Pas le temps, grosse flemme, donc on va au plus simple. Chicago.
Ok vous connaissez. La version sur Illinoise, la version acoustique, la version multiples désordres de la personnalité, la version easy listening comtemporain pour adultes (tout ça sur The Avalanche).
Maintenant vous connaissez aussi la version banjo.
Pour ceux qui l'ignoreraient: Alec Ounsworth est le chanteur de Clap Your Hands Say Yeah (en pause? split?), et ce titre est extrait de son premier album solo Mo Beauty, enregistré à la Nouvelle-Orleans avec des musiciens du coin.
C'est la fin de l'année, les sorties se raréfient, on prépare tranquillement son top de fin d'année (oui je suis accro) et on essaye aussi de dénicher les disques qui auraient pu nous échapper jusque là.
Et je pensais vraiment que In The Gardens Of The North, deuxième album des anglais de Sleeping States serait de ceux-là, la révélation de dernière minute qui vient bousculer le classement pré-établi dans ma petite tête. Mais finalement non, après quelques écoutes on s'ennuie pas mal (la voix genre je sors du lit n'aide pas trop), les chansons se ressemblent un peu trop et on arrive à la fin du disque sans vraiment avoir eu l'impression d'entendre neuf titres différents.
Deux exceptions toutefois, le premier et le dernier titre, deux morceaux qui se détachent des autres et qui sont également à l'opposé l'un de l'autre. The Cartographer en clôture est très accrocheur, un single potentiel. Rings Of Saturn en ouverture par contre est très dépouillé, magnifique intro avec juste la voix sur une ligne de basse, le genre de titre qui m'a fait croire un instant que je la tenais la surprise de fin d'année. Dommage.
Verdict: un juste milieu entre la note de Coolbeans et celle de Armando en commentaire, qui y va un peu fort quand même
Comment? On n'est pas dimanche? Et alors, je n'ai jamais dit que je ne parlerais plus de Sufjan les autres jours de la semaine.
Et puis c'est juste un petit mot pour mettre le lien vers ma chronique de The BQE sur DLMDS. Où je précise bien dans le dernier paragraphe que ce disque est la bande-son d'un film, et qu'il ne peut donc être bien abordé qu'après avoir vu le film. Ne croyez donc pas ce que vous disent Thomas et Marc, mais plutôt ce que Leroy Brown et moi-même racontons!
PS: oui la fin du titre est un peu brutale, puisque ça enchaîne directement sur le mouvement IV
Quand j'ai découvert ce groupe, The Da Vincis, par son single 50's Film (mp3 via Team Clermont), je pensais que oui ce titre était génial, mais que ça pouvait tout à fait être le genre de morceau bien accrocheur et bien trompeur, le joli arbre tout vert devant qui cache la forêt toute décimée derrière. Surtout qu'avec un groupe de trois garçons tous âgés de moins de 18 ans, on ne pense pas forcément découvrir des merveilles.
Et en fait pour la battle sur Listen2Fight avec Princeton je n'ai pas choisi le single. Et là ce soir j'ai décidé de mettre un autre titre, mais toujours pas 50's Film. Parce que ce single génial est finalement l'un des morceaux que j'aime le moins sur See You Tonight, le premier EP (mini-album? 8 titres et 32 minutes) des gamins du Mississippi.
Gros gros gros coup de coeur du moment donc, je vous laisse juger. Bon attention c'est pop, pop, pop et un peu pop aussi. C'est pas de la musique de brutes ou d'adolescents en rebellion (ils sont même très polis: Oh My Gosh). Et donc j'adore!
Miss Eddie en avait dit un mot ici (malheureusement le titre n'est plus écoutable) See You Tonight est disponible sur CDBaby pour 10$ (mp3s ou CD)(10€ port compris le CD)
Finalement le plus dur dans cet exercice hebdomadaire (et je suppose qu'il en est de même pour la Pomme de Pin) c'est de se décider sur la chanson à choisir. Avec plus de 50 morceaux en stock, j'ai de quoi tenir une année, de quoi se poser la même question chaque semaine: qu'est-ce que je vais prendre comme morceau aujourd'hui?
Et donc parfois il y aura des choix dictés par des raisonnements totalement débiles. Du genre tiens on vient de découvrir de l'eau sur la lune, si on mettait The First Full Moon? (je vous avais prévenu). Excellent choix finalement, puisque que ce titre est dans la même lignée que le All Delighted People de la semaine dernière. La période électronique est loin d'être ma préférée dans la discographie de Sufjan, mais je dois dire que ce The First Full Moon, sorti sur une compilation d'Asthmatic Kitty en 2001, est assez superbe. Elle aurait pu tout aussi bien être jouée au banjo ou avec tous les instruments symphoniques, ça serait resté une très bonne chanson de Sufjan.
Les attachés de presse ont des méthodes toujours plus tordues pour empêcher le leak d'un album qu'ils envoient à la presse ou aux bloggeurs. On connaissait les CDs watermarkés, les mp3s également marqués ou encore les albums en streaming seulement. Je découvre désormais une technique encore plus sournoise, l'album caché sous un faux nom de groupe. Technique redoutable, qui a aussi pour avantage de connaître les réactions sans aucun a priori du genre "ok c'est pas mal mais je préférais quand même l'album précédent". Donc là le groupe s'appelle Fairguson (paraît-il) et l'album Tales From The 47 Willows. Et ils sont français. Et voilà où est le point faible, la petite erreur qui fait écrouler tout le chateau de cartes. Parce que j'étais prêt à croire que j'écoutais vraiment Fairguson, que c'était un premier album (un peu trop maîtrisé pour un premier disque quand même (il y a eu un album autoproduit en 2005, donc à la rigueur ça passe)), mais me faire croire qu'ils sont français, non! C'est à ce moment là que j'ai eu le déclic: ces guitares claires magnifiques, ces synthés baveux très 70's ou ailleurs plutôt futuristes, ce piano en crescendo, cette voix douce un peu étouffée, ce croisement entre Grandaddy et Neil Young... Mais bon sang c'est bien sûr, c'est le troisième album de Midlake! Vous avez failli m'avoir! Pour en avoir le coeur net je suis aller au bout de mes investigations et j'ai posé la question à la personne qui m'a envoyé le disque, et qui prétend également être le chanteur du groupe:
Moi:
Tu ne serais pas un attaché de presse de Midlake qui chercherait à tester en cachette leur troisième album, pour voir les réactions des critiques?
Thomas:
Je ne suis pas leur attaché de presse mais je l'admets ce sont des amis proches et visiblement c'est difficile à cacher...
Au temps pour moi, Faiguson est vraiment un groupe français, et donc Tales From The 47 Willows un album vraiment conseillé! Seul petit reproche, certains titres sont peut-être un peu longs (quatre font plus de six minutes), même si de belles cassures viennent parfois relancer un morceau en son milieu (comme sur celui en écoute).
On attendra donc un peu pour découvrir réellement The Courage of Others, le troisième album de Midlake qui sort le 1er février prochain.
Une chronique plus "sérieuse" chez Thibault
Le disque est disponible chez Coco Record (attention! alerte! autoplay inside!!)
On connaissait les chevaliers qui disent "Ni", voici maintenant les musiciens qui disent "Na". The Hidden Cameras est un groupe un peu cinglé (et donc canadiens), qui fait sur son dernier album Origin: Orphan dans la pop limite grandiloquente et barrée, et qui sont donc à ce genre (la pop) ce que The Decemberists sont au folk.
Avec des synthés, des envolées de cordes dans tous les sens (Walk On) et des choeurs fleurtant avec le grotesque (The Little Bit), on pourrait craindre qu'ils n'en fassent trop mais non, car c'est toujours au service de bonnes chansons qui deviennent assez rapidement addictives (He Falls To Me, Underage entre autres).
Je rejoins l'avis de Thibault, sauf que je le conseille sans aucune modération!
2009 est donc l'année du retour aux affaires pour Sufjan Stevens: une chanson sur Dark Was The Night, l'album d'Osso, The BQE, des concerts et des interviews. Des interviews où Sufjan semble prendre un malin plaisir à nous faire mariner, annonçant un jour en avoir marre de sortir des albums ("I’m at a point where I no longer have a deep desire to share my music with anyone"), puis disant peu après qu'un nouvel album pourrait bien voir le jour en 2010 ("I think that a lot of the new material that I’m working on is inspiring enough to get me to record it, and maybe have a new record out next year").
Un album où l'on retrouverait donc les nouvelles chansons qu'il joue actuellement sur scène, de longs morceaux avec parfois des passages électroniques (comme on en trouve sur You Are The Blood ou sur le 4e mouvement de The BQE). Parmi ses nouvelles chansons (que Dali avait eu la chance de découvrir à NY), un All Delighted People pas si nouveau que ça en fait, puisque qu'on en retrouve une trace dans une version beaucoup plus courte sur une compilation de Tract Records sortie en 2000, soit quelques mois après son premier album et avant le deuxième, Enjoy Your Rabbit. Ambiance électronique pour ce titre, comme sur son deuxième album, avec le slogan "all delighted people raise their hands" qui fonctionne pas mal en concert (où là c'est la guitare électrique qui mène la danse par contre).
Malgré des notes assez dispersées, les trois chroniques de Declaration Of Dependence, le troisième album des norvégiens de Kings Of Convenience, s'accordent sur le fait que la fin de l'album n'est pas terrible et que c'était mieux avant (comme dirait l'autre). Contrairement à mes collègues je trouve que la très bonne première moitié sauve l'album du désastre ou de l'ennui profond.
Chronique croisée à lire sur DLMDS
Foreplay EP est le premier EP (comme son nom l'indique, bien que l'on ne soit pas loin du mini-LP avec ses 8 titres pour 26 minutes) du groupe My Girlfriend Is Better Than Yours, composé de Laurie Lassalle et Olivier Marguerit (membre de Syd Matters et Chicros également). Un disque qui sait varier les ambiances comme le prouvent ce Winterfarmland en écoute et ce clip de My Girlfriend Is Better Than Yours (le titre), totalement à l'opposé l'un de l'autre.
Ma chronique est à lire sur DLMDS
Built To Spill c'est typiquement le genre de groupe dont on sait qu'il est important, qu'il faudra se pencher dessus un jour. Et ce jour c'était il y a un peu plus de deux ans, quand Coolbeans en arrivait à ce groupe dans sa folle aventure alphabéto-discographique (même je ne m'étais procuré que Keep It Like A Secret, considéré comme leur meilleur album).
A l'écoute de There Is No Enemy, dernière livraison des américains, je me dis qu'il va falloir allez voir les autres albums quand même, parce que c'est à nouveau un excellent album de rock avec "les plus belles guitares du rock américain à guitares", entre ballades tranquilles (Hindsight) et moments plus épiques (Oh Yeah ou l'énorme Tomorrow en clôture). Sur ce Life's A Dream ça commence par la première catégorie (avec des jolis lalalas) avant de virer épique avec l'arrivée des trompettes pour accompagner le solo de guitare.
Si vous avez le bon goût de fréquenter le blog de la pomme de pin (écorchée) californienne, vous remarquerez sans doute que cette nouvelle rubrique qui reviendra tous les dimanches est totalement copiée sur la rubrique Sunday Neil Young. Rien d'anormal, puisque c'est Paul lui-même qui m'a soufflé l'idée. Chaque dimanche je reviendrais donc sur une chanson de Sufjan Stevens. Mais pour plaire aux fans je ne reviendrais sur aucune des 162 chansons présentes sur ses albums studios, mais seulement sur des chansons inédites, des titres enregistrées lors de sessions acoustiques ou des faces B.
Et on commence avec une exclusivité mondiale (pas de traces de ces titres sur google): les mp3s des deux titres bonus de The BQE. Après le générique de fin du film arrive un écran noir, qui dure quelques secondes. Le temps de prendre la télécommande pour appuyer sur stop, on a le bonheur de découvrir que The BQE sur DVD comporte deux chapitres de plus par rapport au CD. Le premier titre est assez expérimental, instrumental, un morceau qui aurait eu sa place sur l'album de Volcano Choir par exemple.
Quant au second titre bonus, oh miracle, on entend Sufjan chanter! Un morceau absolument merveilleux, avec des choeurs féminins à tomber, et où l'on retrouve donc avec plaisir la voix de Sufjan pas entendue sur ses disques depuis le coffret de Noël en 2006 (mais entendue cette année sur You Are The Blood, titre présent sur la compilation Dark Was The Night). Seul regret, vous remarquerez peut-être deux micro-coupures sur ce morceau, car j'ai dû ripper le DVD en plusieurs morceaux puis coller ça sur Audacity (et je ne suis pas très doué pour tous ces trucs techniques...).
