Annik. Une histoire d'amour. Love will tear us apart...



Inutile de revenir sur le synopsis: tout le monde connaît l'histoire, et surtout la fin de l'histoire. Je ne reviendrai que sur quelques scènes fortes, symboliques de la perte totale de contrôle d'un homme sur sa propre existence: le regard hagard au moment de la naissance de sa fille, qui semble dire "Comment réussir à gérer ça alors que j'ai déjà du mal avec ma vie?", l'incroyable dispute conjugale quand sa femme découvre l'existence d'Annik, journaliste belge et amante qui le suit sur toutes les tournées: figé, muet, il est acculé dans le coin de la pièce, comme un mauvais élève puni par la maîtresse (justement) d'école.
Et ce concert dans la dernière partie du film, où il est incapable de monter sur scène, paralysé par la peur. Sans parler de la fin, terrible, d'une violence glaciale, quasi insoutenable... On ne sort pas indemme de la salle de cinéma.

Pour ce qui est des détails techniques, tout est parfait: le noir et blanc est superbe, la réalisation est sobre, joliment cadré, Anton Corbijn prenant le temps de s'arrêter sur les visages, sur celui de Sam Riley surtout. Atout supplémentaire, la ressemblance physique des acteurs avec les membres de Joy Division, et le jeu exceptionnel de Sam Riley, notamment pendant les scènes de concert: il suffit de regarder ce live à la BBC pour s'en convaincre (merci à Daniel chez qui j'avais découvert cette vidéo de fou).





Joy Division: Disorder (mp3) sur Unknown Pleasures






Joy Division: Twenty Four Hours (mp3) sur Closer






Joy Division: Love Will Tear Us Apart (mp3)
sur la compilation Substance 1977-1980




Pour finir, deux petites choses: une reprise de José Gonzalez, le roi dans ce domaine, et la vidéo de The Wombats pour terminer un peu plus joyeusement...

José Gonzalez: Love Will Tear Us Apart (mp3, pas sur le dernier album In Our Nature néanmoins chaudement recommandé)

The Wombats: Let's Dance to Joy Division (vidéo)