vendredi 27 mars 2009

DM Stith: Heavy Ghost


Petit test à faire chez soi.
Vous avez sans doute autour de vous des gens un peu bizarres, sur lesquels vous avez des doutes. Au point de vous demandez si ce sont vraiment des êtres humains. Alors, humanoïdes ou robots? Posez le disque de DM Stith sur la platine et observez leurs réactions.

Dès l'intro Isaac's Song normalement, vous aurez une première indication. Ce piano dissonant, ces choeurs envoûtants, ces paroles incompréhensibles, ce capharnaüm galopant doivent entraîner une certaine gêne, une interrogation au moins. Vers quel voyage est-on parti là?
Puis les merveilleux accords de guitare qui ouvrent Pity Dance vont rassurer votre cobaye, la surprise laissant place à un rictus de bonheur. Sans cesse, David Stith tente de prendre l'auditeur à contre-pied, en cassant tout schéma dans une chanson, en changeant de rythme, par des enchaînements de titres assez abruptes (Creekmouth/Pigs) ou au contraire assez raccords (Pigs/Spirit Parade), ce qui fait que l'on ne sait jamais bien quand une nouvelle chanson démarre. On est pris totalement dans le mouvement de cet album de folk hanté (évidemment) par les fantômes de Grizzly Bear (Morning Glory Cloud), Final Fantasy (le violon qui ouvre Fire of Birds), Sufjan Stevens ou My Brightest Diamond (les deux derniers venant hanter réellement le disque d'ailleurs (le disque est sorti chez Asthmatic Kitty)).

DM Stith: Fire Of Birds (mp3)
DM Stith: Braid Of Voices (mp3)
tilidom.com
(les deux titres en écoute)

when the ghosts of me refuse to speak
and in my dreams I watch tv
I’m blue inside, I’m the blue light...
and I need this town, this white town
and I’m the red blood of this white town

parade in someone else’s crown...

from the back of my head tied to the back
of my head tied
to the back of my head tied...

A braid of voices David David

Quel être humain pourrait résister à une voix tellement angélique et mystérieuse? A des titres aussi merveilleux que BMB, son piano et la clarinette de Sebastien Krueger (Inlets), Fire of Birds et ses cordes? Et surtout qui pourrait résister à Braid of Voices, l'une des choses les plus belles entendues depuis un moment, qui me file des frissons pendant l'écoute, mais aussi avant quand je sens qu'elle arrive (le court GMS est d'ailleurs là pour l'annoncer), et après en y repensant? Observez bien la peau de votre sujet pendant cette piste 11: si les poils ne se dressent pas d'un seul coup et que la chair de poule n'apparaît pas instantanément, je crains que vous deviez vous rendre à l'évidence, vous êtes en face d'un robot. Ou d'un extra-terrestre tout au moins. Je vous laisse dans ce cas le choix quant à la suite des opérations:




Bon, si vraiment vous tenez à cette personne et que rien ne s'est produit lors de cette expérience, vous pouvez lui donner une seconde chance avec Curtain Speech, l'EP sorti l'an dernier. Mais après, vraiment, il faudra s'y résoudre...

DM Stith: Around The Lion Legs (mp3) sur Curtain Speech
tilidom.com


Just Once chez Listen2Fight

Les deux disques (indispensables!) ici ou



Heavy Ghost en écoute intégrale sur Muxtape

DM Stith en Daytrotter Session


PS: Cécile aime aussi! Panda Panda également!

6 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Je ne suis pas aussi convaincu par cet album. Je trouve justement qu'il manque d'émotion ... chose éminemment subjective bien sûr.

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  3. Tu es donc un robot! La preuve avec ce bug qui t'a fait publier le commentaire en double ;-)
    Plus sérieusement, je comprends que cet album ne fasse pas l'unanimité, il n'est sans doute pas très facile d'approche. Mais pour ceux qui (comme moi!) désespèrent de voir un jour le retour de Sufjan, cet album est un vrai bonheur!

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  4. J'approuve et j'applaudis, pour le moment, DM Stith est LA découverte que j'attendais depuis le début janvier. Reste à voir si dans deux ou trois mois, je serai toujours aussi enthousiaste (mais a priori je pense que oui, déjà l'hiver dernier, j'écoutais en boucle around the lion legs)

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  5. Pour ma part, sans avoir eu le temps de digérer cet album (et encore moins l'EP), tout ça m'évoque beaucoup Patrick Watson (le piano, la voix, les harmonies complexes...), en tout cas les titres les plus hantés de PW...

    phd

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  6. J'ai souvent lu cette comparaison, alors que bizarrement je n'accroche pas du tout à Patrick Watson (en fait surtout à cause de la voix insupportable...)

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