dimanche 27 mai 2007
OF MONTREAL @ L'UBU 23/05/07
Of Montreal. Auteurs de l'un des meilleurs albums de l'année. Réputés pour être absolument déments sur scène. Soit deux bonnes raisons de ne pas rater leur passage par la capitale.... bretonne (oui je sais j'aime bien la faire celle-là, mais il y a pas de raison non?).
En première partie, Axe Riverboy. Drôle de nom, pas vraiment engageant à priori. Je décide donc de ne pas me renseigner avant et de juger sur place. Et c'est une bonne surprise. Un trio assez classique basse/batterie/guitare électrique ou acoustique, une musique idéale pour l'été, mélange de sunshine pop et de rock plus basique, assez variée comme formule. Le groupe parisien nous offre même trois reprises assez éclectiques: un classique blues (dont j'ai oublié le titre...), The Milkman d'Aphex Twin (reprise de reprise en fait car c'est signé Jill Sobule) et surtout Care Of Cell 44 de The Zombies en second rappel, avec l'aide de 3/5e de Of Montreal. Superbe!
The Zombies: Care Of Cell 44 (mp3)
3 titres d'Axe Riverboy (dont The Milkman) en écoute sur leur Myspace
Une demi-heure plus tard, entrée en scène des américains d'Of Montreal, dont le look surréaliste déclenche l'enthousiasme du public: je vous laisse découvrir sur les photos.
Et comment mieux démarrer le show qu'avec Heimdalsgate Like A Promethean Curse et ses "Come on chemicaaaaaaals!!"?
Plus d'une heure de pur bonheur, avec une setlist exclusivement composée de titres extraits des trois derniers albums du groupe. Quel plaisir d'ailleurs de retrouver les titres enchaînés sans pause comme sur disque: Suffer For Fashion/Sink The Seine/Cato As A Pun, soit les trois premiers morceaux du dernier album, qui met carrément dans l'ambiance dès le début, ou les trois premiers titres de Satanic Panic In The Attic, enchaînement plein d'harmonies vocales très beachboysiennes.
Setlist réussi donc, mais surtout jeu de scène extraordinaire, avec un Kevin Barnes incontrôlable: il bouge dans tous les sens, exécute des chorégraphies en rythme avec la musique, drague les deux jeunes filles photographes au premier rang, nous incite à aller chercher une bière au bar, et fait un début de strip-tease, qui, malgré les "A Poil!" de quelques courageux, n'ira pas au bout (contrairement à un concert précédent -interdit aux moins de 18 ans!!- à Las Vegas).
Derrière la scène, un écran sur lequel alternent images du concert en temps réel et divers films: images multicolores psychédéliques, dessins animés... Kevin disparaît quelques instants: besoin pressant? Non: changement de tenue. Il troque la nuisette contre une belle robe jaune, mais garde les bas résilles (cela aurait été dommage...).
En milieu de set, on part en transe: October Is Eternal se transforme en près d'un quart d'heure de délire instrumental, où les membres du groupe se succèdent à la batterie, et se mettent même à deux pour taper dessus.
Arrivée de l'escabeau: Kevin enfile sa robe géante pour la fin du concert: totalement délirant!
Le groupe quitte ensuite la scène, l'ovation est générale et on réclame un rappel. Rappel il y aura, et quel rappel!!
20 minutes de bonheur supplémentaire, avec pas moins de 4 reprises de l'album The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars de David Bowie: Starman, Hang On To Yourself, Suffragette City et Moonage Daydream. Que du bonheur je vous dit!
Racolage passif (euh... actif en fait), incitation à la débauche, harcèlement sexuel, comportement obscène... Mais que fait Sarkozy? Heureusement qu'il reste encore des lieux de liberté totale comme les salles de concerts en ces moments de retour à l'ordre moral...
Of Montreal: Lysergic Bliss (mp3) (sur Satanic Panic In The Attic)
Of Montreal: Oslo In The Summertime (mp3) (sur The Sunlandic Twins)
Of Montreal: Suffragette City (mp3) (via You Aint No Picasso)
3 extraits du dernier album, Hissing Fauna, Are You The Destroyer?, ici
La review du concert au Bataclan deux jours plus tard chez Jen
mardi 22 mai 2007
Welcome Home, Ghost
Bercé par le bruit régulier du rail, vous vous êtes endormi dans le train, à peine dérangé par le grincement des vieux wagons en bois de ce train qui traverse les plaines américaines. Quand vous vous réveillez, sorti de votre sommeil par le bruit du vent qui fait tinter les carillons du porche de la vieille maison en bois, vous vous rendez compte que vous n'êtes plus dans le train. Vraiment? Où peut-être êtes-vous encore endormi, en train de rêver? Et c'est à ce moment que les fantômes commencent à vous hanter...
I closed my eyes and saw my father's sins. They covered me like a second skin.
I peeled them off and, sure, I bled a bit. But now I'm free to sink my own damned ship.
I cut my branch down from my family tree, to start a fire in the living room.
Now the house is just ash. This time it's sink or swim.
I peeled them off and, sure, I bled a bit. But now I'm free to sink my own damned ship.
I cut my branch down from my family tree, to start a fire in the living room.
Now the house is just ash. This time it's sink or swim.
Dans le jardin, un groupe d'enfants joue en riant, alors que vous entendez au loin un défilé militaire. Le fait que les soldats sifflent gaiement vous interpelle: cela ne prouve t-il pas le côté irrationnel de la scène? Les fantômes continuent leur travail...
The ghost, inside my head, it never sleeps.
It just rearranges thoughts, and leaves me numb for weeks.
But I'm okay; yeah, I feel fine. Because I know there's more than one way to lose my mind. To lose my mind.
It just rearranges thoughts, and leaves me numb for weeks.
But I'm okay; yeah, I feel fine. Because I know there's more than one way to lose my mind. To lose my mind.
L'ambiance devient alors plus inquiétante, plus glauque. Le portail en fer qui grince réveille les corbeaux, menaçants, qui y dormaient. Puis ça se calme: vous passez sans cesse d'une phase de sommeil profond à une phase de semi-éveil.
I saw your father in the hall. His ghost is living in our walls.
I heard him crying while you slept. I heard him breaking things after you left.
I watched you crawl into my bed, with curses spilling from your head.
You said "We're just the walking dead." So I pulled the trigger and we floated off.
I heard him crying while you slept. I heard him breaking things after you left.
I watched you crawl into my bed, with curses spilling from your head.
You said "We're just the walking dead." So I pulled the trigger and we floated off.
I sank into the sea wrapped in piano strings. Few words could open me.
But you knew them all. Now I just sleep beneath your floor,
and my ghost just tries to keep you warm. I've seen the end; I've lost the war.
One day you'll join me here just like the rest.
But you knew them all. Now I just sleep beneath your floor,
and my ghost just tries to keep you warm. I've seen the end; I've lost the war.
One day you'll join me here just like the rest.
Une porte qui grince, des bruits de pas sur le vieux plancher en bois de la maison vous sortent de votre sommeil pour un temps, mais ça ne dure pas . Vous vous êtes endormi à nouveau, hanté de plus belle.
I see your face in the glass, with branches growing from your mouth.
Your wear the moon like a halo. Your wear the night like it's your coat.
And you're always laughing, but you always look afraid.
I think I'm haunted.
Hands against my eyes. I hear you crying in your sleep.
Your wear the moon like a halo. Your wear the night like it's your coat.
And you're always laughing, but you always look afraid.
I think I'm haunted.
Hands against my eyes. I hear you crying in your sleep.
Vous sentez ces frissons? L'hiver s'est abattu tout à coup sur la maison, vous gelez, avant que les trombes d'eau qui vous tombent sur la tête ne vous réveillent pour de bon.
Alors vous comprenez que votre temps est venu, vous entendez les fantômes murmurer votre nom. L'atmosphère est apaisée, ils quittent les lieux...
Whoooooooooooooooooooooooooooooo
But even though I am lost all the time, I've got hooks in my sides that you left there. But you're not the same; you died along the way. Now we're ghosts and we're praying for winter.
...vous emportant avec eux. Vous voilà enfin libéré.
All my nightmares escaped my head
Radical Face: Welcome Home (mp3)
Radical Face: Let The River In (mp3)
Radical Face: Wrapped In Piano Strings (mp3)
Radical Face: Homesick (mp3)
Let Ghost haunt you...
vendredi 18 mai 2007
The serial killer of serial killers
Quelques mots sur la série Dexter, qui vient de débarquer sur Canal+ cette semaine. Attention: à ne pas confondre avec le dessin animé du même nom, parce que c'est pas franchement le même genre...
Dexter Morgan est expert judiciaire le jour, spécialiste dans les projections de sang (hyper pointu le gars...), et tueur en série la nuit, réglant leurs comptes aux serial killers qu'il démasque lors de ses enquêtes parallèles (il traîne au tribunal dès qu'il en a l'occasion).
Dans le rôle de Dexter, l'extraordinaire Michael C. Hall, alias David Fisher, croque-mort_"I prefer funeral home director"_pardon, directeur de pompes funèbres dans la meilleure série de tous les temps, Six Feet Under.
Traumatismes de l'enfance, difficultés dans les relations aux autres: on en apprend déjà pas mal sur le personnage principal dans les premiers épisodes. Et on découvre ainsi un nouveau héros de série à la fois attirant et effrayant, nous faisant douter de notre modèle de pensée Bien vs Mal, comme Vic McKay (The Shield), Tony Soprano, Jack Bauer (24H) ou Al Swearengen (Deadwood).
Le générique, flippant à souhait:
Un extrait du premier épisode, attention c'est pas pour les petits nenfants (Gwendal ferme les yeux ;)
Talking Heads: Psycho Killer (mp3)
Bishop Allen: Psycho Killer-live (mp3)
Feist: Brandy Alexander (mp3) (aucun rapport? si si cherchez bien vous verrez...)
Dexter, tous les jeudis à 20H50 sur Canal+ (VO le lundi suivant vers 00H30)
Si vous avez raté les deux premiers épisodes pas de panique: rediffusion le 19/5 à 23H40 (VF) et le 21/5 à 00H30 (VO)
mardi 15 mai 2007
On the road again
Vous connaissez sans doute les Daytrotter Sessions. Sinon foncez-y et rattrapez-vous ici. Daytrotter invite dans ses studios de jeunes groupes/artistes encore peu connus pour qu'ils y enregistrent une session acoustique, dont quatre titres en général sont disponibles sur le site.
Je n'ai pas forcément toujours le temps ou le courage de tout écouter, mais quand j'ai vu il y a quelques mois de ça qu'un certain Paleo avait droit à neuf titres, je me suis dit que ce garçon devait avoir quelque chose de spécial. Et bien oui...
Paleo, alias David Andrew Strackany, est un songwriter new-yorkais qui s'est lancé dans un projet fou l'an dernier, appellé Song Diary: partir en tournée à travers les Etats-Unis pendant un an, et composer, enregistrer, puis diffuser en ligne sur son site une chanson par jour, tous les jours pendant cette année. Projet fou mais réussi: parti de Floride le 16 avril 2006, il a terminé son périple dans la capitale américaine Washington DC le 15 avril dernier.
Fragiles et précaires lors de la tournée à cause des conditions d'enregistrement, ses compositions prennent toute leur ampleur dans cette session acoustique. Exemple ce Three Stops To The Big Dream I Dream, sans doute la chanson la plus efficace, ou encore Love With An Illegal et son phrasé très dylannien.
Forcément après ça on s'attaque aux 365 chansons du Song Diary, et c'est du boulot!!! David est souvent seul avec sa guitare, la magie opérant simplement grâce à la beauté des mélodies et à la voix, mélange de Conor Oberst (Bright Eyes) et Alec Ounsworth (CYHSY) ( je vois qu'il y en a qui partent en courant...). A noter aussi que chaque dimanche il réinterprète la même chanson, Sunday Prayer (ah ces américains vraiment...), sur un rythme plus ou moins rapide, ou avec d'autres instruments parfois (des percussions sur Sunday Prayer XLIII mp3)
"The Diary was supposed to be a reflection of me.
But every day, more and more, I became a reflection of it."
But every day, more and more, I became a reflection of it."
Paleo est également l'auteur d'un album, Misery, Missouri, sorti en 2005 et au son plus produit que les chansons de Song Diary bien sûr. La rythmique y prend une place plus importante, comme sur What Is Love?, et le style est plus souvent rock que folk (par exemple sur When Pirates Come To Port ou AOK), même si l'on retrouve quelques titres plus calmes comme Houdini ou Next Train.
Quelques extraits de la Daytrotter Session:
Paleo: Three Stops To The Big Dream I Dream-11/30/06 (mp3)
Paleo: Love With An Illegal-12/23/06 (mp3)
Et du Song Diary:
Paleo: In The Morning Linda Dies-04/29/06 (mp3)
Paleo: Woman Like Me-05/08/06 (mp3)
Et enfin de Misery, Missouri (épuisé sur son site, un peu cher ici)
Paleo: What Is Love? (mp3)
Paleo: AOK (mp3)
Paleo: Next Train (mp3)
Bonus vidéo: This Is The Life-06/24/06 en live
Et le clip de 1992, esprit DIY garanti
jeudi 10 mai 2007
? euqsid ec iouq tse'C
Attention: ovni musical de l'année
Alors que l'on attend avec impatience le prochain album d'Animal Collective, les membres du groupe américain ne chôment pas, puisqu'après Panda Bear et son génial Person Pitch, c'est au tour de David Portner d'y aller de son projet solo. Projet duo devrais-je dire plutôt car c'est avec sa femme Kristín Anna Valtýsdóttir, ex-Mum, et sous le nom de Avey Tare & Kria Brekkan que l'on retrouve le garçon.
Pullhair Rubeye c'est 30 minutes de pop psychédélique avec quelques touches électroniques, le tout enregistré sur un 8-pistes, mixé sur un 2-pistes, ce qui donne ce souffle au son. Ah oui, j'allais oublier l'autre particularité: les morceaux ont été intégralement enregistré à l'envers...
Beaucoup trouveront ce disque inaudible, certains l'ont déjà fait savoir d'ailleurs: 1.0 chez Pitchfork ou 0/6 chez Magic avec une chronique imprimée... à l'envers!! Le moins que l'on puisse dire c'est qu'à la première écoute ça l'est (inaudible). On a vraiment envie que ça se termine... Et ensuite au fil des écoutes on est vraiment fasciné. Fasciné par la bizzarrerie des sons (un piano à l'envers sonne vraiment très différemment), par la voix de Kria, déjà spéciale à l'endroit, par la transformation des comptines pop acoustiques en chansons électroniques une fois retournées.
Et finalement après plusieurs écoutes on se décide à s'écouter les titres dans l'autre sens, à l'endroit du coup. La guitare sèche se fait lisible, le piano aussi, les textes sont par contre toujours aussi incompréhensibles, à l'image de Person Pitch.
La plupart des titres sont assez identiques dans les deux sens, assez identifiables après plusieurs écoutes, comme Sis Around The Sandmill ou Palenka et ses airs grecs. Seuls deux titres sont vraiment surprenants: Opis Helpus, longue divagation psychédélique assez difficile à l'envers qui se transforme en superbe titre avec la voix d'Avey accompagné d'un piano puis d'une guitare sur la fin, et Sasong, avec la voix sous hélium de Kria (à moins que ce soit Avey?).
Assez bizarre aussi, Was Onaip: l'album se clôt sur ce titre tout droit sorti d'une BO Lynchienne, chose moins surprenante quand on apprend que c'est en sortant du film Inland Empire que le groupe a décidé d'inverser les bandes de Pullhair Rubeye.
Avey Tare & Kria Brekkan: Sis Around The Sandmill (album version) (reverse version) (mp3)
Avey Tare & Kria Brekkan: Opis Helpus (album version) (reverse version) (mp3)
Avey Tare & Kria Brekkan: Sasong (album version) (reverse version) (mp3)
Essayer de jouer le jeu: écoutez la version album attentivement (sans la retourner tout de suite si vous avez le logiciel pour), et je mettrais demain la version à l'endroit (enfin à l'envers de l'envers quoi...) EDIT: versions reverse dispos
Album: Pullhair Rubeye
PS: 4 titres en écoute sur leur Myspace, à l'endroit bizzarrement... sans doute pour faire la surprise quand on pose le disque sur la platine (maintenant c'est raté c'est sûr!)
PPS: Merci à Jen pour le coup de main :-)
Pour terminer un coup d'oeil à ce que ça donne en live avec Foetus No Man
lundi 7 mai 2007
LAURA VEIRS @ L'UBU 26/04/07
Vous l'avez sans doute remarqué, j'ai refait la déco. Après les résultats d'hier, j'avais vraiment besoin de changer d'air, d'espacer un peu ce blog, de me sentir plus libre, plus épuré...
Et comme on va pas faire la gueule pendant cinq ans, allons-y pour une petite review de concert, et pas des moindres: ma chérie Laura Veirs.
Laura Veirs étant certainement mon artiste féminine préférée, je ne pouvais rater son passage vers chez moi à l'occassion de la fin de sa tournée européenne pour la sortie de son album Saltbreakers. Direction l'Ubu donc, la salle rock indie de la capitale bretonne.
La première partie est assuré par les français de Los Chicros, originaires de Paris. Leur look et le clavier ont fait qu'on les a beaucoup comparé à Grandaddy: j'avoue n'avoir pas trop entendu la ressemblance... Los Chicros offre tout de même un rock psychédélique que j'ai trouvé assez peu convaincant, avec des titres souvent étirés et se terminant en longues jams blues/psyché.
Les cinq morceaux dispos sur leur Myspace m'ont paru plus intéressants, donc leur premier album Sour Sick Soul sorti en 2006 est peut-être pas si mal que ça, mieux en tout cas que ce que ce live laisse présager.
Une chose est sûre par contre: à voir ceci, ils ont l'air de bien s'amuser on the road.
On attend maintenant Laura Veirs avec impatience pendant que Los Chicros remballe son matos. Et voici que Laura apparaît... pour donner un coup de main et faire la roadie, installant tous les petits branchements et les pédales pour ses guitares.
Quelques instants plus tard, ce n'est pas Laura Veirs mais Clyde de Your Heart Breaks qui prend place sur scène: ce groupe originaire de Seattle accompagne Laura Veirs lors de cette tournée. Avec le soutien de deux Saltbreakers (Karl Blau, aussi membre de Your Heart Breaks, à la batterie et Steve Moore aux claviers), Clyde propose son rock indie assez intéressant, petites chroniques d'une vie ordinaire. Chaque pause est l'occasion de petites histoires drôles, d'explications des paroles ou d'enfilage et échange d'un chapeau ridicule (voir la photo ci-dessus).
Sur God Speed John Glen (téléchargeable sur leur Myspace), Clyde nous emmène dans l'espace, avec effets visuels (elle enlève ses lunettes et les fait "flotter" dans l'apesanteur) et sonores (gros déluge de guitares à la fin du compte à rebours avant le décollage).
Your Heart Breaks: Nola (mp3) (via Music As Social Agitation Records)
Vers 23h, voici venu enfin l'heure de l'entrée en scène de Laura Veirs et ses Saltbreakers, soit les deux messieurs pré-cités (Karl Blau à la guitare ce coup-ci) et Tucker Martine à la batterie. Tous trois portent de jolis costumes brodés sur le thème de la nature, à l'image de la pochette de Saltbreakers.
Laura ouvre le concert en beauté avec Pink Light, le morceau qui ouvre aussi le dernier album. Guitare électrique en bandouillère, jolie robe à pois avec gros boutons rouges assortis aux chaussures, lunettes qui ont fait son style... Bref, je craque... Cette chronique aurait d'ailleurs pu s'intituler "Les genoux de Laura"...
Mais revenons à la musique. Le début du show est surtout consacré aux titres du dernier album: Pink Light, Wandering Kind, le génial Nightingale ou encore le titre éponyme Saltbreakers.
Laura opte ensuite pour la guitare sèche, amenant ainsi titres plus anciens (Trough December, Galaxies ou Parisian Dream) et morceaux les plus calmes de Saltbreakers (Don't Loose Yourself, Black Butterfly). Une mention spéciale pour To The Country et les choeurs des trois garçons qui font écho à Laura: le genre de morceau jubilatoire qui vous décoche un sourire béat qui a du mal à vous quitter.
I'm gonna move
She's gonna moooooooooove
To the country
She's gonna moooooooooove
To the country
Sourire béat, bonheur tout simple... On quitte Laura Veirs après un petit rappel dans un état second, sous le charme voire amoureux de la miss, son super groupe et leurs compositions d'une classe absolue.
Pour finir, voici une petite sélection discographique de Laura Veirs (Amazon / Fnac):
2001: The Triumphs & Travails Of Orphan Mae, parfait mélange de folk/country/blues
Jailhouse Fire (mp3) et Trough December (mp3)
2004: Carbon Glacier, folk (pas glacial) avec touches rock/blues
Rapture (mp3) et Salvage A Smile (mp3)
2005: Year of Meteors, léger virage pop/rock confirmé sur le suivant
Parisian Dream (mp3) et Cool Water (mp3)
2007: Saltbreakers
To The Country (mp3) et Black Butterfly (mp3)
Manquent à ma disco Laura Veirs (1999) et Troubled By The Fire (2003)
Je ne résiste pas au plaisir de réécouter (et de vous faire (ré)écouter du coup) l'un des meilleurs titres de mon album de l'année 2006 (co-produit d'ailleurs par Tucker Martine), sur lequel on retrouve Laura Veirs au chant:
The Decemberists: Yankee Bayonet (I Will Be Home Then) (mp3)
dimanche 6 mai 2007
I had a dream... well a nightmare in fact
Je suis allé voter cette nuit. Bizarrement, le bureau de vote était plein de monde, alors que d'habitude il n'y a presque personne dans le petit bureau de vote de la commune rurale de mes parents, où je viens encore voter.
Je me fraye difficilement un passage jusqu'à la queue pour voter, et après de longues minutes d'attente j'arrive près de l'urne... et je me rends compte que je n'ai pris ni enveloppe ni bulletins...
Je vais donc vers la table prendre une enveloppe, puis deux bulletins. Deux piles: à droite Nicolas Sarkozy et à gauche... François Hollande!!!! Pas de bulletin Ségolène Royal, étrange. Encore plus étrange, sur les deux bulletins situés en haut de chaque pile est écrit le nom de Sarkozy au stylo, en manuscrit, juste au dessus du nom du candidat.
Je fouille dans les deux piles pour prendre un autre bulletin, mais ils sont tous identiques, avec Sarkozy écrit au stylo... Je voudrais bien protester mais je ne le fait pas, je n'y arrive pas... Tout le monde autour de moi semble trouver tout cela normal, alors je prends deux bulletins et je vais dans l'isoloir.
Sur la tablette, il y a une pile de bulletins d'entasser. Je pose mes deux bulletins pour mettre celui de François Hollande dans l'enveloppe, j'ouvre l'enveloppe, et quand je veux reprendre le bulletin il a... disparu! Je fouille la pile: que des bulletins Sarkozy, impossible de le retrouver!!!!
C'est au moment où je baisse les yeux vers la poubelle, pensant me mettre à fouiller dedans pour trouver un bulletin socialiste, que je me réveille...
Rêve prémonitoire ou expression de mes angoisses actuelles? Sans doute un peu les deux. En tout cas traduction du sentiment d'impuissance face au vote du jour, comme si quoi que je fasse Sarkozy sera élu, puisque on trouve son nom sur tous les bulletins.
Ray Charles: I Had A Dream (mp3)
Randy Newman: Last Night I Had A Dream (mp3)
Ce qui suit n'a rien à voir, mais j'écoutais le dernier album de Feist en tapant ce post, donc un petit mot de The Reminder, troisième album de la canadienne, et successeur de l'acclamé Let It Die.
Disons pour faire court que cet album enterre le précédent: c'est plus complexe, moins mainstream, donc beaucoup plus intéressant. On y trouve un mélange subtil entre chansons douces (So Sorry, The Water) et titres plus rock dans la veine de Broken Social Scene (le génial I Feel It All, Past In Present), sans oublier les singles assez irrésistibles My Moon My Man ou 1234 et son banjo.
Toujours entourée de sa fidèle équipe (Mocky, Gonzales, Jamie Lidell), la jeune femme confirme son statut d'artiste de grande classe internationale.
Feist: I Feel It All (mp3)
Feist: 1234 (mp3)
Bon je vous laisse je vais allez voter pour de vrai ce coup-ci...
mardi 1 mai 2007
Playlist Mars/Avril
Déjà le mois de Mai, c'est fou ce que le temps passe vite! Et puis il y a plus de saison ma petite dame aussi, mais ça c'est un autre problème...
Bref, petite sélection de disques (avec pas mal de poids-lourds) dont j'aurais aimé parler plus en profondeur si j'en avais eu le temps ou le courage:
The Apples In Stereo: New Magnetic Wonder
Un peu à l'image d'Of Montreal, je découvre sur le tard les américains et leur pop survitaminée, avec singles assez imparables (Energy, Can You Feel It?) et titres plus complexes et plus intéressants du coup comme ce 7 Stars (mp3)
Loney, Dear: Loney, Noir & Sologne
Jolie année pour Emil Svanängen, alias Loney, Dear avec la réédition de ses deux derniers albums, remplis d'une pop symphonique à la Sufjan Stevens: mélodies tourbillonnantes garanties. Hard Days 1.2.3.4 (mp3) et I Fought The Battle Of Trinidad & Tobago (mp3)
Chris Garneau: Music For Tourists
Découvert chez Jladisco, encensé par certains, enfoncé par d'autres. Perso je grimpe tout de suite dans l'avion pour goûter à la musique pour touriste du petit prodige new-yorkais: First Place!!! (mp3) et Between The Bars (mp3)
The Rakes: Ten New Messages
Après un premier album intense et brut, les groupes anglais tentent l'audace et le changement de formule sur le deuxième (Bloc Party, Maxïmo Park). The Rakes n'échappe pas à la règle en ajoutant à son rock racé du phrasé hip-hop (Suspicious Eyes) ou des refrains délicieux: Little Superstitions (mp3)
Andrew Bird: Armchair Apocrypha
Andrew n'a jamais aussi bien porté son nom: il siffle comme un oiseau, pose aux côtés d'oiseaux sur la pochette, et nous embarque sur ses ailes vers des altitudes vertigineuses avec ses mélodies toujours plus raffinées: Simple X (mp3)
En concert à emporter dans les rues de Montmartre chez La Blogothèque
Modest Mouse: We Were Dead Before The Ship Even Sank
Une impression vraiment mitigée envers le nouvel album de Marrdest Mouse: on sent que Johnny Marr (ex-Smiths) n'apporte rien au son du groupe, et on alterne sans cesse entre titres un peu lourds (Dashboard) voire carrément pénibles (Floridaaaaaaaaaaaarghhhhh...) et fulgurances comme sur le monumental Spitting Venom (mp3)
The Hold Steady: Boys And Girls In America
Vous ne le savez peut-être pas encore (mais Thanu si par contre) mais on reparlera de ce disque dans dix ans: instant classic (comment ça j'en fait trop?). Southtown Girls (mp3)
Lapin Machin: Lapin Machin
D'après le groupe, c'est "de l'indie/garage avec un effet megamoche sur la basse"... Ca donne déjà le ton. On peut aussi dire anti-folk à la française, mais chanté en anglais (mais avec l'accent français). Leur album est dispo chez Ground Zero (12 rue Crussol Paris 11e) ou en contactant le groupe sur Myspace. Bang (mp3) et So Freaky (mp3)
Willy Mason: If The Ocean Gets Rough
Lors de la sortie de son premier album en 2004, on avait comparer Willy Mason avec Bob Dylan: un peu lourd à porter peut-être. On sent que sur ce second album la voix à mûrie, pas forcément toutes les compositions malheureusement... Un bon album de folk quand même: When The River Moves On (mp3)
A Passing Feeling: We Might Not Sleep At All This Year
Et enfin un petit mot de ces américains et leur rock... anglais, recommandé aux fans de The Cribs , ressemblance flagrante notamment sur Red/Gold (mp3)
[Merci à Matt pour le cd]
Comme je n'avais pas trop d'idée pour la vieillerie du mois, écoutons un titre extrait de Steve McQueen, album mythique des anglais de Prefab Sprout réédité dernièrement: When The Angels (mp3) (A L'ATTENTION DES PERSONNES ALLERGIQUES: PRUDENCE, CONTIENT DU SON ANNEES 80 ;-)
Sauf quand un autre lien est indiqué, vous pouvez retrouver tous ces albums ici ou là
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