On est parfois mal récompensé...
Après The Crane Wife, album de l'année 2006 ici, c'est peu dire que j'attendais ce nouvel album des Decemberists avec une certaine impatience. Comme souvent dans ce cas, je préfère attendre la sortie pour écouter l'album dans les meilleurs conditions et donc résister à la tentation du leak (idem pour St Vincent ou Grizzly Bear par exemple).
Sortie prévue le 24 mars, en grand naïf que je suis, je suis persuadé de trouver en magasin l'un des albums les plus attendus de l'année. Il n'y est pas, évidemment. Je ne prends même plus la peine de demander aux vendeurs, leur épargnant ainsi les regards hagards à l'annonce du nom du groupe...
En rentrant, direction les vendeurs en ligne. Délai de 5 à 9 jours chez l'un, 4 à 8 jours chez l'autre, ce sera donc l'autre. Quitte à attendre, autant que ce soit pour quelque chose qui en vaille vraiment la peine: allons-y pour l'édition double vinyle.
Quatre jours, cinq, sept, huit, neuf... ah, enfin un mail... pour m'avertir que le vinyle n'est plus disponible chez le fournisseur et que la commande est donc annulée!! On reste zen, et c'est reparti, édition CD cette fois-ci, expédié en 24H. Disponible sous 5 à 9 jours le jour de la sortie et sous 24H dix jours après, cherchez la logique...
Bref, The Hazards of Love est sorti depuis deux semaines maintenant, et le voilà enfin dans ma boîte aux lettres (ou plutôt il devrait y être dans une heure au moment où j'écris ces lignes...). Etant donné qu'il me faut en moyenne deux semaines pour bien digérer un album avant de penser à en faire une chronique, ce n'était pas vraiment pour tout de suite...
Il était donc temps de tester un truc que j'avais envie de faire depuis pas mal de temps; je n'avais jamais osé, conscient de l'aspect casse-gueule du truc, numéro d'équilibriste sans filet: la chronique sur la première écoute en direct. Une première mondiale? Je ne sais pas, mais une première pour moi, c'est sûr. Et comme ce sera bien plus pratique de faire ça sur Twitter que de faire ça ici, rendez-vous vers 16h pour:
OK c'est parti pour The Hazards of Love's first listen live review.
17 titres, 59 minutes, miam!
ça commence bizarrement... un bruit d'ampli. Orgue et cordes, Jim James en backing vocals (enfin je fais confiance au livret là....), début très en douceur.
The Hazards Of Love 1, dès les premières secondes, la guitare acoustique, la voix de Colin Meloy, je sais que je vais l'adorer celle-là! The Prettiest Whistles Won't Wrestle The Thistles Undone... je ne me risquerais pas à la prononcer cette phrase! La contrebasse dans le fond est superbe, la guitare un peu flamenco sur la fin également, du grand Decemberists.
on enchaîne sur A Bower Scene, grosses guitares rock, ça dépote!
Margaret entre en scène (il s'agit d'un concept-album, ils en ont l'habitude), ça vire prog-rock (oh le gros mot!). Toujours pas de pause entre les morceaux, comme pour l'EP The Tain, comme une seule chanson de 59 minutes!
The Hazards Of Love 2 et on retrouve l'ambiance de la première partie, c'est vraiment là qu'ils sont les meilleurs.
Petit interlude au banjo, c'est toujours appréciable.
Et allons-y avec l'accordéon sur Isn't It A Lovely Night? avec encore la voix de Becky Stark (Lavender Diamond), voix magnifique d'ailleurs. and here we died our little deaths/and we were left to catch our breaths/so swiftly lifting from our chests.
Du clavecin (ou ce genre), ils osent vraiment tout les Decemberists!! Et l'entrée en scène de la reine, Shara Worden évidemment (My Brightest Diamond), soutenue par une énorme guitare électrique qui tâche!
Et encore un interlude, c'est la mi-temps et le score est toujours de... ah non c'est pas ça!
The Rake's Song, la seule chanson que je connaissais avant aujourd'hui, solide premier single. La rythmique est quand même ENORME!! Crédits Shara Worden: yelling, j'adore!
La reine est de retour, et elle n'est pas contente! La voix de Worden colle vraiment parfaitement au style théâtral des chansons du groupe. Avec ces guitares et cet orgue sur la fin, on sent qu'ils aiment tendre le bâton pour se faire battre par leurs détracteurs!
Woaw Annan Water, quelle merveille! Avec des instruments qui n'existent même pas: marxophone, hurdy-gurdy?!? J'ai trouvé ma chanson préférée de l'album là je crois!! Avec les milliers de chansons que j'ai déjà écouté, je suis toujours surpris d'être encore surpris, mais là Annan Water, woaw.
Les cordes en force sur la fin de l'album, assez discrètes jusqu'ici.
The Hazards Of Love 3, le clavecin est de retour, des choeurs d'enfants magnifiques. Ce qui est bien avec The Decemberists c'est qu'on a jamais de répit, pas le temps de souffler, ça enchaîne sans cesse!
The Hazards Of Love 4, dernière piste, on finit en douceur. Chris Funk au banjo et pedal steel, c'est affolant le nombre d'instruments à son crédit dans le livret. 14, sans compter les différents types de guitares!
Ouf, c'est fini! Pour conclure, je ne dirais qu'une chose: Pitchfork, arrêtez la drogue!!!! Ma note à la Pitchfork sur une première écoute: 8.6
Album: The Hazards of Love
La chronique de Cécile
Ha ha ! 8.6 sur 20 : je savais qu'un jour tu comprendrais que ce groupe est surestimé !!! ;-D
RépondreSupprimerJe suis assez d'accord avec coolbeans ;-)
RépondreSupprimerDésolé, mais après DM Stith, j'avoue que je n'accroche pas spécialement à tes "coups de coeur". Je me rangerais plus facilement derrière l'avis de Pitchfork !
Pour info, l'album entier est facilement accessible sur Deezer ...
RépondreSupprimer@Coolbeans: héhé! on n'est pas à l'école ici! Et tu avais quand même donné des bonnes notes à leurs disques sur A Tombouctou non?
RépondreSupprimer@Vincent: Tant pis, je n'oblige pas mes lecteurs à adhérer à tous mes goûts bizarres! ;-)
Et Deezer c'est avec pub maintenant non? Et de toute façon ça rame pas mal en général...
Oui. C'était juste pour t'embêter et faire le malin, comme d'hab !!
RépondreSupprimerPremière mondiale ? Non, c'est un classique. L'écueil, c'est le côté compte-rendu sportif. Tiens, c'est gentil de nous avoir mis en lien (mon regard vient de se porter sur la colonne de droite, pur hasard). Non, ce que je voulais dire, c'est qu'il faudrait faire un jour la chronique d'un disque avant écoute.
RépondreSupprimerHéhé, je note! Parfois on en entend tellement d'un disque avant sa sortie que ça ne doit pas être si compliqué à faire.
RépondreSupprimerBen moi, ca me donne envie de l'acheter ce disque ! Surtout vu la diversité des instruments que tu cites. Allez hop, sur Amazon :).
RépondreSupprimerPS: Ca fait belle lurette qu'on ne se fie plus aux notes de Pitchfork, si ??
Attention, je ne rembourse pas si tu découvres que tu es allergique aux Decemberists! ;-)
RépondreSupprimerEt non, on ne s'y fie plus, sauf quand ils mettent des bonnes notes à ceux qu'on aime!
Ecouté deux fois. D'une traite à chaque fois (typiquement le genre de disque qu'il faut écouter du début à la fin). Pour le moment (mais ce n'est que le début), je les trouve moins inspiré. Déjà que The Crane Wife avait qqs passages assez ratées (à base d'une sorte de prog rock dégueulasse), là y en a encore plus.
RépondreSupprimerAprès, la fin de l'album est bien plus réussie et il y a des morceaux très très bons. On retrouve d'ailleurs vraiment ce qui fait le charme du groupe.
Là, je trouve qu'il manque (toujours après deux écoutes, mais je donne quand meme mon avis: merci web 2.0) des mélodies (sauf à la fin donc).
Après, on verra. Surtout que j'ai une version où tout est écrasé, où rien n'explose, où tout semble produit avec un fer à repasser pour tous les instruments, toutes les voix soient à la meme hauteur, histoire de pas faire de jaloux: j'espère que ca vient de ma "version".
J'ai pas trop entendu l'effet "fer à repasser", ça doit venir de ta version (pirate!)
RépondreSupprimerJe me disais aussi. Bon, je vais checker ca de plus près... :)
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