dimanche 12 avril 2009

Bishop Allen: Grrr...


Nouvelle conférence de rédaction des bloggeurs au début de la semaine. Contrairement à la dernière fois où l'on cherchait désespérement quelqu'un pour dire du mal de l'album d'Animal Collective, c'était cette fois pour en défendre un autre que les candidats se sont fait rares. Pour Grrr..., le troisième album de Bishop Allen. Massacré par Pitchfork, méchamment taclé par le lyonnais Toulalan -Twist-, Grrr... a également droit à une moyenne très... moyenne sur Metacritic.
Par contre cette fois-ci je n'ai pas eu à me faire prier pour prendre la défense de mes petits chouchous. Chronique titre par titre de cet album si décrié, avec quelques paroles pour bien montrer l'écriture à la fois drôle, surréaliste ou très simple (parfois)(parce que parfois j'ai dû sortir le dico) de Bishop Allen.

Dimmer (mp3)(vidéo)
Belle entrée en matière avec la guitare électrique bien agressive, puis les violons à la Andrew Bird.
Am I dimmer everyday? Am I just a little glimmer? Like the tiny bobbing head of an ocean swimmer?

The Lion & The Teacup
Grrr... est à la base un album rythmique, comme ce titre composé au marimba, pour une ambiance à la Herman Dune évidemment, tant on associe cet instrument au groupe suédois.

South China Moon
Le rythme se ralentit un peu sur le troisième titre, la voix de Justin Rice se fait plus lente et plus grave. Il parlait à un piano sur l'album précédent, il parle à la lune maintenant.
South China Moon, whatcha trying to prove? Shining like a lie in the night.
Painting silver and grey, do you think that's okay? Almost looks like the day, but not quite. I just don't get it...

Dirt On Your New Shoes
Un très joli titre avec guitare acoustique et à nouveau des percussions un peu exotiques en intro, puis encore la guitare électrique très présente sur l'album. Ce morceau parle du jour des morts au Mexique. Aucun rapport avec le dernier Beirut, à part le fait de retrouver sur cet album les cuivres de Beirut (Jon Natchez et Kelly Pratt).

Oklahoma
Encore un morceau très rythmé, avec (enfin!) l'arrivée des choeurs de Darbie Nowatka.
I was sleeping on your patio listening to your brand new radio when you startled me awake. "I'm a man," I insist. You insist I'm a piece of cake.

The Ancient Commonsense Of Things (mp3)
Titre très riche, basse et batterie en intro puis marimba et violon sur le refrain, pour une réflexion sur l'interaction entre humains et objets.
And book to shelf, and foot to shoe, and likewise I belong to you. My heart is pounding loud just like a tympani.

True Or False
Darbie au chant (enfin!), pour un titre construit au départ sur une boucle de batterie, à laquelle se sont ajoutés d'autres percussions.

Rooftop Brawl
Titre assez atypique, avec la guitare galopante au début puis un refrain rythmique instrumentale, à moins qu'il n'y ait pas vraiment de refrain.

Shanghaied
On retourne en Chine, toujours avec le marimba. Première impression de lassitude, ce titre n'apporte pas grand-chose de neuf par rapport au début de l'album.

Don't Hide Away
Aïe, deuxième sensation de répétition. Ce titre est sauvé par l'apparition d'un orgue dans le fond. Et par des paroles simples et réalistes.
On the night in question you took the records from your record collection and smashed them into pieces, pieces on the ground. And you didn't even try to deny it. You said you needed it quiet. They were playing, they were playing, and you had to get away from the sound.

Cue The Elephants
Il fallait bien un troupeau d'éléphants pour ramener l'auditeur vers le disque, c'est fait avec ce titre assez rock et (encore) rythmique.

The Magpie
Morceau très court et très chouette avec des instruments également très chouettes: ukulélé, melodica...
High school ring, high school ring. Who would have guessed it was a homicidal thing?

Tiger, Tiger
Dernier titre, last but not least comme on dit in english. Peut-être le plus lent et mélancolique de l'album. Encore violons et marimba sur la fin, les véritables apports sur ce troisième album des américains.
Today you are unlucky, and that's the way to be. You know at best it's just a test of your tenacity. Answer with a mumble. That's good enough for me. For I'm a mumbler, too. So imitate the action of the tiger. Or imitate the action of the snail.

Verdict: Je me mentirais en disant n'avoir ressenti aucune déception à la découverte de cet album. Beaucoup moins immédiat et hétérogène que The Broken String, Grrr... demande vraiment de la persévérance pour bien entrer dedans. Il est aussi sans doute nécessaire d'accorder de l'importance aux paroles pour pleinement l' apprécier. Une chose est sûr: il vaut bien mieux qu'un 3.5!




Album: Grrr...

Une interview chez YANP


7 commentaires:

  1. Je ne l'ai écouté que deux fois, mais je l'ai trouvé vraiment sympa, dans un genre différent du précédent.

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  2. Je me sens moins seul, merci Lyle!

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  3. Pour dire du mal d'Animal Collective fallait me sonner !
    J'en ai encore mal au crâne rien que d'y penser !
    Merci d'avoir mis l'Appel de la rivière dans tes liens.
    La réciproque est déjà faite !

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  4. Finalement après ma chronique tous les anti-Animal Collective sont sortis du bois... Un de plus!
    Et de rien.

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  5. Ah non mais je maintiens moi. Cet album est poussif, très poussif. C'est plat. Franchement, quand tu écoutes leurs productions récentes, y a quand même un grand ennui qui se dégage ici qui n'existait pas avant. Et je suis déçu de la tournure de la chose parce que c'est vraiment un chouette groupe...

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  6. On parle toujours d'Animal Collective là? Non? ;-)

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  7. Moi je l'ai pas écouté mais je suis d'accord avec Twist parce que j'ai envie d'être contre en ce moment ;)

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