mercredi 27 juin 2007
The Polyphonic Spree
Aujourd'hui partons à la découverte d'un groupe au talent énorme, un groupe largement sous-estimé à mon avis: The Polyphonic Spree. Originaire de Dallas (Texas), le groupe chorale psyché-rock à l'effectif variable (entre 20 et 30 membres suivant les albums), mené par Tim DeLaughter, vient de sortir son troisième album, The Fragile Army.
C'est en 2002 que l'on découvre cette bande d'énergumènes vêtus de toges blanches, comme tout droit sorti d'une secte. On découvre alors aussi leur pop psychédélique pleine de cuivres, et de choeurs évidemment, sur leur premier album, The Beginning Stages Of...: début en fanfare (c'est le cas de le dire), petit coup de mou en milieu d'album puis ça repart sur les chapeaux de roues sur la fin (vous avez d'ailleurs peut-être entendu ces jours-ci Section 9 (Light & Day/Reach For The Sun) dans une pub de...lessive, bah ouais). On oubliera volontiers le dernier titre, 36 minutes de gargarismes électro totalement superflus.
Retour en 2004 pour le deuxième album, Together We're Heavy. Pas de grande surprise, ça reste dans la lignée du premier, mais en plus cohérent, sans temps morts, avec des morceaux plus longs, plus ambitieux, construits comme des montagnes russes (Section 17 (Suitcase Calling) ou Section 19 (When The Fool Becomes A King)).
Sachant que les fans ont besoin de leur dose biannuelle, le groupe nous fait patienter avec Wait l'an dernier: un Ep composé de deux titres du prochain album (un seul en fait car I'm Calling n'y figure pas) et trois reprises où l'on retrouve bien sûr leur style si particulier.
Et voici donc le troisième album, The Fragile Army, sorti la semaine dernière en import (le 6 juillet en France). Là non plus pas de grande révolution, juste de petits changements. L'ambiance y est un peu plus rock, avec quelques grosses guitares (Section 23 [Get Up And Go]), un peu d'expérimentation (le bizarre Section 29 [Light To Follow]), et une ressemblance de plus en plus évidente avec un autre groupe énorme. Ecoutez le single Section 22 [Running Away] ou surtout le génial Section 25 [Younger Yesterday]: la voix qui donne tout, la montée en puissance, les voix masculines et féminines qui se mêlent, ces "hoohoo" finaux, du pur style Arcade Fire.
Bref, rien à reprocher à cet album. Juste un petit truc: quoi? des tenues de combat noires? Mais où sont les toges blanches du premier album? Celles multicolores du second? Peter (Open Your Eyes), qui a eu la même idée que moi, résume parfaitement mon sentiment:
"The only problem I have is that they seemed to have darkened their image. Their excessive happiness was one of the best things about them! Black? Short hair? I’m so disappointed by how un-Jesus-like he looks. Who will be my saviour now?!"
Section 8 (Soldier Girl) (mp3-sur The Beginning Stages Of...)
Section 19 (When The Fool Becomes A King) (mp3-sur Together We're Heavy)
Lithium (Nirvana cover) (mp3-sur Wait)
Section 23 [Get Up And Go]
Section 25 [Younger Yesterday] (mp3s-sur The Fragile Army)
Section 29 [Light To Follow]
Discographie de The Polyphonic Spree sur Amazon / Fnac
Et sinon vous faites quoi le 10 juillet? Non parce que moi j'épouse St. Vincent.
C'est plutôt un bon parti: St. Vincent, alias Annie Clark, 24 ans, est à la fois membre de The Polyphonic Spree (tiens...), ex-guitariste et actuelle première partie en tournée de Sufjan Stevens.
Son premier album sort dans quinze jours, et on a rarement vu 1er album autant attendu (à part Voxtrot sans doute). Habile mélange de jazz, pop et indie, on pense à Feist au premier abord.
St. Vincent: Paris Is Burning (mp3)
Album: Marry Me, le 10/07 chez Beggars Banquet (de mariage :D)
samedi 23 juin 2007
Hey You! Listen to Pikelet!
Pikelet. Un nom bien mystérieux. Un nom qui donne envie d'en savoir plus. Un nom qui me fait penser à un personnage de contes de fées ou d'heroic fantasy plutôt.
Un nom de groupe qui cache en fait une jeune femme de 24 ans, Evelyn Morris, originaire de Melbourne, Australie et seule aux commandes de ce premier album éponyme. Un disque plein de surprises, au style assez varié et difficile à décrire: l'accordéon domine sur quelques titres (Bug-in-Mouth, They call It love?...Wow), les percussions diverses ont aussi une place importante (A Bunch, Miss Her), et on y entend tout de même un peu de guitare acoustique (Size Matters, Sewerage Man).
Un savant mélange des genres, une voix qui rappelle Laura Veirs par moments, et une ambiance médiévale à la Joanna Newsom en fin de parcours (Kept on Ice, Still Growth).
Pikelet: Bug-in-Mouth (mp3)
Pikelet: Miss Her (mp3)
Pikelet: Beyond the sky (mp3)
Album: Pikelet chez Chapter Music (pour info: 25$ australiens=15,5€) ou sur Amazon
Autre nom mystérieux: Au. Deux façons de voir: Au, symbole chimique de l'or, ou AU, A-U, prononcez "Hey You!"
A l'origine projet solo du multi-instrumentiste Luke Wyland, Au est désormais un trio, originaire de Portland, Oregon. Style assez singulier également, choc de la rencontre entre percussions en tout genre et banjo, comme sur Sum.
Au: Sum (mp3) (Au-Sum: awesome, get it?)
Album: Au chez Oedipus Records
dimanche 17 juin 2007
En manque...
Si vous aussi vous êtes en manque de Wolf Parade et Sunset Rubdown, trépignant d'impatience depuis l'annonce de la sortie prochaine des nouveaux albums de ces deux groupes (fin 2007), voici des produits de substitution pour tenir le coup. Ca ne vaut pas l'original, mais on s'en contentera....
D'un côté, Dan Boeckner lance le projet Handsome Furs, avec l'aide de sa petite amie Alexei Perry. Impossible de ne pas penser à Wolf Parade, ne serait-ce que pour la voix assez particulière de Dan. Entre riffs de guitares tranchants et beats électro, quelques morceaux très réussis mais une impression d'ensemble un peu décevante, un album qui semble manquer de cohésion.
Handsome Furs: What We Had (mp3) (via Sub Pop)
Handsome Furs: Dead + Rural (clic gauche, YSI)
Handsome Furs: The Radio's Hot Sun (mp3)
Album: Plague Park
De l'autre, Spencer Krug, toujours aussi hyperactif, ici avec le nouvel album de Frog Eyes. Du bruit, beaucoup de bruit (mais pas pour rien), des mélodies toujours aussi virevoltantes sous ce mur du son, quelques passages plus calmes et un grand moment de bravoure avec Bushels.
Frog Eyes: The Policy Merchant, The Silver Bay (mp3)
Frog Eyes: Bushels (mp3) (via Absolutely Kosher)
Album: Tears of the Valedictorian
mardi 12 juin 2007
Brendan Losch
Comme le disait si bien Lyle, parmi les nombreuses sollicitations myspaciennes que je reçois, rares sont les groupes vraiment intéressants, et encore plus rares sont les groupes pour lesquels je vais jusqu'à l'achat de l'album. Mais parfois on découvre tout de même de petites merveilles, des artistes ou groupes dont on n'a jamais entendu parler, et que l'on aurait sans doute continuer d'ignorer sans cette invitation.
La petite pépite dont je vais vous parler aujourd'hui s'appelle Brendan Losch. Américain, 23 ans, singer/songwriter/multi-instrumentiste originaire de Chicago (en... Illinois bien sûr!).
Brendan a sorti un premier Ep en 2005, Better The Second Time, avant d'enchaîner sur toute une série l'an dernier et cette année. A la fin de l'an dernier il a également eu le temps de finir son premier album, Listen With Your Heart, avec l'aide de Michael Nau (Page France) à la production.
Autant être honnête: musicalement il s'agit de pur folk, tout à fait classique. Le genre de musique qui ne semble pas extraordinaire au premier abord, et qui vous touche pourtant profondément. Une guitare, une voix, point. Parfois viennent s'ajouter quelques carillons, un banjo, un clavier, un harmonica ou autres. Qu'est-ce qui rend sa musique si attachante à mes yeux (ou à mes oreilles plutôt) alors? Cette voix douce, apaisante, si belle? ou simplement le fait que je le découvre sans à priori, sans introduction par un collègue bloggeur?
Quoi qu'il en soit, j'aime ces titres folk très calmes (Remember, Goodbye) ou plus rythmés (Are You Ever Beautiful?, You Tell Me), ce Mysterious Loner me rappelant Grizzly Bear avec sa guitare résonnante et ses bruits inquiétants de pluie et d'orage, ce Kind Eyes (Don't Be a Stranger), chef-d'oeuvre du disque, auquel vous ne pourrez pas résister.
Brendan Losch: Remember (mp4, format iTunes+lien YouSendIt, clic gauche)
Brendan Losch: Kind Eyes (Don't Be a Stranger) (mp3) (autre lien )
Brendan Losch: Mysterious Loner (mp4, clic gauche)
Brendan Losch: You Tell Me (mp4, clic gauche)
2 Extraits des quelques Eps (tous disponibles gratuitement sur Stage.fm)
Hear Me Out (mp3) & Make Up Your Mind (mp3)
Brendan Losch profite pleinement des richesses de la toile: vous pouvez le retrouver partout, avec des titres en écoute ou en téléchargement.
- Sa page Myspace
- Deuxième page Myspace avec des démos
- Brendan Losch Street Team
- Sa page sur Stage.fm
- Sa page sur Virb
- Sa page sur Purevolume
- c'est tout!
Album: Listen With Your Heart
mercredi 6 juin 2007
2 albums, 2 mouvements
Aujourd'hui parlons de deux grosses pointures de l'année, deux albums attendus avec impatience par beaucoup de monde, deux candidats sérieux aux tops 2007. Et aussi deux albums construits de la même façon, en deux mouvements: première moitié rythmée, entraînante, seconde partie plus calme, plus apaisée. Parlons donc de Boxer et Cassadaga.
Ahh Boxer... On l'a vraiment désiré celui-là. Découverts il y a deux ans avec le superbe Alligator, les américains de The National étaient plus qu'attendu au tournant cette année. Gros buzz sur l'audiosphère, première partie d'Arcade Fire sur la tournée américaine (arghhhh... et nous alors?), à défaut d'être l'année du Front National (héhé), 2007 pourrait bien être l'année de The National.
Autant dire que les premières secondes confirment tout de suite les espoirs. L'intro de Fake Empire donne le ton du disque: le piano, puis la batterie au son caractéristique, le final aux cuivres, et surtout cette voix, l'une des plus belles actuellement. La grande classe. Impression confirmée par le premier single Mistaken For Strangers, à la rythmique monstrueuse: toute résistance est inutile...
On sent que le groupe déroule son jeu, sur de son talent mais sans être arrogants. La richesse des arrangements et la complexité des compositions font que Boxer ne se dévoile que petit à petit, au fil des écoutes. On a franchement pitié d'Editors ou même d'Interpol par moment (pour rester dans la famille fils spirituels de Joy Division): écoutez juste les superbes cordes de Green Gloves, le balancier entre guitares et batterie de Slow Show, qui vous fera tourner la tête...
Avec le délicat Start A War commence la seconde partie de l'album, plus calme: un titre tout en tension sous-jacente, plein de retenue. Et quand Sufjan Stevens vient donner un coup de main au piano et achever le travail sur les deux merveilles que sont Racing Like A Pro et Ada, on succombe totalement au charme de Boxer.
The National: Fake Empire (mp3)
The National: Slow Show (mp3)
The National: Ada (mp3)
Album: Boxer
De l'autre côté, parlons de Bright Eyes. Bizarrement on a assez peu parlé de Cassadaga depuis sa sortie: est-ce par déception ou par ignorance? Dans les deux cas je vais tâcher d'y remédier (very pretentious, isn't it?).
Juste au cas où, petite présentation: Bright Eyes c'est essentiellement Conor Oberst, aidé par le producteur et multi-instrumentiste Mike Mogis. Conor a 27 ans, déjà dix ans de carrière avec son groupe, et il avait même fondé son premier groupe dès l'âge de 14 ans. Considéré par beaucoup comme le successeur de Dylan (et oui encore un...), il a surtout commencé à faire parler de lui fin 2004, quand il a réussi l'exploit de placer les deux singles extraits de Digital Ash In A Digital Urn et I'm Wide Awake It's Morning ( ses deux albums de 2005) #1 et #2 au Billboard (premier à réussir cela depuis... Puff Daddy en 1997).
C'est bien gentil tout ça me direz-vous, mais qu'est-ce qu'il vaut cet album? Il est clair que Conor Oberst a voulu en faire un album ambitieux, et on l'entend dès le premier titre: l'orchestre qui s'accorde, la montée en puissance après une intro calme. Ambition vocale aussi: l'arrogance dans la voix sur l'entraînant Four Winds, le côté sûr de soi là aussi rappelle justement Bob Dylan.
Le contraste entre le début et la fin de l'album est ici encore plus net que sur Boxer, les sept premiers titres étant tous des chansons rythmées, accrocheuse: Hot Knives et ses guitares tranchantes (dont celle de M. Ward), les violons romantiques de Make A Plan To Love Me. Quelques reproches toutefois: on frôle parfois le style pompier (la ballade If The Brakeman Turns My Way, au refrain un peu noyé sous un orgue sprinsteenien), et les invités sont très discrets voire invisibles (en plus de Matt Ward, on n'entend pas donc Gillian Welch entre autres).
Puis arrive Middleman et on oublie tous les doutes: à partir de cette merveille pleine de percussions diverses et de superbes arrangements de cordes, tout n'est qu'enchaînement de perles, ravissement pour les oreilles. Chaque titre a sa petite touche pour se différencier des autres: ambiance exotique et vents sufjaniens pour Cleanse Song, embriquement des paroles, petites touches électro et final arabisant sur Coat Check Dream Song, ambiance country-folk habituelle sur I Must Belong Somewhere, sans oublier No One Would Riot For Less, considéré par tout le monde comme le chef-d'oeuvre du disque (je confirme).
Death may come invisible or in a holy wall of fire
In the breath between the markers on some black I-80 mile
From the madness of the governments to the vengeance of the sea
Everything is eclipsed by the shape of destiny
So love me now
Hell is coming
Kiss my mouth
Hell is here
Little soldier, little insect, you know war it has no heart
It will kill you in the sunshine or happily in the dark
Where kindness is a card game or a bent up cigarette
In the trenches, in the hard rain, with a bullet and a bet
He says, help me out
Hell is coming
Could you do it now?
Hell is here
See the sterile soil,
Poisoned sky
Yellow water,
Final scraps of light
Bringing new tears
Wake, Baby, wake but leave that blanket around you there is no where as safe
I'm leaving this place but there is nothing I'm planning to take
Just you
Just you...
In the breath between the markers on some black I-80 mile
From the madness of the governments to the vengeance of the sea
Everything is eclipsed by the shape of destiny
So love me now
Hell is coming
Kiss my mouth
Hell is here
Little soldier, little insect, you know war it has no heart
It will kill you in the sunshine or happily in the dark
Where kindness is a card game or a bent up cigarette
In the trenches, in the hard rain, with a bullet and a bet
He says, help me out
Hell is coming
Could you do it now?
Hell is here
See the sterile soil,
Poisoned sky
Yellow water,
Final scraps of light
Bringing new tears
Wake, Baby, wake but leave that blanket around you there is no where as safe
I'm leaving this place but there is nothing I'm planning to take
Just you
Just you...
Bright Eyes: Hot Knives (mp3)
Bright Eyes: Cleanse Song (mp3)
Bright Eyes: No One Would Riot For Less (mp3)
Album: Cassadaga
Pleins de mp3s des albums précédents chez Saddle Creek
vendredi 1 juin 2007
Playlist Mai
Un beau mois de mai commencé avec un nouveau président, un jet privé, un yacht dans les eaux maltaises... mais qui se termine avec la mort de Jean-Claude Brialy. Au moins un qui n'aura pas à supporter cinq ans de Sarkozysme.
Un peu de musique pour rendre le tout moins désagréable:
Elliott Smith: New Moon
Je ne reviendrais pas sur la polémique que suscite obligatoirement toute sortie posthume, le débat ayant déjà eu lieu ici ou là. Disons juste qu'il aurait été dommage de se priver de ses quelques merveilles datant du début de la discographie d'Elliott Smith.
Angel In The Snow (mp3) & Riot Coming (mp3)
Cocoon: From Panda Mountains
Hey Hey My My: Hey Hey My My
The French Folk Touch. Compagnons de label, ces deux groupes sont aussi les espoirs français 2007 (pour les auvergnats Cocoon) et 2006 (pour les parisiens Hey Hey My My). Un peu de douceur dans un monde de brutes.
Cocoon: I Don't Give A Shit (mp3)
Hey Hey My My: Poison (mp3) & A True Story (mp3)
Rosie Thomas: These Friends Of Mine
Non vraiment Sufjan c'est quand tu veux. Dès que tu auras terminé de donner un coup de main aux copains/copines, dès que tu auras fini de faire le casse-cou sur les toits, tu pourras te mettre au travail pour nous offrir un nouvel album...
The One I Love (mp3), reprise de REM, avec Sufjan Stevens
Wilco: Sky Blue Sky
Ce n'est pas l'album qui révolutionnera le son de Wilco, ni celui qui les fera plus connaître du grand public. C'est juste (encore) un grand album de classic rock de Jeff Tweedy et sa bande, qui confirment là tout leur talent (pour ceux qui en doutait...)
On And On And On (mp3)
Bill Callahan: Woke On A Whaleheart
Ne sachant rien de Smog, je ne vous dirais pas que Bill Callahan offre un album joyeux loin du rock dépressif de son groupe, mais juste que Sycamore est sans aucun doute l'une des plus belles chansons de l'année (et qu'il y en a quelques autres pas mal du tout sur cet album).
Sycamore (mp3)
Et on termine comme d'habitude avec la vieillerie du mois:
The Triffids: Calenture
Réédition de ce chef-d'oeuvre de pop romantique du milieu des années 80. Groupe australien mais influences évidemment anglaises. Inconnu pour ma part jusqu'à la chronique dans Magic, qui m'a ensuite offert l'album. Cool!
Blinder By The Hour (mp3) & Bury Me Deep In Love (Demo) (mp3)
PS: Happy Birthday To You Sgt. Pepper!
40 ans et toujours la grande forme, c'est pas encore pour aujourd'hui la crise de la quarantaine...
The Beatles: A Day In A Life (mp3)
Vous êtes assez grands pour retrouver ces albums ici ou là
PPS: Mr Meuble (Un pavé dans la mare) change de nom et d'adresse:
Sous les pavés, la plage (http://mrmeuble.blogspot.com/)
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