Chaque année, au début de l'été, les premiers jours de Juillet, ont lieu dans notre belle capitale (bretonne!) les Tombées de la Nuit, un festival qui associe spectacles de rues, en plein air (Place des Lices, du Parlement ou de la Mairie notamment) et en salle. Concerts, arts de la rue, cirque, théâtre, expositions: il y en a pour tous les goûts et tous les publics.
2e jour, premier dilemme: Merz ou Pascal Comelade? Etant plus adepte de la musique de l'anglais que de celle du catalan, je choisis donc Merz, même si Pascal Comelade à l'Opéra de Rennes, ça a dû avoir de la gueule...
Direction le Théâtre du Vieux St Etienne donc, une ancienne église devenu un lieu acceuillant spectacles de danse et pièces de théâtre et qui deviendra pendant quelques jours l'endroit indie du festival.
Merz n'est pas venu seul de Bristol, puisque qu'il a mis dans ses bagages sa voisine bristolienne Kate Stables alias This is the Kit (en plus en kit c'est facile à transporter), accompagnée sur scène de Jesse D. Vernon du groupe Morningstar.
Et il a bien fait. J'avais vaguement entendu parler de This is the Kit avant ça, sans me pencher plus que cela sur son cas. J'avais sans doute tort, car on découvre sur scène deux jeunes gens sympathiques, parlant pas mal du tout français (Kate vit à Paris désormais) et surtout exécutant pendant 45 minutes un set folk plein d'enchantement, quelque part entre Laura Veirs et Marissa Nadler, à base de guitare acoustique, banjo et avec aussi un peu de violon (sans oublier une... poubelle comme percussion).
Une belle découverte et un premier album Krülle Bol (sorti cette année) acquis en sortant.
Ils reviendront sur scène pour un petit rappel, puis ensuite pour débrancher leurs instruments (les musiciens qui font les roadies, j'adore!), avant qu'une grande carcasse aux cheveux péroxydés ne viennent lui aussi s'installer et brancher ses guitares.
La disposition de la scène le laissait supposer: Conrad Lambert alias Merz (puisque c'est de lui qu'il s'agissait) sera ce soir seul sur scène. Ni cordes, ni batterie: Conrad alterne entre guitares électriques/acoustiques et clavier; il est assisté par son ordinateur sur lequel sont pré-enregistrés toutes les boucles électro correspondant à chaque chanson, qu'il lance à l'aide de plusieurs pédales.
Ça commence très fort avec un Call Me de toute beautée, l'une des chansons les plus belles et calmes de son dernier album Moi et mon Camion, disque qui constituera l'essentiel de la setlist du soir. Shun (Sad Eyes Days), Silver Moon Ladders, Lucky Adam, The First & Last Waltz seront en effet aussi de la partie, ainsi que ma préférée Cover Me, ici dans une version dépouillée, amputée de son final électrique, ce qui ne la rend que plus belle.
Les deux premiers albums ne sont pas pour autant négligés: Butterfly, Lotus, Lovely Daughter ou encore Engine Heart seront aussi au rendez-vous.
Conrad explique quelques textes entre chaque morceau, ainsi que le pourquoi du titre de son troisième album, camion en papier à la main (Moi Et Mon Camion étant le nom d'une société de déménagement anglaise, sollicitée 6 fois (!!!) en un an par Conrad).
Un joli concert au final, privilégiant les titres les plus calmes de sa discographie, avec seulement un petit moment de folie expérimental au clavier, avec lumières stroboscopiques et effets électro dans tous les sens.
Merz: Lotus (mp3)
Merz: Butterfly (mp3)
Merz: Cover Me (mp3)
PS: Conrad est beaucoup plus grand sur scène que sur disque. Etonnant, non?
Pour ce compte-rendu, nous te disons Merzi !
RépondreSupprimerHéhé!! Je vois que ta vivacité d'esprit n'est pas (encore) en vacances Coolbeans!
RépondreSupprimerEt toi, tu aurais choisi quoi: Merz ou Comelade?
J'avais vu this is the kit ( il y a quelque temps déjà )et je n'avais pas été totalement convaincu. Il y a peut-être eu des progrès...
RépondreSupprimerMalgré le nom de mon blog, j'aurais sûrement choisi Merz.
RépondreSupprimerOu bien Comelade.