lundi 5 novembre 2007
Shut up I am dreaming of...
...Random Spirit Lover. J'en ai rêvé. Parce qu'il a su se faire attendre, parce que les premiers échos semblaient très élogieux, parce que une fois la date de sortie passée il faut encore réussir à mettre la main dessus ("Sunset comment? _Ok, laissez tomber je vais aller voir sur Amazon..."). Parce que 3 semaines de délai de livraison, c'est vraiment trop long: franchement ils lui font faire le tour du monde à mon disque avant qu'il arrive dans ma boîte aux lettres ou quoi?
Et finalement tout ça aurait eu son importance si cela s'était terminé par une déception à l'écoute du deuxième album de Sunset Rubdown. Mais non. Dès The Mending of the Gown, on n'est pas dépaysé: guitares saturées, piano toujours omniprésent, et déroulement du morceau comme une course effrénée avec un Spencer Krug qui dit son texte tel un coureur de 100 mètres.
On est donc pour ma part en terrain conquis, mais le plus intéressant est tout de même les zones vierges, non explorées dans le disque précédent, l'impression d'entendre encore un groupe qui invente des trucs: les airs écossais du redoutable Up on Your Leopard, Upon the End of Your Feral Days ou la construction géniale de The Courtesan Has Sung, avec d'abord la batterie seule pour accompagner les voix multipliées, avant l'arrivée d'une superbe mélodie amenée par guitares et choeurs.
Pour revenir sur le post précédent, Colt Stands Up, Grows Horns installe une ambiance de film d'horreur: la seconde partie du morceau, instrumentale, n'aurait pas dépareillée sur la BO d'Halloween ou Vendredi 13. Puis arrive la colonne vertébrale du disque, l'enchaînement For the Pier (and Dead Shimmering)/The Taming of the Hands That Came Back To Life, qui mettra à genoux tous les auditeurs qui auraient résisté jusqu'ici: après avoir piqué la harpe de Joanna Newsom sur le premier titre, le groupe lance sur le second une rythmique tellement monstrueuse qu'elle enverrait le batteur de The National se cacher sous son lit...
La force de ce disque réside d'ailleurs dans le fait que les morceaux s'enchaînent sans blanc, pour ne nous laisser aucun répit. Quand la tension redescend un peu en fin d'album sur Setting Vs. Rising, c'est pour mieux repartir de plus belle sur le morceau suivant. Seul le dernier titre Child-Heart Losers déroge à la règle, se laissant quelques secondes de silence avant de démarrer, comme si même le groupe avait besion de souffler un peu après près d'une heure à un rythme de dingue.
Bref, je crois que l'on tient ici (encore) l'un des meilleurs albums de l'année.
Sunset Rubdown: The Courtesan Has Sung (mp3)
Sunset Rubdown: For the Pier (and Dead Shimmering) (mp3)
Sunset Rubdown: The Taming of the Hands That Came Back To Life (mp3)
Album: Random Spirit Lover
2 autres titres à télécharger chez Jagjagwar
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Ah , ouais quand même ... Le morceau, là , "The Taming of the Hands That Came Back To Life", dans le genre héroïque , y a longtemps que j'avais pas entendu un truc aussi bon .
RépondreSupprimerTu vois , en fait c'est mon morceau d'Arcade Fire préféré , parce que j'y retouve tout ce que je devrais aimer chez Arcade Fire s'il y avait chez Arcade Fire ce que certains prétendent et que je trouve pas ; c'est comme ça ).
Sinon, à propos d the National , je viens poster sur notre blog une vidéo du groupe dégotté par J-P mortelle .Si tu as deux minutes ...
Au fait , tu as écouté Thomas Méry ?
C'est donc toi celui qui n'aime pas Arcade Fire? ;)
RépondreSupprimerJ'ai écouté Thomas Méry et je trouve ça pas mal du tout, ça ressemble en effet un peu à Guillaume Eluerd ou aussi François Virot.
Tiens , je connais pas François Virot ...
RépondreSupprimerEn ce qui concerne Arcade Fire , je peux pas dire que j'aime pas ; y a même des morceaux ( sur le premier album ou "no cars go " , par exemple ) que j'ai écoutés en boucle , mais je partage pas l'enthousiasme général . je trouve qu'il manque quelque chose, il y a pas cette - comment le dire sans avoir l'air con - cette flamme ( là, tu vois, j'ai l'air con ...) dans la voix du chanteur qui fait la différence . Je les trouve pas aussi intenses que ce que l'on veut bien nous faire croire .
Question de point de vue , bien sûr . J-P ( mon éternel acolyte ) les adore . C'est lui qui m'a fait remarquer ( et ce doit bien être le seul me semble-t-il ) la similitude entre la voix du chanteur sur le deuxième Arcade Fire et celle de Springsteen sur Born to Run .
Enfin, voilà , j'ai clarifié ma poisition sur Arcade Fire .Je l'avais déjà fait avec Will ldham et David Calahan ( qui m'ont déçu ).
Peut-être qu'un jour je rendrai publique mon opinion sur Jeff Buckley ( mais là je risque de me faire lyncher par la blogosphère indé ...).
Allez, bonne journée !
Après avoir vu Arcade Fire sur scène je me pose plus la question de savoir à quel point ils sont intenses!
RépondreSupprimerQuant à Jeff Buckley, si Coolbeans lis ça, il va pas aimer! ;)
Ouh la... oui ça va pas lui plaire ça, à Coolbeans. Tu peux commencer à courir, Daniel...
RépondreSupprimerMais j'ai rien dit ...
RépondreSupprimerN'en rajoute pas.
RépondreSupprimerOk ...
RépondreSupprimerSinon, tu connais Jeff Buckley ?
RépondreSupprimerSunset Rubdown j'accroche pas, pourtant c'est sur un de mes labels préférés...
RépondreSupprimerQuand à Jeff B. et The National, ben...
Bah non Lyle, n'en rajoute pas, il est assez énervé comme ça le Coolbeans... ;)
RépondreSupprimerJ'ai rien dit du tout !
RépondreSupprimer