What Goes On?
Il se passe que j'en ai marre, envie de changement. Tout arrêter? Continuer ailleurs? J'ai un peu hésité, mais je me vois mal tout arrêter après plus de trois ans de blog. Ceci est donc le dernier post sur ce blog, à moins que je ne me plaise pas du tout sur Tumblr.
Au départ je ne voulais pas évoquer ce nouveau titre du suédois Kristian Mattson puisque -Twist- et Toto l'ont déjà fait avant moi et que la multiplication d'un même morceau sur plein de blogs à tendance à m'agacer.
Mais comme je vois dans les commentaires que les réactions ne sont pas forcément très enthousiastes, j'en rajoute une couche rien que pour vous embêter (gniark gniark). Et puis comme il n'y a que trois fans de The Tallest Man On Earth en France, personne d'autre ne devrait parler de ce King of Spain ailleurs (et en écrivant ceci je vois ça sur twitter)(bon quatre fans alors!).
Après un excellent Shallow Grave sorti de façon assez confidentiel sur un petit label en 2008, The Tallest Man On Earth devrait avoir droit cette année à un coup de projecteur (sale) un peu plus important grâce à sa signature chez Dead Oceans (Bishop Allen, Bowerbirds, Califone, Dirty Projectors...). Son deuxième album The Wild Hunt sortira donc chez eux le 13 avril, et on peut déjà en découvrir un premier extrait, ce King of Spain tout à fait dans la lignée du premier album, guitare acoustique magnifique plus voix "dylanesque-qui-passe-ou-qui-casse".
Etre l'homme le plus grand du monde ça ne te suffit pas, tu veux aussi être roi d'Espagne?
Ils sont assez rares les labels chez qui j'achète les oreilles fermées, en sachant que ça ne pourra que me plaire. Avec The Limes, Mina Tindle ou (Please) Don't Blame Mexico dans leur catalogue, je sais que le label français Sauvage Records fait partie de ceux-là.
Dans la maison également, le groupe Maison Neuve qui, après un chouette Ep Victor, Victor sorti en 2008, est revenu en fin d'année dernière avec un vinyle 7" deux titres, Touché au Coeur. En face A un morceau assez classique et efficace, Touched In The Heart et sa guitare caractéristique du groupe. Et en face B une ré-interprétation de Au Large De La Ville, titre déjà présent sur Victor, Victor. Au revoir la boîte à rythme et le synthé, le morceau, plus rock, s'accélère et créé ainsi une sorte de malaise, entre le côté punchy de la musique et le texte, morbide.
Continuons avec les covers, et cette désormais célèbre reprise de The Innocence Mission sur un toit de Cincinnati à l'occasion d'un concert à emporter de la Blogothèque. Le mp3 est tout simplement le rip de la vidéo puisque Sufjan n'a pas enregistré ce titre en studio. Le titre en écoute sur Grooveshark par contre est également live mais pas sur un toit.
Et si on se mettait aussi l'originale comme la semaine dernière? Surtout que la douce voix de Karen Peris est un vrai bonheur!
La dernière chronique croisée de DLMDS est consacrée au nouvel album de Laura Veirs, July Flame. Les avis étant assez divergents, ce ne sera pas forcément facile de vous faire un avis si vous n'avez pas encore écouté cet album, alors le mieux est de ne croire que ma chronique: ce disque est excellent! N'écoutez pas mes collègues!
En décembre et janvier, je profite de l'accalmie des sorties de disques pour compléter des discographies, et notamment chez les groupes qui vont bientôt sortir un nouvel album. C'est le cas de Xiu Xiu: leur septième album intitulé Dear God, I Hate Myself sera dans les bacs le 22 février prochain.
Ne possédant que les deux derniers albums, je me suis tourné vers Fabulous Muscles (2004) de façon toute naturelle car c'est par une chanson de cet album (I Luv The Valley OH! donc) que j'avais découvert Xiu Xiu (sans l'acquérir pour autant par la suite). C'était il y a quatre ans, sur l'excellent blog IGIF. Les paroles, la voix incroyable de Jamie Stewart et ce hurlement aussi effrayant qu'inattendu font que cette chanson reste aujourd'hui encore une de mes préférées. Ce que je ne savais pas à l'époque par contre c'est que ce titre fait partie des chansons les plus "normales" de Xiu Xiu. Presque un tube pour eux.
Ce titre est extrait d'une compilation hommage à John Fahey sortie en 2006, et je ne me souviens pas en avoir entendu parler à l'époque malgré le renom de certains participants (M. Ward, Calexico, Devendra Banhart, Grandaddy...). Sans doute à cause du manque de notoriété de John Fahey, un type qui a l'air quand même assez important si l'on en croit sa fiche Wikipedia (j'avoue -au risque d'en faire crier certains- ma totale ignorance sur la carrière du monsieur).
A l'origine titre instrumental à la guitare, Sufjan y applique sa patte si particulière et ajoute une partie chantée à la fin (d'où le "Variation on"). Je vous laisse le soin de comparer avec la version originale ci-dessous:
PS: DM Stith a posté ceci hier sur Twitter
La deuxième chanson bonus de The BQE s'appelle donc The Sleeping Red Wolves et je vous mets le mp3 nickel cette fois-ci (par rapport au découpage foireux que j'avais fait sur le premier Sunday Sufjan)
J'avais adoré le premier album de Vampire Weekend, mais à la fin de ma chronique j'émettais quelques craintes quant à l'avenir du groupe:
Vampire Weekend a réussi à attendre (sic) la quasi-perfection pop sur 35 minutes, et ce dès leur premier album aux airs de Pet Sounds 2.0. C'en est presque inquiétant pour la suite: qu'est-ce qu'ils peuvent faire de plus que ça?
(oui j'aime m'auto-citer)
Bien vu, le deuxième album du groupe, Contra, n'est vraiment pas une réussite. Mais je ne pensais pas à l'époque qu'ils tomberaient aussi bas que ça. Vous pouvez lire ma chronique de l'album sur DLMDS.
Comme promis, commençons l'année avec les disques arrivés un peu tard pour terminer dans mon top 2009. Troisième et dernière étape.
Boca Chica je n'ai pas eu à faire d'effort pour les découvrir puisque ce sont eux qui m'ont contacté. Heureusement que le mail était bien détaillé, avec des noms alléchants pour m'attirer (Iron And Wine, Sufjan Stevens (bien vu!)) parce que ce nom, Boca Chica, n'est pas forcément très engageant. La musique latino n'est pas trop mon truc. Alors je ne sais pas trop pourquoi ils ont choisi ce nom (tiens je vais leur demander) mais leur musique ne ressemble clairement pas à ce nom. C'est plutôt pile dans le style que j'affectionne, du folk orchestré style Iron And Wine ou Sufjan en effet, ou Laura Veirs et The Innocence Mission pour prendre des références avec des voix féminines puisque c'est le cas ici.
Et d'ailleurs ce Valentine absolument délicieux avec cette phrase "Will you be my valentine?" peut être rapproché du July Flame de Laura qui (me?) demande "Can I call you mine?". Ma réponse aux deux questions est oui.
L'album Lace Up Your Workboots est disponible chez CDBaby
Un autre extrait du disque chez Jladisco
EDIT: La réponse n'a pas tardée
"Our band name came about on a bit of a whim- my bass player had been in Costa Rica for a couple of months prior to forming the band. She was throwing around a lot of spanish words and "boca chica" had a sort of catchy ring to it, and, somehow, it stuck. Also, it means "small mouth", and we're kind of quiet, so it fit in that way. I know that it can be a little misleading as we're not latin music at all. It's a little more in the way of "yo la tengo" or "tres chicas" or other bands that have co-opted a spanish word without being at all latin."
Thank you Hallie!
Comme le début d'année à l'air d'être parti comme la fin de l'année dernière, c'est le moment idéal pour sortir la chanson funèbre.
Et même si je dois avouer que je ne me suis jamais vraiment passionné pour les musiques de Vic Chesnutt, Lhasa ou Mano Solo, je préfèrerais que l'on parle de ces artistes dans d'autres circonstances (et surtout je crains que ceux qui pourraient suivre cette année me touchent beaucoup plus personnellement).
Sinon aux dernières nouvelles Johnny est toujours vivant. Tant mieux parce que j'ai déjà peur du traitement médiatique intensif auquel on aura droit le moment venu...
Comme promis, commençons l'année avec les disques arrivés un peu tard pour terminer dans mon top 2009.
Pour celui-là c'est de ma faute, il est sorti en septembre et Benoît en parlait de façon très élogieuse juste avant. Mais le problème est que les titres mis en écoute ne sont pas les meilleurs à mes oreilles. Certes Be water (je suis de l'eau) est un tube (en écoute ici donc), mais je ne me laisse pas séduire aussi facilement que ça moi, je ne suis pas un garçon facile.
Et bizarrement sur Plaine Inondable de François & the Atlas Mountains, ce sont les titres en français (notamment Moitié et les Otages en écoute) que je préfère. Car sur cet album on trouve des morceaux en français et d'autres en anglais, parfois même les deux langues se mêlent (comme sur Pic-nic). Des chansons belles, rêveuses et légèrement psychédéliques parfois, avec une importance donnée aux choeurs féminins.
Certainement l'un des plus beaux albums français de 2009, et l'un des plus sous-estimés également.
Comme promis, commençons l'année avec les disques arrivés un peu tard pour terminer dans mon top 2009.
Découvert chez Thanu à l'époque de leur premier album A Buzz, A Buzz, c'est encore chez lui que j'ai appris la nouvelle de la sortie du deuxième Lp de Bombadil, Tarpits And Canyonlands. Les américains font dans le folk euphorisant, à base d'accumulation d'instruments en tout genre et d'envolés et montées en puissance sur des titres comme ce Honeymoon ou comme le tube So Many Ways to Die que vous pouvez aller écouter sur Branche Ton Sonotone!.
L'album n'est pas sorti trop tard mais j'ai eu beaucoup de mal à me le procurer sur Amaz$$ (plus de stock/commande-annulation...), avant de me résoudre à le commander directement auprès du groupe. Choix judicieux comme en atteste la photo du colis!
Un voeu pour 2010? Que Sufjan Stevens nous livre enfin un vrai nouvel album studio, évidemment. Et si en plus il pouvait y avoir dessus Majesty Snowbird, l'une de ses chansons les plus incroyables, encore jamais gravée sur disque, je serais vraiment comblé!
