Laisser reposer les souvenirs de concerts au moins vingt-quatre heures, le temps qu'ils se dispersent un peu. C'est ensuite beaucoup plus intéressant de tenter de les rassembler de mémoire. Pas oublié, le slalom qui précéda. Entre les voitures à l'heure de pointe avec mon vélo, entre les gouttes. Le premier bien mieux réussi que le second. Surtout après quinze minutes de queue sous la pluie. Pas mécontent de trouver enfin refuge sous le chapiteau du Cabaret Botanique, au milieu du parc du Thabor.
A peine le temps de sécher et on voit apparaître la belle Béatrice dans son pull marinière (promesse tenue!). Seule au piano, elle parcourera (presque) tous les titres de son premier album, qui ne dure qu'une petite demi-heure. La voix est plus libre, plus ample que sur disque, on sent le petit accent de temps en temps et puis pas du tout à d'autres moments. Quand la pluie redouble d'intensité, le son qu'elle produit sur la toile du chapiteau apporte une discrète section rythmique aux douces mélodies de Coeur de Pirate.
Timide au début, Béatrice se détend ensuite un peu quand elle nous raconte des petites histoires entre les morceaux. Nous par contre on reste assez timide jusqu'au bout (un public français quoi). Après des anecdotes, une nouvelle chanson (Place de la République), deux reprises (dont Les Bords de mer, une chanson de l'album de Julien Doré, que Béatrice n'osera finalement pas imiter sur la chanson Pour Un Infidèle) et un presque-rappel (il pleut dehors et il n'y a nulle part où se cacher sous le chapiteau), on arrive au bout de cette petite heure de bonheur dans une journée assez pourrie.
Pourtant on serait bien rester un peu plus sous ce parapluie géant:
Now that it's raining more than ever Know that we’ll still have each other You can stand under my Umbrella You can stand under my Umbrella (Ella ella eh eh eh)
Si le nom de Rock Plaza Central ne vous évoque pas grand chose, c'est sans doute normal: leur dernier album est sorti en 2006 (Are We Not Horses) et ça fait maintenant plus de deux ans que je n'en ai pas parlé. Alors que leur prochain disque, ...at the Moment of our Most Needing or If Only They Could Turn Around, They Would Know They Weren't Alone (ouf!), sortira le 26 mai prochain, le groupe a sorti un Ep en début d'année, disponible seulement en tournée dans un premier temps, puis en ligne également.
Limité à 200 exemplaires, 'Neath The Lion's Paw est composé de trois titres que l'on retrouvera sur leur prochain album, ainsi que de cinq versions alternatives d'anciens titres (dont deux de Are We Not Horses). Côté nouveaux titres, on a tout d'abord Handsome Men, du pur Rock Plaza Central, folk/americana avec trompette en intro, puis violons, banjo et montée en intensité tout au long du titre. Suit un O Lord, How Many Are My Foes? beaucoup plus calme, avec encore une jolie trompette (celle de Louis Apicello de Sgt Dunbar) et la voix très caractéristique de Chris Eaton. Enfin, banjo et violon se partagent une nouvelle fois la vedette sur le troisième morceau, Good Enough. Trois très bons titres qui laissent espérer un superbe album dans un mois. Côté versions alternatives, je retiendrais surtout les deux morceaux que je connaissais, ceux issus de leur album précédent: une très belle version au piano de I Am An Excellent Steel Horse et une version plus douce de My Children, Be Joyful.
Pour être vraiment exhaustif sur Bishop Allen, il ne manquait donc plus que la chronique de leur premier album Charm School, sorti en 2003. Un peu d'histoire tout d'abord: Justin Rice et Christian Rudder étaient ensemble à Harvard, et ils faisaient parti d'un groupe de punk hardcore (?!), The Pissed Officers. A ma grande joie, ils décident alors de changer de voie et forment Bishop Allen (du nom de la rue où ils habitaient, Bishop Allen Drive). Entre 2001 et 2002, entre Boston et New-York, ils enregistrent sur ordinateur, dans leurs chambres, ce premier album.
Everybody's saying That I'm not so cool So I'm going back to charm school Charm school...
C'est clair dès les premières notes, dès les premières paroles: Bishop Allen, c'est pop, pop et pop avec des textes sympas, burlesques et réalistes. Pop et lo-fi, puisque enregistré avec les moyens du bord, la batterie ayant été ajoutée ensuite en studio. Mais déja tubesque sur quelques titres: Little Black Ache, le plus accrocheur, très rythmé avec son tempo limite hip-hop et sa guitare rock 50's sur la fin ou Busted Heart, clin d'oeil assez évident aux Pixies. L'atout du groupe, c'est de composer des morceaux tout de suite évidents dès la première écoute mais qui ne lassent pas sur la durée, grâce à la diversité des styles et des instruments. Après les Pixies, ambiance Belle & Sebastian sur Bishop Allen Drive avec les douces voix de Justin et Margaret Miller sur le refrain; les voix féminines dans les choeurs ou en voix principale sont une constante du groupe. Handclaps, sing-along, guitare acoustique, ukulélé (Penitentiary Bound) ou batterie entraînante, guitare électrique sautillante, choeurs féminins (Quarter To Three): Bishop Allen réussit en moins de 40 minutes l'un des premiers albums indie les plus attachants des années 2000, et montrent déjà les premiers signes d'un songwriting riche et varié qui les amènera à sortir en 2006 un Ep par mois.
Distribué par le groupe uniquement et jamais réédité, l'album est disponible à des prix assez indécents (surtout en période de crise!) sur Amazon. Il est toutefois toujours possible de le commander sur le site du groupe, même s'il faut être patient puisqu'ils l'envoient eux-mêmes et qu'ils sont souvent en tournée. Sinon il est également disponible digitalement sur leur store ou sur iTunes.
[Re-publication de ce billet supprimé par Blogger sur demande de la DMCA.]
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Wow. Sans doute le morceau le plus direct composé par Spencer Krug. Celui qui devrait convaincre les derniers qui ignorent encore que ce type est l'un des meilleurs songwriters de cette décennie. Dragonslayer, troisième album de Sunset Rubdown, sort le 23 juin chez Jagjaguwar, et ce sera l'album le plus attendu de l'année (enfin dès le 27 mai...). Le groupe réussira-t-il l'exploit de squatter le podium de mon TOP pour la troisième année consécutive?
Voilà bien le type de disque dont je n'attendais pas grand chose. En 2007, on découvrait, sous le nom de Bat for Lashes, l'anglaise Natasha Khan avec son premier album Fur And Gold, album assez bon bien qu'un peu inégal, et dominé surtout par le single What's A Girl To Do? et son intro spectorienne (le mur du ((pri)son...). Deux ans plus tard, elle nous revient avec Two Suns, et je craignais que, passé l'effet de surprise, le charme soit rompu et que Bat for Lashes rejoigne la liste des groupes n'ayant jamais réussi à rééditer la performance d'un premier album réussi.
Heureusement, il ne faut pas plus de quelques écoutes pour se rendre à l'évidence: non seulement le charme opère toujours, mais en plus Two Suns est bien meilleur que son prédécesseur. Alors que le premier était assez hétérogène, cet album offre une ambiance beaucoup plus homogène, du fait notamment de l'absence de tube aussi évident que What's A Girl To Do?. On navigue ici en eaux troubles, dans une ambiance mystérieuse et envoûtante, à base de synthés 80's (décidemment très à la mode) et d'échos dans la voix. En alternant les morceaux au piano, où le plus simple est parfois le plus efficace (Moon And Moon, la montée en puissance de Siren Song, The Big Sleep et la voix splendide de Scott Walker) et les titres où les synthés (Daniel et Pearl's Dream, les titres les plus accrocheurs) et les rythmiques dominent (l'introductif Glass et sa rythmique en explosion de pétards, Two Planets, la grosse caisse et les handclaps), Natasha évite la monotonie tout en évitant aussi la sensation de dispersion du premier album. Elle maintient surtout cette ambiance à la Twin Peaks: on a parfois la sensation de se retrouver dans le brouillard des forêts de Twin Peaks aux côtés de Donna et James. On regrettera tout de même, pour mettre un bémol, que Peace Of Mind et ses choeurs gospel à la Spiritualized viennent un peu rompre le charme en milieu d'album, tant ce titre est peu raccord avec le reste de Two Suns. Mais on mettra finalement Bat for Lashes sur la liste des artistes à suivre de près à l'avenir.
Nouvelle conférence de rédaction des bloggeurs au début de la semaine. Contrairement à la dernière fois où l'on cherchait désespérement quelqu'un pour dire du mal de l'album d'Animal Collective, c'était cette fois pour en défendre un autre que les candidats se sont fait rares. Pour Grrr..., le troisième album de Bishop Allen. Massacré par Pitchfork, méchamment taclé par le lyonnais Toulalan -Twist-, Grrr... a également droit à une moyenne très... moyenne sur Metacritic. Par contre cette fois-ci je n'ai pas eu à me faire prier pour prendre la défense de mes petits chouchous. Chronique titre par titre de cet album si décrié, avec quelques paroles pour bien montrer l'écriture à la fois drôle, surréaliste ou très simple (parfois)(parce que parfois j'ai dû sortir le dico) de Bishop Allen.
Dimmer (mp3)(vidéo) Belle entrée en matière avec la guitare électrique bien agressive, puis les violons à la Andrew Bird.
Am I dimmer everyday? Am I just a little glimmer? Like the tiny bobbing head of an ocean swimmer?
The Lion & The Teacup Grrr... est à la base un album rythmique, comme ce titre composé au marimba, pour une ambiance à la Herman Dune évidemment, tant on associe cet instrument au groupe suédois.
South China Moon Le rythme se ralentit un peu sur le troisième titre, la voix de Justin Rice se fait plus lente et plus grave. Il parlait à un piano sur l'album précédent, il parle à la lune maintenant.
South China Moon, whatcha trying to prove? Shining like a lie in the night.
Painting silver and grey, do you think that's okay? Almost looks like the day, but not quite. I just don't get it...
Dirt On Your New Shoes Un très joli titre avec guitare acoustique et à nouveau des percussions un peu exotiques en intro, puis encore la guitare électrique très présente sur l'album. Ce morceau parle du jour des morts au Mexique. Aucun rapport avec le dernier Beirut, à part le fait de retrouver sur cet album les cuivres de Beirut (Jon Natchez et Kelly Pratt).
Oklahoma Encore un morceau très rythmé, avec (enfin!) l'arrivée des choeurs de Darbie Nowatka.
I was sleeping on your patio listening to your brand new radio when you startled me awake. "I'm a man," I insist. You insist I'm a piece of cake.
The Ancient Commonsense Of Things (mp3) Titre très riche, basse et batterie en intro puis marimba et violon sur le refrain, pour une réflexion sur l'interaction entre humains et objets.
And book to shelf, and foot to shoe, and likewise I belong to you. My heart is pounding loud just like a tympani.
True Or False Darbie au chant (enfin!), pour un titre construit au départ sur une boucle de batterie, à laquelle se sont ajoutés d'autres percussions.
Rooftop Brawl Titre assez atypique, avec la guitare galopante au début puis un refrain rythmique instrumentale, à moins qu'il n'y ait pas vraiment de refrain.
Shanghaied On retourne en Chine, toujours avec le marimba. Première impression de lassitude, ce titre n'apporte pas grand-chose de neuf par rapport au début de l'album.
Don't Hide Away Aïe, deuxième sensation de répétition. Ce titre est sauvé par l'apparition d'un orgue dans le fond. Et par des paroles simples et réalistes.
On the night in question you took the records from your record collection and smashed them into pieces, pieces on the ground. And you didn't even try to deny it. You said you needed it quiet. They were playing, they were playing, and you had to get away from the sound.
Cue The Elephants Il fallait bien un troupeau d'éléphants pour ramener l'auditeur vers le disque, c'est fait avec ce titre assez rock et (encore) rythmique.
The Magpie Morceau très court et très chouette avec des instruments également très chouettes: ukulélé, melodica...
High school ring, high school ring. Who would have guessed it was a homicidal thing?
Tiger, Tiger Dernier titre, last but not least comme on dit in english. Peut-être le plus lent et mélancolique de l'album. Encore violons et marimba sur la fin, les véritables apports sur ce troisième album des américains.
Today you are unlucky, and that's the way to be. You know at best it's just a test of your tenacity. Answer with a mumble. That's good enough for me. For I'm a mumbler, too. So imitate the action of the tiger. Or imitate the action of the snail.
Verdict: Je me mentirais en disant n'avoir ressenti aucune déception à la découverte de cet album. Beaucoup moins immédiat et hétérogène que The Broken String, Grrr... demande vraiment de la persévérance pour bien entrer dedans. Il est aussi sans doute nécessaire d'accorder de l'importance aux paroles pour pleinement l' apprécier. Une chose est sûr: il vaut bien mieux qu'un 3.5!
On est parfois mal récompensé... Après The Crane Wife, album de l'année 2006 ici, c'est peu dire que j'attendais ce nouvel album des Decemberists avec une certaine impatience. Comme souvent dans ce cas, je préfère attendre la sortie pour écouter l'album dans les meilleurs conditions et donc résister à la tentation du leak (idem pour St Vincent ou Grizzly Bear par exemple). Sortie prévue le 24 mars, en grand naïf que je suis, je suis persuadé de trouver en magasin l'un des albums les plus attendus de l'année. Il n'y est pas, évidemment. Je ne prends même plus la peine de demander aux vendeurs, leur épargnant ainsi les regards hagards à l'annonce du nom du groupe... En rentrant, direction les vendeurs en ligne. Délai de 5 à 9 jours chez l'un, 4 à 8 jours chez l'autre, ce sera donc l'autre. Quitte à attendre, autant que ce soit pour quelque chose qui en vaille vraiment la peine: allons-y pour l'édition double vinyle. Quatre jours, cinq, sept, huit, neuf... ah, enfin un mail... pour m'avertir que le vinyle n'est plus disponible chez le fournisseur et que la commande est donc annulée!! On reste zen, et c'est reparti, édition CD cette fois-ci, expédié en 24H. Disponible sous 5 à 9 jours le jour de la sortie et sous 24H dix jours après, cherchez la logique... Bref, The Hazards of Love est sorti depuis deux semaines maintenant, et le voilà enfin dans ma boîte aux lettres (ou plutôt il devrait y être dans une heure au moment où j'écris ces lignes...). Etant donné qu'il me faut en moyenne deux semaines pour bien digérer un album avant de penser à en faire une chronique, ce n'était pas vraiment pour tout de suite... Il était donc temps de tester un truc que j'avais envie de faire depuis pas mal de temps; je n'avais jamais osé, conscient de l'aspect casse-gueule du truc, numéro d'équilibriste sans filet: la chronique sur la première écoute en direct. Une première mondiale? Je ne sais pas, mais une première pour moi, c'est sûr. Et comme ce sera bien plus pratique de faire ça sur Twitter que de faire ça ici, rendez-vous vers 16h pour:
OK c'est parti pour The Hazards of Love's first listen live review. 17 titres, 59 minutes, miam! ça commence bizarrement... un bruit d'ampli. Orgue et cordes, Jim James en backing vocals (enfin je fais confiance au livret là....), début très en douceur. The Hazards Of Love 1, dès les premières secondes, la guitare acoustique, la voix de Colin Meloy, je sais que je vais l'adorer celle-là! The Prettiest Whistles Won't Wrestle The Thistles Undone... je ne me risquerais pas à la prononcer cette phrase! La contrebasse dans le fond est superbe, la guitare un peu flamenco sur la fin également, du grand Decemberists. on enchaîne sur A Bower Scene, grosses guitares rock, ça dépote! Margaret entre en scène (il s'agit d'un concept-album, ils en ont l'habitude), ça vire prog-rock (oh le gros mot!). Toujours pas de pause entre les morceaux, comme pour l'EP The Tain, comme une seule chanson de 59 minutes! The Hazards Of Love 2 et on retrouve l'ambiance de la première partie, c'est vraiment là qu'ils sont les meilleurs. Petit interlude au banjo, c'est toujours appréciable. Et allons-y avec l'accordéon sur Isn't It A Lovely Night? avec encore la voix de Becky Stark (Lavender Diamond), voix magnifique d'ailleurs. and here we died our little deaths/and we were left to catch our breaths/so swiftly lifting from our chests. Du clavecin (ou ce genre), ils osent vraiment tout les Decemberists!!Et l'entrée en scène de la reine, Shara Worden évidemment (My Brightest Diamond), soutenue par une énorme guitare électrique qui tâche! Et encore un interlude, c'est la mi-temps et le score est toujours de... ah non c'est pas ça! The Rake's Song, la seule chanson que je connaissais avant aujourd'hui, solide premier single. La rythmique est quand même ENORME!! Crédits Shara Worden: yelling, j'adore! La reine est de retour, et elle n'est pas contente! La voix de Worden colle vraiment parfaitement au style théâtral des chansons du groupe.Avec ces guitares et cet orgue sur la fin, on sent qu'ils aiment tendre le bâton pour se faire battre par leurs détracteurs! Woaw Annan Water, quelle merveille! Avec des instruments qui n'existent même pas: marxophone, hurdy-gurdy?!?J'ai trouvé ma chanson préférée de l'album là je crois!! Avec les milliers de chansons que j'ai déjà écouté, je suis toujours surpris d'être encore surpris, mais là Annan Water, woaw. Les cordes en force sur la fin de l'album, assez discrètes jusqu'ici. The Hazards Of Love 3, le clavecin est de retour, des choeurs d'enfants magnifiques.Ce qui est bien avec The Decemberists c'est qu'on a jamais de répit, pas le temps de souffler, ça enchaîne sans cesse! The Hazards Of Love 4, dernière piste, on finit en douceur. Chris Funk au banjo et pedal steel, c'est affolant le nombre d'instruments à son crédit dans le livret. 14, sans compter les différents types de guitares! Ouf, c'est fini! Pour conclure, je ne dirais qu'une chose: Pitchfork, arrêtez la drogue!!!! Ma note à la Pitchfork sur une première écoute: 8.6
Je la ferais courte puisque -Twist- a déjà dit tout le bien qu'il faut penser de Fanfarlo. Arcade Fire en backing band d'Ed Harcourt (Fire Escape), quelques synthés dignes de Grandaddy, une petite touche à la Beirut par ici (The Walls Are Coming Down), un petit côté Clap Your Hands Say Yeah quand l'ambiance est plus rock et que la voix traîne un peu sur la dernière syllabe (Drowing Men, Finish Line). Un premier album de pop parfaite que le groupe distribue encore lui-même en attendant une sortie fin mai chez Rough Trade (mais pour une édition limitée à 500 ex seulement!).
Et comme le groupe est généreux, ils m'ont (involontairement je pense) envoyé deux exemplaires de Reservoir. Avec leur accord, j'offre (enfin Fanfarlo offre!) donc un exemplaire à la première personne qui me donne en commentaire la réponse à cette question assez ardue ( un indice demain lundi à 19h si personne n'a trouvé ):
Donnez-moi le surnom de la jeune fille de droite sur la pochette de l'album. Son surnom est aussi le nom d'un (fameux) groupe indé. Réponse: Sigur Rós (toute l'histoire ici)
Merci de ne pas jouer si vous habitez l'Argentine, le Japon ou l'Australie!
Emmené par May Tabol, ex-Le Loup, Pree vient de sortir son premier EP A Chopping Block la semaine dernière. Cinq petits titres pour moins de vingt minutes, mais une grande réussite sans un seul morceau en-dessous des autres. Alors que l'on pense pas mal à Thao Nguyen sur les deux premiers titres (Heaven is a Drag et In the Parlor), tant au niveau de la voix que de la musique, c'est plutôt le folk onirique de Joanna Newsom que nous évoque le morceau suivant, Lack of Fight (en écoute sur myspace). Puis sur Light Fails, le piano amène inévitablement les comparaisons avec Cat Power ou Emily Jane White. Ajoutez à cela le phrasé de Isaac Brock de Modest Mouse, justement relevé par mes "collègues" (allez!) du Washington Post (au premier abord la comparaison avec une voix masculine m'a aussi paru bizarre, mais il y a vraiment quelque chose en effet), et vous avez un premier EP varié, plein de références mais néanmoins original, parce qu'au final ce à quoi Pree ressemble le plus c'est à Pree.