vendredi 27 avril 2007

La chanson parfaite



Au moment où j'ai lancé cette rubrique, j'avais fait une liste de groupes ou d'artistes qui pourrait y figurer. Elliott Smith en faisait bien sûr partie, comment aurait-il pu en être autrement? Six mois que ce blog existe et pas un mot sur l'un de mes songwriters préférés, ça ne pouvait plus durer...
Le problème évidemment est: quel titre choisir? Six albums au compteur (bientôt sept) soit près de 80 chansons qui vont du très bien au carrément génial... Finalement, comme François Bayrou, j'ai fait le choix de ne pas choisir. Et j'ai laissé l'actualité musicale du moment décider de la chanson parfaite d'Elliott Smith: ce sera donc Between The Bars.

Drink up, baby, stay up all night
With the things you could do, you won't but you might
The potential you'll be that you'll never see
The promises you'll only make
Drink up with me now and forget all about the pressure of days
Do what I say and I'll make you okay and drive them away
The images stuck in your head
people you've been before that you don't want around anymore
that push and shove and won't bend to your will
I'll keep them still
Drink up, baby, look at the stars, I'll kiss you again
Between the bars where I'm seeing you there
With your hands in the air waiting to finally be caught
Drink up one more time and I'll make you mine
Keep you apart deep in my heart separate from the rest
Where I like you the best
And keep the things you forgot
The people you've been before that you don't want around anymore
That push and shove and won't bend to your will
I'll keep them still

Elliott Smith: Between The Bars (mp3), sur l'album Either/Or
Chris Garneau: Between The Bars (mp3), titre caché à la fin de l'album Music For Tourists
François Virot: Between The Bars (mp3), sur sa page Myspace spéciale covers

Chris Garneau a aussi interprété cette chanson lors du concert à emporter que la Blogothèque lui avait consacré

Le prochain album d'Elliott Smith (le 2e posthume) s'intitule New Moon et sort le 7 mai chez Pias

Tiens, encore une petite trouvée sur YouTube, et elle est très jolie!! (Metric en session acoustique)



Si vous êtes plus courageux que moi, n'hésitez pas à proposer votre chanson parfaite d'Elliott Smith...

lundi 23 avril 2007

It's Only Him



Tout d'abord, je dois vous dire que je ne ferais pas le jeu de mots Carl Presley. Non, promis. Un, d'autres l'ont sûrement déjà fait avant moi, deux, les jeux de mots c'est pas le genre de la maison (hum...) et trois, Elvis Perkins n'est pas un nom de scène mais le véritable nom de cet artiste américain ayant grandi entre Los Angeles et New-York, parents artistes obligent. Elvis est en effet le fils de l'acteur Anthony Perkins (connu surtout pour le rôle de Norman Bates dans Psychose d'Hitchcock) et de la photographe Berry Berenson.

La musique d'Elvis Perkins c'est un folk de toute beauté, à l'image du titre d'ouverture While You Were Sleeping (et son superbe final à la Calexico), avec notamment une contrebasse très présente (comme sur All The Night Without Love) donnant à ses compositions une classe absolue.
Il nous montre aussi parfois son côté un peu plus rock avec la guitare électrique de May Day!, l'alternance des genres rappellant ainsi un autre artiste ayant sorti son premier album cette année, Benjy Ferree.
Les textes prennent également une place importante dans Ash Wednesday: souvent mélancoliques, et surtout assez implicites sans être trop abstrait, comme sur It's Only Me, la bien nommée, Elvis étant seul avec sa guitare.

I heard a sound
when I was a child
someone was walking through the pillow that night
the snow muted
the pitch of night
a shadow approached across a field in white
it's only me
it's only me
and the sound of my heart it startled me
as I drifted
from the dark room
face lifted from the paper moon
reflected in the orbit bath
he manages to say before he starts to laugh
you can't always trust
the darkness and the dust
but me, I'm just a man
it's more than I can understand
it's only me

the white noise
falls away
to reveal the perfect day
where roses bloomed
out of thin air
and music rose from down the buried stairs
it's only mine
it's only mine
I grew it in the shade
when the sun couldn't shine
and at times I don't know why
the tears come to my eyes
and what if I go blind
as they flow out of my mind
it worries me
it worries me
that there's someone on my mind
who I don't see
I close my eyes to disappear
into the fields of stars between my ears
the dark
as they overlap
we follow one another
as we fade to black

it's only night
it's only night
an ultrasound when I was alive
the shadows go spying on the ones in the wild
they dip their arrows
into the sea
they wash their arms
as they wait for me
they wait for me
they wait for me
hey wait for me
hey wait for me

On a aussi droit à quelques mots en français sur Emile's Vietnam in the Sky (EVS, une nouvelle drogue?), avant Ash Wednesday, le titre éponyme, long morceau d'une tristesse à vous donner des frissons, évocation très délicate du 11 septembre 2001 (sa mère était à bord d'un des deux avions qui s'étaient écrasés sur les Twin Towers), accompagné de superbes cordes.

no one will survive
ash wednesday alive
no soldier no lover
no father no mother
not a lonely child
in the up and in the bedroom
a black and white of the bride and the groom
will bring me to my knees
with the colorized bad dream
that takes its place on
ash wednesday

Malgré un titre prometteur, Good Friday, qui clôt le disque, n'est pas très joyeux lui non plus, avec ses paroles étirées sur fond d'harmonium, de scie musicale et de glockenspiel.

Elvis Perkins: While You Were Sleeping (mp3)
Elvis Perkins: It's Only Me (mp3)
Elvis Perkins: Good Friday (mp3)



Album: Ash Wednesday


Elvis Perkins a enregistré une magnifique session acoustique chez Daytrotter






Et en bonus le clip du premier single All The Night Without Love (mais il aurait pas un petit air de ...)

vendredi 20 avril 2007

Aux urnes citoyens!


Les élections, moi aussi je suis pour...


Vous n'êtes pas sans savoir, à moins de sortir tout juste d'un long coma ou de votre hibernation annuelle, que nous sommes à 2 jours du premier tour des élections présidentielles.
J'avais d'abord pensé faire une comparaison détaillée des programmes des différents candidats, mais un manque de temps évident et le sentiment d'être incapable de rester objectif à la lecture de certains programmes m'en ont dissuadé...

Alors faisons plus simple avec un outil fourni par le site Sitoyen.fr, qui permet aux personnes indécises (ou pas d'ailleurs) de comparer les douze candidats à partir de 35 propositions sur des sujets très divers, sujets d'actualités évoqués lors de cette campagne. En voici quelques exemples:
  • La réduction du temps de travail est une condition indispensable pour créer des emplois.
  • Il faut renforcer la sanction des parents défaillants en cas d'incivilité de leur enfant en milieu scolaire.
  • Il faut progressivement supprimer les régimes spéciaux de retraite.
  • L'énergie nucléaire est nécessaire pour maintenir un environnement propre.
  • Tous les résidents étrangers doivent pouvoir voter aux élections locales.
  • L'Iran a le droit de devenir une puissance nucléaire.
  • Il faut dépénaliser la consommation du cannabis et autres drogues douces.
Vous aussi faites le test! Ca se passe ici.
A la fin on obtient une liste par ordre d'affinités avec les divers candidats, on peut aussi voir leurs réponses à toutes les propositions. Pour moi ça a donné ceci:

Degré d’affinités par candidat(e)
1 José BOVÉ (CU)
2 Olivier BESANCENOT (LCR)
3 Marie-George BUFFET (PC)
4 Arlette LAGUILLER (LO)
5 Gérard SCHIVARDI (PT)
6 Dominique VOYNET (VERTS)
7 Ségolène ROYAL (PS)
8 Francois BAYROU (UDF)
9 Frédéric NIHOUS (CPNT)
10 Nicolas SARKOZY (UMP)
11 Philippe DE VILLIERS (MPF)
12 Jean-Marie LE PEN (FN)

Je n'avais jamais pensé voter pour José Bové, à ma grande surprise il est pourtant en tête de ma liste (mon chouchou c'est plutôt le n°2). La fin de liste est moins étonnante par contre...

Allez, comme on est quand même sur un audioblog, quelques morceaux de circonstances:

Luke: Dimanche de vote (mp3)
Radiohead: Electioneering (mp3)
Sunset Rubdown: They took a vote and said no (mp3)

Et un autre moyen de se décider, un petit peu moins sérieux, avec Groland et Sanseverino

RIP


lundi 16 avril 2007

Carrément la pharmacie entière maintenant...



On continue dans l'exploration de la panoplie des drogues avec aujourd'hui Ted Leo & The Pharmacists. Après le LSD chez Panda Bear et l'ecstasy d'Of Montreal, Ted Leo s'entoure de deux pharmaciens pour être sûr de ne manquer de rien.
Et ici, il est plus question de produit stimulant que de drogue hallucinogène: cocaïne, amphétamines? Vu l'énergie déployée sur Living With The Living, le doute est permis.

Après l'annonce de la 4e guerre mondiale (Fourth World War, j'ai même pas vu passer la 3e moi), on commence très fort avec The Sons of Cain: single de l'année, dit-on? Oui. La troisième minute de ce titre est sans aucun doute la meilleure minute musicale de ce début d'année...
Les influences punk ou folk/rock sont ici évidentes, et sont à chercher du côté anglais, notamment par la cohabitation géniale entre guitares acoustique et électrique, comme sur The Sons of Cain, Army Bound ou Colleen. On pense aussi bien sûr aux classiques: The Clash (le dub/reggae The Unwanted Things, qui n'aurait pas fait tâche sur Sandinista) ou The Pogues (le celtique et tubesque A Bottle of Buckie).
Punk dans le son (basse très discrète, batterie brutale et minimaliste, grosse place laissée aux guitares) mais aussi dans les textes: Bomb. Repeat. Bomb., on durcit le ton, son et textes à la Rage Against The Machine, ou encore le titre final C.I.A.

Now it don't take the writing of a song to tell you what I was doing in '01
But what I fear that I might never see is where you were back in '73
... C.I.A., only you know what you've done

Parfois les textes sont juste magnifiques sans être politiques, comme ce "Every little memory have a song" répété à l'infini sur The Lost Brigade.
Petit bémol tout de même: l'album s'essoufle légerement sur la fin, à l'image de l'horreur The Toro and the Toreador, avec la voix de crooner sur fond d'écho de guitare électrique avant le solo de guitare... Peut-être aurait-il fallu piocher quelques titres dans l'EP Mo' Living, livré avec l'album, pour garnir Living With The Living. Nothing Much To Say, Old Souls Know, et sutout Rappaport's Testament: I Never Gave Up, reprise de Chumbawanba, avec son superbe final handclaps/a capella: que du bon sur ce disque bonus.

Ted Leo & The Pharmacists: The Sons of Cain (mp3)
Ted Leo & The Pharmacists: The Lost Brigade (mp3)
Ted Leo & The Pharmacists: C.I.A. (mp3)

Et sur Mo' Living:

Ted Leo & The Pharmacists: Nothing Much To Say (mp3)
Ted Leo & The Pharmacists: Rappaport's Testament: I Never Gave Up (mp3)




Album: Living With The Living

mercredi 11 avril 2007

I love 12-minute songs (II)



Allons faire un tour aujourd'hui du côté de Of Montreal, qui, comme leur nom ne l'indique pas, ne sont pas canadiens mais américains. Emmené par son leader fou Kevin Barnes, la troupe originaire d'Athens (et non Athènes) en Géorgie (l'état américain, pas l'ex-pays membre de l'URSS (bon d'accord j'arrête avec le cours de géo)) livre ici son dixième album en dix ans d'existence, rien que ça.

La formule de ce Hissing Fauna, Are You The Destroyer?, c'est une pop électro/disco/funk très jouissive et entraînante, avec des textes plus sombres (et aussi des titres incompréhensibles!!!).
Je ne pensais pas accrocher autant à ce style à priori, mais il y a une somme de petits détails qui rend l'album irrésistible: la guitare acoustique qui se dégage du bordel électro/électrique ambiant sur l'introductif Suffer For Fashion ou sur She's A Rejector, tube en puissance prêt à conquérir les charts (on peut rêver...); la rythmique électro aquatique de Sink The Seine et Cato As A Pun, comme si on tapait avec ses mains dans l'eau, aussi présente sur le génial A Sentence Of Sorts In Kongsvinger, avec ses harmonies vocales à la Beach Boys en plus.

On y trouve encore un titre électro débile et immédiat, Heimdalsgate Like A Promethean Curse, avec ses "Come on chemicals!!!!!" (après Take Pills de Panda Bear, que fait la DEA?), une touche funk à la Prince sur Labyrinthian Pomp, et aussi quelques morceaux qui flirtent avec le grotesque, le groupe ayant l'art de ne jamais franchir la limite (Gronlandic Edit ou Faberge Falls For Shuggie).

Et le gros morceau du disque c'est évidemment les douze minutes de The Past Is A Grotesque Animal, situé en plein milieu de l'album: une superbe cavalcade crescendo avec guitares hurlantes dans le fond, et contraste entre le chant crié de Kevin et les "Ooooohh" en choeurs... Du grand art.

Bref, à l'heure où triomphent les têtes à claques de Klaxons (mais je les aime bien quand même) ou les pénibles Scissors Sisters (là par contre non...), il serait vraiment injuste qu'Of Montreal ne vende pas des millions de cet album à la fois dansant, complexe, immédiat et riche.

Of Montreal: Suffer For Fashion (mp3)
Of Montreal: A Sentence Of Sorts In Kongsvinger (mp3)
Of Montreal: The Past Is A Grotesque Animal (mp3)




Album: Hissing Fauna, Are You The Destroyer?




Petit bonus vidéo: She's a rejector en version live

vendredi 6 avril 2007

I love 12-minute songs (I)



Je crois en effet que je dois me rendre à l'évidence: j'aime les chansons de 12 minutes, ou plus largement les longs titres, d'une durée largement supérieure à 3:30, la durée idéale d'une chanson pop.
Il suffit de regarder mon top 2006: Joanna Newsom en tête et ses cinq titres de 11 minutes de moyenne, The Decemberists juste derrière et ses deux chefs-d'oeuvre de plus de dix minutes, The Island et The Crane Wife 1 & 2.
Toutefois la longueur du titre ne suffit pas à l'affaire: la preuve avec le repoussant Look Away sur le dernier Deerhoof. Mais quand un titre aussi long est mélodique, bien construit, composé de plusieurs parties, avec changements de rythme, cassures et accélérations, là je craque.
Arrêtons là mes divagations et entamons cette petite sélection d'albums comportant de très bons et longs titres avec ...Panda Bear.

Vous trouvez la musique d'Animal Collective complètement barrée? Et bien il y a pire (ou mieux plutôt) avec Panda Bear, projet solo de Noah Lennox, membre du groupe américain auteur de l'excellent Feels en 2005.

Dès l'intro et Comfy In Nautica, on est totalement hypnotisé par la musique de Person Pitch: handclaps, choeurs féminins en boucle, bruits de F1... Avec la pochette on était déjà sous l'emprise de Panda Bear, et on l'est encore plus après ça. Ajoutez-y deux ou trois pilules (Take Pills), et c'est terminé, vous ne répondez plus de rien, halluciné par la folie parfaite de Noah.

Arrivent alors les deux pièces maîtresses de l'album, les deux titres de 12 minutes. Sur Bros, on croirait entendre les Beach Boys sous acide. Ah bon? Ils en prenaient de l'acide, la bande à Brian Wilson? On croirait entendre les Beach Boys sous double dose de LSD alors...
Sur la deuxième vague, Good Girl/Carrots, l'ambiance est plus variée que sur Bros: l'entrée est fracassante comme un coup de tonnerre, donnant naissance à une rythmique genre tribu africaine; la fin du titre est encore plus complexe: on navigue entre carillons apaisants et grosse rythmique, ainsi que bruits effrayants d'apparition brutale, comme si on était sur un train fantôme au milieu d'un lit de nuages...
On finit sur Search For Delicious, idéal pour une fin de rêve tout en douceur, pour que le retour à la réalité ne soit pas trop brutal.

Panda Bear: Comfy In Nautica (mp3)
Panda Bear: Good Girl/Carrots (mp3)



Album: Person Pitch



Un petit aperçu de ce que ça donne en live avec Bros



lundi 2 avril 2007

Intervention Divine

Déçu. Forcément déçu. Après la surprise créée avec leur premier album Funeral, on s'était préparé à cette déception. En ouverture, on attend l'explosion qui viendra délivrer Black Mirror de ce son étouffé, mais elle n'arrive pas. Keep The Car Running, futur single, sonne trop classique, et le titre suivant Neon Bible paraît bien calme par rapport à la folie à laquelle le groupe nous avait habituée.

Puis débarque Intervention. Et là on comprend tout. On comprend que l'album est lancé. Et dès la seconde écoute du disque, on comprend qu'on tient entre les mains plus qu'un simple disque de rock. Une oeuvre. Voire un chef-d'oeuvre.
Franchement ils auraient pu nous refaire un Funeral bis. Qui s'en serait plaint? Une succession de titres flamboyants, dévastateurs, plus entraînants les uns que les autres, à l'efficacité immédiate. Ils ont préféré nous offrir un album tout en nuances, alternance d'orages et d'accalmies, qui ne se dévoile qu'après de nombreuses écoutes.

Tout, sur Neon Bible, n'est donc qu'histoire de contraste. Contraste entre puissance de la chanson et emprisonnement sonore sur Black Mirror, entre calme de la mélodie et tension dans la voix sur Neon Bible. Sur Intervention, l'orgue d'église s'oppose à la guitare acoustique, symbole de la culture libertaire des années 60/70, anticléricalisme inclu. Sur Black Wave/Bad Vibrations, Régine laisse la place sur la fin du morceau à Win pour l'un des sommets du disque.




On retrouve toutefois toujours ces moments de bravoure, pied au plancher d'un bout à l'autre du titre, comme sur The Well And The Lighthouse, No Cars Go, ou encore sur la cavalcade fantastique qu'est (Antichrist Television Blues), tourbillonnante, aux choeurs gospels féminins étourdissants, et tellement parfaite que le groupe ne sait comment y mettre un terme (et qu'on aimerait qu'elle ne s'arrête jamais).
On dit souvent que le dernier titre d'un album donne des indications sur le futur d'un groupe: espérons qu'il n'en sera rien ici, tant My Body Is A Cage peine à convaincre. Quoi qu'il en soit, je suis sûr qu'Arcade Fire saura nous surprendre comme ils l'ont fait avec ce deuxième album, et saura nous enchanter comme ils l'ont fait à l'Olympia il y a deux semaines.

Arcade Fire: Black Mirror (mp3)
Arcade Fire: Intervention (mp3)
Arcade Fire: (Antichrist Television Blues) (mp3)

Album: Neon Bible

Bonus: Vous savez sans doute que les cuivres à la fin d'Ocean Of Noise sont l'oeuvre de Calexico. Merge Blog a une reprise live de ce titre par Calexico.