lundi 18 décembre 2006

Peter von Poehl: Going where the tea trees are



Sélection album de l'année


Le suédois Peter von Poehl a fait partie, en tant que guitariste, du backing-band de Bertrand Burgalat, avant de former avec les autres membres le groupe A.S Dragon. De bien belles références qui ne nous avaient tout de même pas préparés à ce premier album en solo quasi parfait. On comprend tout de suite mieux quand on lit dans ses interviews que Peter compose depuis huit ans pour lui en vue de cet album, et qu'il a laissé mûrir ses chansons au fil du temps, notamment sur scène, pour ne garder que les meilleurs sur Going where the tea trees are (ou le darwinisme appliqué à la pop).

L'entrée en matière sur le titre éponyme est déjà somptueuse: voix exquise, basse voluptueuse, superbes guitare et piano, solo de saxo sur la fin du morceau, qui rappelle un peu la BO The Virgin Suicides de Air. On retrouve la même basse chaleureuse sur Travelers, à laquelle s'ajoute de superbes violons, alors que sur l'entraînant single Broken skeleton key on est étonné par la technique de guitare, qui donne un rythme haché.
Entre ces trois titres viennent s'interposer deux petites pépites très courtes, Tooth fairy et Virgin mountains, avec une superbe guitare acoustique et des choeurs sur la première et des instruments à vent sur la seconde (flûte, cor...).
L'orchestration des chansons varie toujours entre modernité et classicisme, comme sur Global conspiracy où la guitare s'oppose aux tuba, saxo et violon, ce qui fait de ces morceaux des classiques instantanés. Sur The story of the impossible on atteint des sommets: ces cordes! cette voix!! La voix de Peter frôle ici la perfection et vous ne pourrez vous retenir de siffler avec lui la fin du titre.

We had this story of the impossible,
a tale best told softly.
One of make-believe,
maybe impossible to achive,
but really close.

Sur la fin de l'album on découvre des titres au style plus varié: The lottery et sa rythmique identique à In my place de Coldplay (bah oui on a les références qu'on peut!), Little creatures où la voix se fait plus funky, à la Josh Rouse (là c'est mieux!) ou le final The bell tolls five avec son clavier électro et sa batterie militaire, avant une montée en puissance des instruments à vent pour une ambiance morriconienne.
Etonnante perfection pour un premier album donc, qui fait de Peter von Poehl un artiste à suivre de près à l'avenir.

Peter von Poehl: Tooth fairy (mp3)
Peter von Poehl: The story of the impossible (mp3)

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Bonus: Ed Harcourt, autre songwriter de génie, qui a quand même du mal à retrouver les sommets de son deuxième album sur The beautiful lie, son quatrième disque

Ed Harcourt: Visit from the dead dog (mp3)

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2 commentaires:

  1. Le meilleur album français de l'année serait-il suédois ?

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  2. je sais pas moi je n'ai pas été submergé par ce disque au demeurant fort sympathique: artiste à suivre...

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