lundi 13 novembre 2006

Les fils de l'homme

Alfonso Cuaron, réalisateur mexicain, est un cinéaste intéressant:des débuts prometteurs à Hollywood, un retour dans son pays pour réaliser le génial Y tu mama tambien, avant de diriger la super-production Harry Potter 3 il y a deux ans. Cette filmographie éclectique se poursuit donc cette année avec Les fils de l'homme, film d'anticipation avec Clive Owen, Julianne Moore et Michael Caine (extra en hippie du futur, sosie de John Lennon).

Nous sommes en 2027. Depuis 2009, toute la population mondiale a été rendue stérile par une mystérieuse épidémie. Le plus jeune être humain a 18 ans, et l'annonce de sa mort dans une bagarre au couteau fait la Une des journaux TV et bouleverse l'opinion publique. Depuis l'épidémie, la situation politique a également changée:l'anarchie règne dans tous les pays du monde, sauf en Grande-Bretagne où une dictature a été instaurée pour conserver un certain ordre. Nous allons alors suivre l'histoire de Theo (Clive Owen), ex-militant des droits de l'homme aujourd'hui bureaucrate blasé, qui va être contacté par son ex-compagne Julian (Julianne Moore) afin d'obtenir des papiers pour une réfugiée pas comme les autres:elle est enceinte de 8 mois et va donc attiser toutes les convoitises.

Les premières choses qui frappent dans ce film, ce sont la photo et la mise en scène. On découvre une ville de Londres grise, sale, noire et la caméra est portée à l'épaule tout au long du film, donnant un style ultra-réaliste, genre reportage de guerre. Il suffit de suivre la première scène, d'une violence brute, pour être tout de suite dans le bain.

Les fils de l'homme est donc évidemment un thriller dont le suspense vous tiendra en haleine jusqu'à la fin, mais c'est surtout une réflexion sur notre avenir. On est ici très loin de l'univers ultra contrôlé, aseptisé et futuriste de Minority Report: les rues sont sales, les voitures plus pourries qu'actuellement, les réfugiés qui affluent vers l'Angleterre sont enfermés dans des cages en pleine rue avant d'aller dans des camps, et les choix politiques sont limités à la dictature ou l'anarchie.

La musique est également en phase avec le thème du film, avec des artistes ayant abordés le sujet du futur dans leur oeuvre:Radiohead, Aphex Twin, King Crimson, Pink Floyd (avec un clin d'oeil à la pochette de l'album Animals dans un plan).

Mp3_Radiohead:Life in a glass house

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4 commentaires:

  1. C'est marrant parce que j'avais toujours imaginé cette chanson de Radiohead dans un décor de science-fiction... apparemment j'étais pas le seul. Il faut que j'aille voir ce film!

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  2. Entendu également dernièrement au cinéma : une chanson de l'album solo de Thom Yorke pendant le générique de fin de "A scanner darkly". ça collait parfaitement à l'esprit du film.
    Au fait, merci pour le lien vers mon blog... je découvre du coup le tiens via Technorati, chouette !

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  3. Thanu->vas-y fonce!

    Audiomichto->je t'en prie :)

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  4. J'adore surtout les passages de conflit urbain hiper réaliste ^^

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